Lumeïnyx
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Lumeïnyx

Mage ou sorcier, côté clair ou côté sombre ? Le destin en décidera...
 
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 Quand on percute un souvenir. [PV El]

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Iswara
Saltimbanque
Iswara


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MessageSujet: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyDim 31 Aoû - 1:25

Iswara marchait sans but. Enfin si, il avait un but, mais il avait dû l'oublier. Ce devait être suite à un ordre de Nanashi dont il suivait la troupe depuis leur rencontre, il y a trois semaines ou un peu plus. Et comme il avait commencé à penser à une certaine féline, il avait zappé l'ordre de Nanashi. Un instant, il fallait qu'il se remémore, sinon Nanashi allait encore gentiment l'engueuler. D'ailleurs c'était la seule chose que le saltimbanque semblait faire à l'encontre d'Iswara ces derniers temps. Peut-être parce qu'Iswara épousait sous son nez toutes ses proies potentielles ? Toujours est-il que ce qui énervait le plus Nanashi était qu'Eve l'avait suivi l'insu d'Iswara.. Tiens, oui, Eve... Depuis qu'il l'avait épousée elle le suivait où qu'il aille... Comme un petit chien... Elle devait être derrière lui à tous les coups... Mais Iswara ne prit pas la peine de se retourner pour vérifier la présence de l'adolescente : pour le moment il essayait de se souvenir des évènements avant qu'il ne se soit perdu dans ses pensées.

D'abord, à l'aube, Iswara avait été réveillé par un seau d'eau en pleine gueule et Eve aussi par la même occasion vu qu'elle dormait à côté de lui recroquevillée en boule. Iswara avait bondi comme un chat en colère – même s'il est plutôt un loup – et avait envoyé son poing dans la figure de Nanashi par réflexe, envoyant son « père » valdinguer au sol. L'adolescent s'était alors relevé et s'était transformé en loup pour s'ébrouer de la manière la plus élégante qui soit, aspergeant Nanashi et Eve sans regret. Le demi-elfe s'était relevé en se frottant l'oeil qui rougissait et n'allait pas tarder à devenir un magnifique coquard. Au lieu de la gentillette mission qu'il voulait donner à son pupille, il ordonna à Iswara qui reprenait forme humaine d'aller lui acheter un kit de plumes et de tissus dans la ville aux merveilles. Et le loup s'était mis en route après avoir avalé un frugal repas, sans un oeil à Eve.

En chemin, Eve s'était accrochée à son bras et l'avait regardé de ses grands yeux verts. Iswara l'avait embrassée sans y penser et l'avait gentiment repoussée, lui conseillant de rentrer à la caravane. Elle n'avait sans doute pas obéi, toujours est-il que l'ex-lutin marchait devant et elle à 10 pas derrière lui, sans un mot, sans une plainte. Le jeune homme, mains dans les poches se repérait bien dans la ville à présent et n'avait eu aucun problème à trouver le chemin vers la ville aux merveilles e s'y enfonçait à présent, son épouse sur les talons. En chemin, visage à découvert, il saluait toutes les représentantes de la gent féminine. Et puis tout à coup il avait vu un chat noir sauter d'un mur et mal se réceptionner, sans doute sur un morceau de verre qui gisait au sol. Il se précipita vers le félin et l'attrapa sans problèmes. Il extirpa le morceau de verre du coussinet blessé et laissa partir l'animal qui n'appréciait apparemment pas son odeur canine.

Il se releva un poids sur le coeur. Il voulut se feindre à lui-même l'ignorance d'un tel poids, mais les souvenirs de Sarel remontaient, avec un mauvais pressentiment. Le brun se surprit à espérer qu'il n'était rien arrivé de trop grave à une certaine jeune fille qui avait le chic pour se mettre dans des situations pas possibles. Comme un réflexe, il mit son masque sur son visage et ferma le pan « Sarel » et le pan « Raolak » de sa mémoire. Il restait cependant toujours le souvenir de sa dernière rencontre avec la semi-chatte, et elle restait encore vive dans sa mémoire. Pas de quoi s'énerver : il était sûr que la première chose que ferait Eldanòrë en le revoyant serait lui foutre une claque. Il s'arrêta brusquement et se retourna, invitant Eve à venir se blottir dans ses bras, comme elle semblait le souhaiter. C'est pour cela, à demi tourné en arrière, tendant un bras vers Eve, qu'il n'entendit, ni ne vit, ni ne sentit la présence qui glissa sur un poisson pas frais et lui atterrit dessus. À vrai dire, il eut juste le temps de se retourner pour la réceptionner au moment où Eve se serrait contre lui.

Impossible. Cette odeur. Ce ne pouvait pas être elle. Réflexe débile, il repoussa la jeune fille et saisit Eve, s'en servant inconsciemment comme bouclier contre cette intrusion dans ses souvenirs. L'ex-serveuse ne comprit pas pourquoi il la serrait dans ses bras mais demeura silencieuse, ravie. Elle observa cependant d'un regard intrigué l'adolescente à la peau sombre et aux attributs félins qui venait de se casser la figure. Elle se retourna vers son époux et posa une question de sa voix aigue :

« Tu la connais? C'est qui? »
Iswara pinça les lèvres, puis les étira en un sourire méprisant, hautain et moqueur à la fois, comme il savait si bien le faire.
« Oh, ce n'est qu'une de mes nombreuses épouses, comme toi, ma chérie... »
À quel jeu jouait-il ? Il ne le savait pas même lui-même...
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Eldanòrë
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Eldanòrë


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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyDim 31 Aoû - 19:35

El était à Oz depuis le début de la veille au soir. Elle était arrivée avec Jibrîl pour la fête de l’été et avait dormit dans une auberge. Dans un vrai lit. Un vrai de vrai. Depuis le temps qu’elle en rêvait ! Ca devait faire deux bons mois qu’elle ne s’était pas frottée à une de ces délicieuses inventions de la civilisation. El avait dormi à points fermés jusqu’à sept heures du matin ou elle avait brusquement décidé qu’il fallait qu’elle commence sa journée. Les grasses matinée, très peu pour elle. Quand on dormait trop après non seulement on était dans les vapes le reste de la journée mais en plus on avait perdu une poignée d’heures et donc, une poignée de choses à faire. Si on attendait trop, on se retrouvait toujours avec une montagne de trucs à rattraper et El préférait faire chaque chose en son temps. Sans parler du plaisir qu’elle avait à regarder le monde s’éveiller.
Bref, tout ça pour dire qu’El était réveillée depuis l’aube et, après une série d’étirements et un petit déjeuné copieux, avait quitté Jibrîl pour une petite promenade. Petite promenade qui, elle l’espérait, l’emmènerait droit vers Kaede. Les deux jeunes femmes s’étaient données rendez-vous à Oz mais El n’était pas sûr qu’elle ait eu le temps de rejoindre la ville des enchanteurs. Bien sûr elle maîtrisait la téléportation mais bon, elle avait quand même un doute. Surtout que depuis l’impacte, d’après elle, elle ne maîtrisait plus rien du tout. Elle pouvait aussi bien se téléporter au milieu des montagnes noires qu’au fin fond de l’océan Atlantiaque, aussi avait-elle sûrement un moyen plus traditionnel tel que la marche à pied ou la randonnée à cheval.
El soupira. Son pouvoir à elle aussi faisait des sciènes. Un jour il n’existait pas et le lendemain elle faisait cramer les poils d’un lapin par inadvertance. Tsss… En fait c’était plutôt le sort qu’elle avait utilisé pour museler son pouvoir qui était défectueux. Son pouvoir à elle n’avait pas changé. Mais bon, c’était pas franchement plus pratique.
En ville, tout Loah s’était donné rendez-vous pour la fête. El croisa des elfes, des fées, des lutins, des nains, des nymphes, des vampires et même trois sirènes et deux tritons. Tous les clans et guildes avaient sortis leurs plus beaux tours pour faire rêver les voyageur –et surtout arriver à les recruter- dans des centaines de stand tous plus colorés les uns que les autres.
El, elle, pensait à tout autre chose qu’à la fête. En fait, ce fut tout juste si elle remarqua toute cette agitation. Un moment, un recruteur la prit par le bras pour lui démontrer les atouts qu’apportait son clan à ses membres. Le regard qui le foudroya aussitôt le convainquit de tout de suite lâcher le bras de la jeune fille. Ce ne fut que quand elle eu entièrement disparue dans la foule qu’il s’autorisa à pester contre la jeunesse malpolie qui envahissait les rues d’Oz aujourd’hui.


*Tu aurais pu être plus sympa Eldanòrë. Ce pauvre homme ne fait que son boulot (même si je n’ai pas bien compris ce qu’il te voulait).

-Ces mecs ne sont que des embobineurs payés pour raconter des mensonges au premier venu !

-Des mensonges, des mensonges…Tout de suite les grands mots ! Dis juste qu’il ne dise pas toute la vérité !

-Tssss… C’est exactement pareil !*

Eldanòrë, qui n’avait absolument aucune envie de se lancer dans un débat sur le recrutement plus que louche des guildes se contenta d’ignorer la réplique de Meno. Si elle restait aussi déconcentrée, non seulement elle allait louper des gens qu’elle connaissait mais en plus elle allait finir par se perdre ! Mais bon, autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Rien ne disais que des élèves de Lumeïnyx (autres que Jibrîl, Iswara et elle) aient survécu et soient venu à Oz pour la fête de l’été. Non la plupart devaient être directement partis vers les ruines de l’école. Si « la plupart » il y avait.
Eldanòrë respira un bon coup. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi sereine. A croire que le poids qu’elle portait sur ses épaules commençait à disparaître. Peut-être était-ce dû à ses retrouvailles avec Jibrîl –un garçon étrange parlant à son épée mais très sympa. En plus, il était toujours là pour une bonne bagarre- ou alors au fait qu’elle s’était faite une nouvelle amie ? Kaede étant étrangère à tout ce qu’elle avait vécue pendant ces dernières années lui avait permis de prendre un grand bol d’air. C’était pas comme l’autre abruti d’Iswara qui lui, ne faisait que lui rappeler de mauvais souvenirs ! Qu’elle idée de se retrouver autant attirée par lui ! En plus, elle ne l’avait vu qu’une seule fois ! El ne croyait pas aux coups de foudre, son subconscient devait lui jouer des tours. Il devait bien avoir une raison nom d’un chien ! Enfin bon, elle n’allait pas s’énerver comme ça alors qu’elle commençait à peine à retrouver un peu de paix intérieure, surtout qu’elle n’avait qu’une chance sur dix mille pour retomber sur lui un jour. Et franchement, elle préférait que ce soit les neuf mille neuf cent quatre vingt dix neuf autres qui gagnent.


*Huhu… j’aimerais pourtant bien voir ça moi…

-Ta gueule Meno !*

En redescendant de la lune ou son esprit s’était installé, El se rendit compte qu’elle ne reconnaissait absolument pas la rue où elle se trouvait. A force de marcher, elle avait réussit à atterrir à un endroit beaucoup moins peuplé que le centre ville. Ici, les habitants menaient leurs petites vies sans se soucier de fêtes ou d’étranger. Vu la propreté douteuse de la rue, elle devait se trouver dans un des coins mal famés de la ville. Qu’importe, elle savait se défendre. Néanmoins quelque chose d’autre l’inquiétait bien plus : son estomac. Il allait bientôt être midi et El aurait put avaler un éléphant. Reniflant discrètement l’air qui l’entourait –et essayant d’ignorer les odeurs un peu trop nauséabondes- elle réussit à localiser de quoi se sustenter : une poissonnerie. A en croire le parfum amer qui flottait dans l’air, une bonne partie devait déjà être pourrie depuis un bon bout de temps. Cependant, elle arrivait à déceler que du poisson frais était aussi disponible.
Contente de sa trouvaille, Eldanòrë pressa le bas dans la direction de l’origine de l’odeur. En accélérant, elle ne vit pas le malheureux poisson qui se précipita sous son pied. Enfin, façon de parler. Techniquement, c’était d’ailleurs plutôt le contraire. Enfin bref, toujours est-il qu’elle se sentit partir en arrière avant d’avoir compris quoi que ce soit. S’apprêtant à sentir le sol dur heurter son dos, El ferma les yeux. Après tout, elle s’était déjà cassée la figure y avait pas si longtemps que ça. Bien sûr, il y avait quelques mètres de différences mais bon ce n’étaient que des détails.
Toujours est-il qu’elle fut surprise de ne pas se sentir tomber aussi bas qu’elle le pensait. Dans son dos, elle sentait la pression d’un bras solide qui la remit en position verticale. El ouvrit les yeux, se tourna, se figea. Sur son visage, une magnifique grimace exprimant tout le dégoût qu’une personne puisse ressentir apparu.


*Huhuhu… Dommage que je n’ai pas d’appareil photo sous la main ! C’est tout à fait…charmant comme frimousse !*

Devant la réaction de Meno, El reprit aussitôt le dessus sur les muscles de sa figure, histoire de ne pas trop choquer les pauvres gens qui passait dans son champ de vision. Devant elle, Iswara se tenait droit comme un i, une petite blonde aux yeux verts dans les bras. Tout d’abord, elle se demanda comment réagir. Que devait-elle faire ? A quelle partie de sa petite cervelle devait-elle obéir ? Celle qui lui disais de se jeter dans les bras du demi loup ou celle qui, au contraire, lui commandait de fuir à toutes jambes avant que les mauvais souvenirs ne reviennent ? Ce fut la réaction d’Iswara qui la décida de n’écouter aucune des deux. Son instinct valait bien mieux que ces deux minables petites voix intérieures. Et, pour l’instant, son instinct lui hurlait de réduire ce misérable individu en pâtée pour chien.
Pourquoi donc me demanderez-vous ? Je répondrais que déjà, ce n’est absolument pas par jalousie. El savait déjà à quoi s’attendre avec un homme comme Iswara. Sa prestation lors de leur dernière rencontre ainsi que le fait qu’il ait gardé quelques caractéristiques de Sarel faisaient de lui un coureur de jupons invétéré. Non non, ce n’est absolument pas pour ça (après tout, avec ce genre de problème, il suffit d’exploser toutes les rivales et puis basta).
En vérité, il y a deux raisons. La première fut le sourire méprisant et hautain qu’il lui lança avant de la rabaisser au rang de vulgaire épouse du moment. Alors comme ça, il se moquait d’elle comme de son premier biberon ? Elle s’était faite avoir comme toutes ces autres femmes sans cervelles ? Le baiser si doux et magique qu’il lui avait donné alors qu’elle n’était que quasi consciente, c’était aussi du pipeau ? Et bin mon grand, si tu crois que tu peux de moquer d’Eldanòrë aussi facilement, tu vas être surpris !
La deuxième résidait en un seul mot : épouse. Ce mot suffit à lui rappeler qu’il l’avait une nouvelle fois épousée sans son accord. Sa vie lui appartenait merde ! Et elle allait la reprendre… de force visiblement.
Alors que la colère montait dans ses entrailles, le calme prenait de plus en plus de place en extérieur. El se surpris même à sourire ! Elle fit un pas en avant et posa un doigt sur la poitrine du jeune homme, ignorant superbement la pauvre Eve.


« Alors primo mon coco, je tiens à ce que tu sache exactement ce que je pense de toi. Non silence… »

Iswara, qui s’apprêtait à ouvrir la bouche, fut cueillit à l’entrejambe par un magnifique coup de genoux de l’adolescente.

« …Je te prierais de m’écouter jusqu’au bout. Tu es vaniteux, narcissique et macho. Non seulement tu t’amuses à briser les cœurs mais en plus tu considères les femmes comme de vulgaire objets à collectionner. Tu te fiche des sentiments des autres et t’amuses à les piétiner à coups de grosses savates, histoire de faire ton intéressant. Tout en toi me répulse et me donne envi de vomir. Deusio,…»

Iswara qui commençait à se remettre du premier coup dans ses bijoux de famille, voulu en placer une. Grave erreur. Eldanòrë le cueillit d’un joli point dans le ventre sous les yeux horrifiés de la jolie serveuse (qui d’ailleurs poussa une espèce de cris aigu bizarroïde).

« …Chut j’ai dis. Deusio sache que je n’appartiens et ne suis l’épouse de personne. Je suis libre tu m’entends ? Libre ! Et je compte bien le rester ! »

Sur ce, El détacha sauvagement la chaîne en argent qu’elle portait autour du coup. Elle fit tomber l’anneau qui y était fixé entre ses doigts et le glissa dans une des poches d’Iswara, toujours plié en deux. D’un geste rapide, elle récupéra les morceaux du masque qu’il lui avait offert et lui balança à la figure. Pour finir, elle fit un magistrale demi tour et s’éloigna du couple à grands pas rageurs.
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Iswara
Saltimbanque
Iswara


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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyDim 31 Aoû - 23:32

Apparemment, El ne goûta point la phrase dédaigneuse d'Iswara et il commença déjà à regretter, ayant peur pour son beau visage et surtout son masque. Les coups de poing en pleine figure de la demi-chatte ne lui manquaient absolument pas. Il se dépêcha de retirer son masque et de le mettre dans les mains d'Eve pour pas que le précieux objet ne soit abîmé. Puis il se retourna vers l'adolescente, son sourir toujours sur le visage, un peu plus artificiel et crispé cependant. Iswara est tout sauf masochiste et n'aime ni la douleur, ni avoir de coquards – ce en quoi il ressemble à Nanashi. Le jeune homme se surprit à vouloir partir en courant quand son épouse esquissa un sourire qui ne présageait rien de bon – oui, Iswara est un peu couard. Un tout petit peu hein...

Le doigt d'El en plein dans la poitrine le surprit mais ce fut surtout la suite qui l'étonna. Sa première phrase le mit en garde et il voulut répliquer sur le ton de la rigolade. Mauvaise idée. Le coup de genou dans l'entrejambe lui coupa le souffle. Il lâcha Eve et se plia en deux, se mordant les lèvres au sang pour résister à la douleur. Il ne s'était pas attendu à une attaque aussi peu fair play de la part de sa femme. Et aussi douloureuse... merde quoi, c'était pas gentil ça! Il fut donc contraint d'écouter la tirade peu amène de la jeune fille et ses paroles furent aussi blessantes et douloureuses qu'elles étaient vraies et que l'était le coup de genou.

« …Je te prierais de m’écouter jusqu’au bout. Tu es vaniteux, narcissique et macho. »

Certes, ce n'était pas faux. Il avait tendance à être vaniteux, et même narcissique. Macho... Oui, il devait l'être, puisqu'il épousait à tout va. Il n'avait jamais vu ça comme ça.

« Non seulement tu t’amuses à briser les cœurs mais en plus tu considères les femmes comme de vulgaires objets à collectionner. »

Non, ce n'était pas vrai! Il ne s'amusait pas à briser les coeurs... si ? Et il ne considérait absolument pas les femmes comme de vulgaires objets à collectionner. Quoique son comportement pouvait prêter à confusion. En fait, si. Elle avait raison. Iswara essaya de se redresser, mais la douleur le retint et il écouta la suite de la tirade meurtrière les yeux fermés.

« Tu te fiche des sentiments des autres et t’amuses à les piétiner à coups de grosses savates, histoire de faire ton intéressant. »

Non, il ne se fichait pas des sentiments des autres, puisqu'il expliquait comment divorcer, n'est-ce pas ? Et il n'épousait que les jolies filles... Une petite voix au fond de lui lui hurla « Et en quoi est-ce respecter les sentiments des autres ? » et il se retrouva muet, sans réponse, incapable de rétorquer à sa conscience. Est-ce que c'était vraiment comme ça qu'El le voyait ? En macho qui voulait faire son intéressant ? « Beh oui patate! » lui annonça sa conscience tout de go. « C'est un peu ce que tu fais hein. Et là, « un peu » c'est une antiphrase euphémique... » Il n'eut pas le temps de répliquer à sa conscience, déjà El poursuivait :

« Tout en toi me répulse et me donne envie de vomir. »

Cette fois-ci, Iswara ouvrit la bouche et les yeux, se redressant malgré la douleur, ressemblant à un poisson hors de l'eau, sous les yeux médusés d'Eve qui observait en silence, triturant le masque de son époux. Il ferma la bouche...

« Deusio,…»

... et la rouvrit pour interrompre la cascade de flèches acérées qu'El lui envoyait avec une précision et une justesse à faire perler des larmes aux yeux. C'est malheureux qu'il se soit redressé, puisque le coup de poing de la métisse le cueillit en plein estomac. C'est tout juste s'il eut le temps de contracter ses abdominaux pour atténuer l'impact. « Tu le méritais, avoue! » commenta sa conscience, à qui il se retint d'envoyer aussi un coup de poing dans le ventre – c'était grandement compromis par son immatérialité...

Eve poussa un cri aigu et ne supportant plus que cette harpie maltraite son chéri rangea discrètement le masque coloré dans son sac et posa celui-ci à terre. Elle remonta ses manches toujours sans se faire remarquer et décidé d'attendre son heure.

« …Chut j’ai dis. Deusio sache que je n’appartiens et ne suis l’épouse de personne. Je suis libre tu m’entends ? Libre ! Et je compte bien le rester ! »

Iswara émit un gémissement pour toute réponse et ne put pas résister quand El remit l'anneau dans sa poche bien qu'il voulût lui rendre. Il ne put pas non plus réagir quand elle lui envoya le masque à la figure et s'éloigna à grand pas.

Silencieusement, il se laissa tomber sur les genoux et se saisit du masque de chat qu'il avait créé avec tant d'amour. Un larme coula de son oeil et il contempla les débris sans réagir, les ramassant sans s'en rendre compte, n'entendant pas les commentaires narquois de sa conscience. Ses yeux étaient vides et le monde autour de lui avait cessé de tourner. Ce pauvre masque... Ce pauvre masque.... Ce pauvre masque. Il le replaça comme il faut, comme on ferait de pièces de puzzle. Il effleura les moustache... et sa magie fit des siennes, ressoudant les morceaux. Un sourire fou éclaira son visage et il releva la tête, se mettant à rire, d'un rire dément.


« Haha... Haha... Le masque est réparé... Alors on va se réparer... Haha...Haha.. »

Il se releva, le masque à la main, et chercha Eve des yeux. Et constata son absence. Où était-elle passée ? Il remarqua alors le sac au sol et s'en saisit, rangeant le masque félin dans le sac avec le sien. Puis il regarda autour de lui. L'absence d'Eve le taraudait plus qu'il ne se l'avouait. À vrai dire, il la considérait comme quelque chose entre la petite soeur et l'animal de compagnie. Il s'était habitué à sa présence rassurante et chaleureuse. Son absence créait chez lui un vide inquiétant. C'est alors qu'il entendit des cris et des applaudissements. Il se dirigea vers l'origine du bruit et constata qu'il y avait un cercle de badauds. Il se glissa en avant, et quelle ne fut pas sa surprise de constater que ... Eve s'était ruée sur El et lui tirait oreilles et cheveux, la jeune fille ripostant avec autant de vigueur. Il resta un instant en bug devant la scène qui avait quelque chose de cocasse malgré le sérieux de la situation : avouez qu'une petite blondinette qui n'a jamais été que serveuse, en train d'essayer d'arracher les cheveux à une jeune fille qui vient de mettre un jeune homme K.O., ça a de quoi étonner. Il se ressaisit brusquement, sourd au « Il était temps! » de sa conscience et lâcha son sac, se précipitant entre les deux jeunes filles et les séparant avec grand mal, sous les applaudissements de l'assemblée, conscient que les gens amassés autour d'eux étaient persuadés que les deux jeunes filles se battaient pour lui, ce qui n'était pas totalement faux. Sauf qu'elles ne se battaient pas exactement pour lui...

« Eve, qu'est-ce qui te prend? » sermonna-t-il la jeune fille. Elle baissa les yeux et croisa les pieds.
« Elle a dit du mal de toi et elle t'a donné du chagrin. »

Les badauds applaudirent. Iswara délaissa Eve pour se tourner vers El.

« J'accepte que tu veuilles divorcer d'un être aussi abject que moi, puisque tu me dépeins comme tel et que ma conscience affirme que tu as raison. »

À son tour il baîllonna la jeune fille pour qu'elle ne puisse pas lui répondre, mais d'une manière moins douloureuse, mettant plutôt la vie de sa main en danger, puisqu'il la plaqua sur la bouche de la métisse.

« Écoute, avant de rétorquer! » Il soupira. « Tu n'es pas sans savoir que chez les lutins de mon clan on se marie en s'embrassant et la mariée consomme le mariage en acceptant le présent du marié – ou vice-versa. »

Il retira sa main de la bouche d'El, mais lui lança un regard franc, lui interdisant de rétorquer pour le moment.

« Mais tu as du oublier suite au choc, que pour divorcer il faut rendre le présent et le baiser. Donc tu as le choix de rendre ce baiser... »

Il s'interrompit et se mit sur un genou, sortant l'anneau de sa poche, sous les yeux médusés de l'assistance, qu'il avait complètement oubliée, et continua :

« ... ou d'accepter mes sincères excuses et redevenir ma femme. »

Une voix aigue l'interrompit.

« Iswara! »

Le jeune homme tourna la tête vers Eve, qui n'eut qu'à poser ses lèvres sur celles du jeune homme et à glisser l'anneau qu'il lui avait offert dans sa main.

« Je préfère rester ta petite soeur ou ton animal de compagnie, puisque je sais bien que tu ne m'aimes pas et ne m'aimeras jamais. »

Iswara avala sa salive de travers. Eve, contre toute attente s'approcha d'El.

« Tu veux bien pardonner à mon grand frère ? Il est gentil tu sais! Il fait juste semblant de ne pas l'être! »

Et elle mit une claque sur la joue d'El avant de poursuivre calmement.

« Tu n'as pas le droit de lui dire des méchancetés. Tu dois lui demander pardon, pas lui. »


Dernière édition par Iswara le Mer 14 Juil - 16:06, édité 1 fois
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Eldanòrë
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyLun 1 Sep - 1:02

Voilà, c’était fait. Elle allait enfin retrouver son calme intérieur maintenant que tout était clair avec son cœur. Elle se sentait sereine, légère. Elle avait envie de courir sous sa forme féline, de monter sur le plus haut des toits de cette ville et d’y rester pour y regarder la Lune se lever.
Oui, elle voulait se sentir libre.
Malheureusement elle savait que ce serait à jamais impossible. Bien qu’elle se sente un peu plus légère aujourd’hui, le poids des morts passés et futurs la tourmenterait toujours autant. Elle rêvait de liberté mais était condamnée à rester dans sa prison de cadavres. Seule. Elle resterait seule à jamais. De toute façon, qui voudrait d’un monstre pour amie ? Kaede ? Jibrîl ? Non, il ne fallait plus qu’elle les voie. Il ne fallait plus qu’elle les mette en danger. Le soir même, elle devrait partir loin de tout. C’était le seul moyen pour elle de lutter contre Meno, Gaïana et tous ses foutus problèmes sans mettre en danger la vie de quiconque, surtout que la déesse était à présent libre. Elle, elle ne pouvait pas la toucher, elle en avait besoin. Mais pouvait-elle en dire autant pour ses amis ? Non, Gaïana n’hésiterait pas une seconde si en les sacrifiant elle pouvait ramener son « jouet » à elle.
Un « jouet » c’était ce qu’El avait l’impression d’être depuis toujours. Son côté animal ne rêvait que de liberté mais elle n’avait cessée d’être utilisée et manipulée, par Gaïana, par Iswara… Elle ne voulait plus d’une telle vie.
El passa encore dans une autre rue. Elle ne savait toujours pas ou elle était mais qu’importe, désormais, elle n’avait plus d’autres buts que d’être seule.


*Ouai c’est ça ! Et comme ça tu finiras toute décrépie dans ton coin !

-…Meno…S’il te plaît…Pas aujourd’hui…*


Curieusement, le dieu obéi et ne broncha plus. El trouva étrange qu’il soit aussi sympa tout d’un coup mais ce minuscule problème disparu bientôt sous une montagne d’autres…Beaucoup plus gros eux.
Son estomac protesta de nouveau, lui rappelant qu’elle n’avait toujours pas mangé. Vu qu’elle n’avait aucunement l’intention de retourner du côté de la poissonnerie, elle continua tout simplement de marcher. Elle trouverait bien sur le chemin après tout. Mais alors qu’elle passait par une petite place, un bruit attira son oreille. C’était un bruit de bas léger et pressé qui se dirigeait vers elle. Surprise, elle se retourna vivement et tomba nez à nez avec la petite blonde aux yeux vert. Celle-ci la fusilla du regard avant de lui sauter dessus.
El n’en revenait pas : cette fille était une vraie furie ! Elle lui tirait les cheveux et lui griffait les bras autant qu’elle le pouvait. El voulu réagir, obliger cette folle à la lâcher mais la blonde lui attrapa une de ses précieuses oreilles de velours et tira dessus comme une forcenée. La douleur la traversa de façon fulgurante. Comme tous les chat, elle avait les oreilles extrêmement sensibles et le massage forcé de l’adolescente ne faisait rien pour les aider. El aurait pu crier mais préféra se retenir. Pas question de perdre la face face à cette gamine !
Au moment ou elle s’apprêtait à prendre les choses en main pour donner une bonne correction à son adversaire (là, c’est El qui parle, huhuhu…), le bellâtre débarqua et réussit arracher ses pauvres oreilles des mains de la petite blonde. Cette situation lui fit une étrange impression de déjà vu mais elle en resta là.
El n’écouta que d’une oreille distraite la brève conversation qu’ils eurent. Ainsi la blondinette s’appelait-elle Eve. Elle ne perdait rien pour attendre ! Maintenant qu’elle avait retrouvé sa mobilité, l’adolescente s’apprêta à repartir. Il n’était absolument pas question de rester une minute de plus à côté de ce…de ce… Elle était tellement hors d’elle-même qu’elle n’arrivait même plus à lui trouver une insulte suffisamment humiliante ! C’était le comble !
Bref, El allait repartir quand Iswara l’interpella.
Ainsi, il acceptait qu’elle divorce et approuvait ce qu’elle avait dit. Ba de toute façon, il n’avait pas le choix ! C’était elle qui choisissait un point c’est tout. Elle s’apprêtait à le préciser quand il la bâillonna de sa main droite. Elle hésita à réduire celle-ci en charpie à coups de dents mais il l’enleva avant qu’elle ne soit totalement pour cette solution.
C’est alors qu’il releva quelque chose qu’elle avait complètement zappé sous le coup de la colère : le baiser ! Et merde. Voilà qui la mettait dans un sacré embarra. D’un côté, son désir de liberté et de l’autre toute la révulsion qu’elle éprouvait pour cet homme. Avec Sarel, ça avait été différent. Sarel était son ami, lui n’était qu’un coureur de jupons macho et égoïste.
Il se passa alors quelque chose qu’El mit quelques secondes à comprendre. En fait plusieurs minutes tellement la scène avait été incongrue. Tot ce qu'elle put faire pendant ce laps de temps fut de produir ce misérable son :


"Hu ?"

Il s’était agenouillé là, devant elle et lui avait tendu l’anneau d’argent. Il la demandait officiellement en mariage ! El n’en croyait pas ses yeux. Elle resta pétrifiée devant le jeune homme, ne sachant comment réagir. Heureusement Eve intervint et la sauva in extremis de la syncope. Encore que… Cette fille lui demandait de s’excuser ! Elle ! Et s’était qui qui lui avait arraché la moitié des cheveux un instant auparavant hein ? Elle n’avait qu’à s’excusait elle d’abord !


*Tu perds le premier problème de vue El !*

Oui c’était vrai. Le premier problème était autre part. Elle plongea un instant ses yeux dorés dans ceux couleur de glace d’Iswara. Cet instant suffit à la perdre complètement. Oui. Elle mourrait d’envie de dire oui et de courir le rejoindre. Lui, ce rustre doublé d’un prétentieux ! Et pourquoi ? Tout simplement parce qu’il l’avait acceptée. Il l’avait acceptée malgré tous ses défauts et toutes les morts qu’elle avait causées. Il l’avait acceptée toute entière à cet instant, tout comme lors de leur dernière rencontre lorsqu’il l’avait embrassée. C’est alors qu’elle était tombée amoureuse. Non pas parce qu’elle le trouvait beau, sympathique ou aimable (loin de là en fait) mais parce qu’il avait été la seule personne qui l’avait accueillit auprès d’elle. Quand il était là, Eldanòrë se sentait pardonnée de tout ce qu’elle avait fait, le bien comme le mal. Elle avait l’impression d’être une autre personne et d’avoir enfin droit au bonheur. Et ça, ça lui faisait peur, terriblement peur.
El s’avança vers Iswara et se mis à genoux en face de lui. Ignorant la main qui lui tendait l’anneau d’argent, elle se pencha vers lui.


« Je suis désolé Iswara… Mais je tiens à garder le peu de liberté qu’il me reste. Si tu ne peux pas m’aimer libre, alors je disparaîtrais de ta vie à tout jamais… »

Trois phrases, trois petites phrases murmurées à l’oreille du demi lutin. Une larme coula sur la joue d’Eldanòrë. Elle disait adieu au bonheur en agissant ainsi. Elle en avait conscience mais refusait de repartir en arrière. Elle avait fait son choix. Jamais plus elle ne voudrait vivre comme un oiseau en cage.
Alors, du bout des lèvres, elle effleura celles parfumée du jeune loup. Puis, comme rassurée par ce léger contact, elle l’embrassa réellement. Elle mit dans ce geste à la fois tout son désespoir et sa passion. Elle voulait qu’il la comprenne. Qu’il sache pourquoi elle agissait ainsi. Sa main glissa derrière la nuque d’Iswara tandis qu’il caressait délicatement la crinière noire de ses cheveux. Puis El se dégagea doucement. A travers les larmes qui coulaient sur ses joues, un demi sourire était apparu sur son visage si triste.


« …Adieu Iswara… »


Elle se releva et s’enfuit en courant, ignorant jusqu’à l’existence même des badauds qui avaient assisté à la scène.
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyLun 1 Sep - 18:35

« Je suis désolé Iswara… Mais je tiens à garder le peu de liberté qu’il me reste. Si tu ne peux pas m’aimer libre, alors je disparaîtrais de ta vie à tout jamais… »

Cette phrase, suivie du baiser de divorce tua tout ce qui restait de volonté en Iswara. Sa main retomba mollement et l'anneau s'échappa de sa main, glissant sur le sol et s'arrêtant aux pieds d'Eve qui restait immobile à l'endroit où elle était, désireuse de laisser Iswara se débrouiller avec El. Il leva son visage vers le ciel, pendant que la jeune femme, qui fut deux fois son épouse, se relevait et partait en courant. Le tonnerre gronda, mais Iswara resta sans réaction. Eve s'agenouilla à côté de lui, sans piper mot, et lui glissa l'anneau dans la poche. Puis elle se releva et s'éloigna, après avoir annoncé à Iswara qu'elle rentrait à la caravane. L'ex-demi-lutin demeura de pierre, à genoux, visage levé vers le ciel, et mains sans force à ses côtés.

Le tonnerre gronda à nouveau, et le nuages noirs qui s'étaient amassés laissèrent tomber une à une de grosses gouttes qui se mêlèrent aux larmes du jeune homme. Ses yeux vides contemplaient les nuages sombres et ses larmes coulaient dans qu'il s'en rende compte. Une à une les gouttes tombaient, tombaient, heurtant avec un doux « floc » ses joues, son front, des épaules, mouillant ses cheveux, mouillant le sac et les masques, mouillant les plumes et la soie, trempant ses vêtements... Les badauds s'éloignèrent en bavardant, allant s'abriter quelque part, ayant déjà oublié l'incident. Iswara resta immobile 30 secondes, une minute, cinq minutes un quart d'heure, quand tout à coup sa conscience, qui était restée silencieuse jusque-là le réveilla de sa torpeur avec un « MAIS BOUGE-TOI, MERDE! ». Iswara sursauta, comme électrocuté et cligna des yeux une ou deux fois.

Où était-il ? Que faisait-il là ? Ah oui, l'ordre de Nanashi... Mais, il avait l'impression d'avoir oublié quelque chose, ou même, de l'avoir oblitéré...


¤ Iswara... ¤

Le ton de sa conscience avait quelque chose de menaçant, et Iswara se surprit à esquisser un sourire gêné en se relevant.

* Oui ? *
¤ Iswara, tu es d'une bêtise accablante. Ça fait un quart d'heure qu'elle est partie. Si tu la rattrapes pas tout de suite, même avec ton odorat de loup, c'est perdu.¤
* Mais, qui ça ? *


La conscience ne jugea pas bon de répondre et se mura dans un silence obstiné et sévère. Iswara saisit son sac, fit un pas vers la direction qu'avait prise Eve... et percuta.

« EL! »

Il avait hurlé. Une passante, pressée sous son parapluie, se retourna et lui jeta un oeil étonné.

« L ? Vous connaissez Death Note ? C'est bien, vous avez de bonnes lectures, d'ailleurs... »

Mais Iswara ne laissa pas la jeune manga-fan finir son monologue et se mit à courir dans le sillage d'El, vieux d'un quart d'heure, son sac sur le dos. Et tout en courant, il se métamorphosait en loup. Ses habits et le sac se fondirent en une fourrure d'un brun foncé tirant vers le noir et son visage s'allongea en un museau de loup tandis que ses oreilles devenaient pointues et se dressaient sur son crâne. Il inspira et malgré la pluie, parvint à distinguer l'odeur de la jeune fille. Un loup qui court en pleine ville, ça a de quoi étonner et nombreux étaient ceux à se retourner sur son passage... s'il le voyaient, tant il courait vite. Il s'arrêta un instant à une intersection, renifla et se dirigea à droite, se faufilant par des ruelles.

Tout à coup, il déboula hors d'Oz. Devant lui se dressait la forêt. Il ne lui fallut pas un quart de seconde pour repérer l'odeur d'El, tant il tenait à elle, bien que lui pluie la fasse disparaître chaque seconde un peu plus. Bientôt il fut dans la forêt, truffe à l'affût, incertain. Une vague odeur lui dit d'aller à droite mais il perdit bien vite la trace et dut retourner sur ses pas. Un instant, désemparé il s'assit et ferma les yeux, son poil mouillé et luisant sous la pluie, essayant de renforcer ses facultés olfactives au maximum. Bien lui en prit car il repéra faiblement mais sûrement l'odeur féline d'El. Il la suivit et elle s'intensifia brusquement.

Là! Elle était là, recroquevillée au pied d'un arbre, sanglotant. Il reprit apparence humaine en courant vers elle, lui redressa le visage, la regarda dans les yeux... et lui mit une claque phénoménale.


« Ça, c'est pour te remettre les idées en place! Comment peux-tu refuser un parti comme moi ? »

Son ton était sévère, énervé... ironique. Il l'enserra dans ses bras, de toutes ses forces. Sa voix s'adoucit et devint chaleureuse, caressante.

« Tu m'as fait peur. »

C'est à peu près à ce moment-là qu'il se rendit compte que sa magie était toujours aussi détraquée : il était entièrement ... nu.

* Et merde... *
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMar 2 Sep - 1:23

El courait, courait et courait encore. Si elle l’avait put, elle aurait continué à courir jusqu’au bout du monde. Elle voulait fuir. Fuir aussi loin qu’elle le pouvait de cette ville maudite ou elle avait crut apercevoir le bonheur. Fuir, toujours plus loin, toujours plus vite. Elle ne voulait plus jamais Le revoir. Elle ne voulait plus jamais être tentée. Sinon, elle ne résisterait pas, elle en était certaine.
Un éclair illumina le ciel, éclairant la route pavée sous ses pas. Il fut presque aussitôt suivit d’un coup de tonnerre qui fit trembler la ville d’Oz. El frémit. Elle aimait la pluie et l’orage, mais en un mois, il n’avait plue que deux fois. Aujourd’hui et lors de sa dernière rencontre avec Iswara. A croire que même le ciel était contre leurs retrouvailles. Bien sûr, la fois précédente, c’était elle qui l’avait invoqué sous le coup de la colère. Mais cette fois-ci tout était naturel. Cet orage ne faisait que signer la fin d’un été trop chaud au goût de la terre de Loah.
El remercia intérieurement le bruit assourdissant qui résonnait jusque dans son cœur, faisant écho au tumulte de son âme. Elle ne savait pas où elle était, ni où elle allait. Chaque coup de tonnerre marchant comme un puissant anesthésiant qui lui permettait d’oublier un peu plus. Malheureusement, elle savait parfaitement que certains souvenirs ne s’effaçaient jamais. Elle devrait vivre avec eux, souffrir avec eux. C’était sa punition. Pour avoir tué, pour avoir aimé, pour avoir crut qu’elle pourrait échapper à son destin.
Elle était désormais condamnée à fuir pour le reste de sa vie, car sinon, d’autres gens mourraient. Gaïana était libre certes, mais les dieux la regardaient toujours d’un œil soupçonneux et elle ne pouvait pas encore agir à sa guise. Pour arriver à ses fins, elle avait besoin de sa marionnette. Elle voulait l’enfermer, la disséquer et l’utiliser pour retrouver ses pleins pouvoirs. Si elle y arrivait… Non, il y avait déjà eu trop de morts par sa faute. El refusait de penser à un avenir remplit de l’odeur âcre et salée du sang.
L’avenir…En avait-elle seulement un ?
El courait toujours, les cheveux baignés de gouttes de pluie. Ses vêtements trempés collant à sa peau un peu plus à chaque foulée. Depuis combien de temps courait-elle ? Quelques minutes ? Des heures entières ? A présent, Oz avait entièrement disparue derrière les ramures des arbres. L’adolescente ralentit le pas, prenant soudain conscience du choix qu’elle venait de prendre.
Elle était seule à présent, et elle le resterait toute sa vie. Tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à présent, elle devrait le laisser de côté et se concentrer uniquement sur les actes qui l’avaient poussée jusqu’ici. Elle devait ne voir plus que la tâche qu’elle avait à accomplir.
Seule.
Seule. Elle était terriblement seule. Tout le poids qu’elle avait sentit s’envoler en arrivant dans Oz venait soudainement de s’écraser sur ses épaules. Marchant sans vraiment savoir ou elle allait, El déambula encore de longues minutes avant de s’assoire au pied d’un arbre.
Là, les genoux repliés contre sa poitrine, Eldanòrë s’autorisa enfin à pleurer. Les larmes salées coulèrent sur les traces desséchées de leur anciennes compagnes, disparue plusieurs minutes auparavant au cours d’une certaine scène sur une petite place. Elle pleura d’abord doucement, puis de douloureux sanglots firent surface, agitant sa silhouette recroquevillée de tremblements. La pluie qui tombait autour d’elle la rassurait un peu, créant comme un cocon protecteur autour de l’adolescente.
Toute à son chagrin, El n’entendit ni ne sentit le loup s’approcher d’elle. Pas plus qu’elle ne se rendit compte que celui-ci venait de changer de forme d’ailleurs. Quand Iswara lui redressa le visage et se plongea dans son regard, elle était ailleurs, complètement absente. Le rideau de larmes qui s’était créé dans ses yeux dorés rendait sa vue flou ce qui renforçait l’impression d’avoir changé de monde pendant un instant.
Et puis il eu la claque. Magistrale. El percuta le monde un instant et se demanda où elle était. Elle entendit quelqu’un l’engueuler mais elle ne savait pas trop d’où ça venait, encore trop perdue pour comprendre ce qu’il se passait.
Et puis tout d’un coup, elle sentie qu’on la prenait dans ses bras. Elle prit peur et voulu se débattre mais arrêta son geste au dernier moment. Cette odeur…Le son de cette voix… Ce n’était pas possible… Ca ne pouvait pas être lui. Elle ne devait pas le revoir. Elle ne pouvait pas le revoir ! Il ne pouvait pas être là… Oui c’était ça…il n’était pas là. Iswara n’était qu’une invention de son subconscient. Elle avait trop rêvé de lui et voilà qu’à présent sa cervelle avait prit les devant en lui donnant le plaisir d’une illusion. Une illusion si parfaite qu’elle goûtait à la fois son parfum, sa vue, et la tiédeur de sa peau. Par contre sa voix demeurait inaccessible, comme si il n’était pas contre elle, mais deux pièces plus loin. Elle entendait bien quelques notes mais elles étaient assourdies, comme derrière un mur invisible.
El repoussa gentiment l’apparition. Elle voulait voir plus, savourer jusqu’au bout son derniers rêve.
Il était là, en face d’elle, encore plus beau que dans son souvenir. La pluie avait plaquée ses cheveux bruns contre son visage, le rendant encore plus follement séduisant. Et puis ce regard azure, qui lui hurlait tous les mots d’amour qu’on pouvait imaginer, El voulait le garder au plus profond d’elle-même, ne jamais l’oublier.
Du bout des doigts, elle frôla son front parsemé de mèche brune pour ensuite descendre le long de l’arête du nez. Elle voulait tout garder, le moindre détail, ne rien oublier. Elle glissa sur les lèvres figées en un doux sourire. Elle-même sourit car elle n’avait jamais vu Iswara avec une telle expression. A chaque fois, ça n’avait été que sourires méprisants et dédaigneux. Avec sa main, elle dessina le contour du menton fin du jeune loup, puis descendit le long de la gorge. Elle examina chacun des losanges pourpres gravés dans la peau et continua son exploration. Elle effleura le torse du demi lutin, savourant jusqu’au léger frisson qui la parcourue. La main continua sa course mais s’arrêta net au niveau du nombril. Quelque chose clochait.
Un de ses sourcils s’arqua légèrement sous la surprise. Elle recula légèrement pour savoir ce qui l’avait gênée dans sa chasse aux souvenirs. C’est alors qu’elle vit. El rougit jusqu’au oreille et tourna la tête vers la droite, se plongeant dans l’observation d’une minuscule coccinelle qui tentait désespérément de ne pas lâcher sa maigre feuille sous l’attaque des gouttes d’eau. Même pour un de ses fantasme, là, ça allait beaucoup trop loin !
Elle eut beau essayer de calmer son cœur qui battait à cent à l’heure, ses joues ne désempourpraient pas. Elle avait seize ans bon sang ! Elle pouvait bien assumer un de ses rêves les plus… les plus… Raaaaaaaa ! Mais qu’elle idiote !
La coccinelle, elle, continuait invariablement sa lutte cotre les éléments déchaînés.
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMar 2 Sep - 20:32

Contrairement à ce à quoi il s'attendait, El ne réagit pas par une baffe comme elle en avait l'habitude. Ou un coup dans les bijoux de famille, qu'elle avait découvert il y a peu. Non, elle se contenta de le repousser gentiment. Un instant, Iswara eut peur de s'être trompé de personne ou que Gaïana ou autre soit de retour. Mais non, la jeune fille avait une regard légèrement égaré, comme si elle était victime d'une hallucination. Le jeune homme eut un sourire doux et légèrement inquiet, son regard azur plongé dans les yeux d'or de son aimée.

Celle-ci, défiant toute réalité, effleura son front du bout des doigts, et Iswara frissonna sous le froid glacial de ses phalanges. Elle suivit l'arête de son nez sans réagir, et le sourire du demi-loup se mua en un sourire inquiet tandis qu'elle passait son index mouillé et froid sur ses lèvres, puis son menton. Il frissonna sous le mordant de la fraîcheur sur sa gorge palpitante et chaude, se demandant, perplexe, pourquoi elle passait en revue chaque losange. Ce fut quand elle passa la main sur son torse qu'il réalisa qu'elle n'était vraiment pas dans son état normal. Quand enfin elle s'arrêta au niveau de son nombril elle rougit, conférant à son visage des couleurs tout à fait charmantes et séduisantes.

Elle détourna la tête et Iswara poussa un soupir inaudible de soulagement, avant de regarder autour de lui si ses habits ne gisaient pas au sol. Mais, non, pas la moindre trace. C'était très énervant ça, d'habitude tout revenait, habits comme sac... Sac! Le sac avec les masques! Les masques aussi avaient-ils disparu! C'était vraiment embêtant ça! Il se releva et se transforma en loup, avant de reprendre forme humaine. Non, il était toujours nu comme un ver. Heureusement qu'il avait une température corporelle élevée, sinon il aurait déjà pris froid sous la pluie torrentielle qui ne semblait pas vouloir s'arrêter. Mais il était tout de même tétanisé.


* Merde, merde, merde! Qu'est-ce que je vais faire ? Dès qu'elle sera dans son état normal, elle va vraiment pas apprécier! *
¤ Tu pourrais essayer d'invoquer tes vêtements ? ¤
* Non! Imagine j'invoque ce sentimental de Sarel ou ce fou de Raolak qui ne veut que tuer El, actuellement sans défense, puisque complètement à l'ouest! Déjà que je craignais que Gaïana l'ait possédée! *


La conscience demeura muette, n'ayant pas d'autres proposition et Iswara dut se résoudre à invoquer ses vêtements, yeux fermés. Une veine se mit à enfler sur son front, heureusement dissimulée par ses cheveux. Tout à coup un éclair tomba juste devant le demi-loup qui sauta en arrière, tellement il en fut surpris. Une mèche grésilla.

* Oh nooon! Mes beaux cheveux! *
¤ Regarde plutôt ce que l'éclair t'a apporté! ¤
commenta sa conscience. Et effectivement, l'éclair n'avait pas frappé sans raison. Un petit tas gisait au sol, sur l'herbe roussie. Le demi-lutin s'approcha avec circonception. Il toucha le tas et constat qu'il y avait là trois objets. Son caleçon, le masque de chat et son masque. Intéressant.

¤ Ce dont t'as le plus besoin, quoi. ¤
* Merci, mais bon, caleçon et nu y a pas une grosse différence. *
¤ Si quand même. ¤
* Certes... *


Poussant un soupir, le jeune homme enfila le caleçon et se saisit des masques. Il s'approcha d'El, les posa à ses pieds, et la saisit par les épaules, la mettant sur ses pieds d'un geste, sans effort. Puis il la secoua comme un pommier.


« El! El! C'est moi! Iswara! Pourquoi t'as pas une réaction normale ? Comme me foutre une baffe ? - Pas que j'en veuille, hein! - T'es là El? El! Je t'aime! ... Mets-moi un pain! »

Complètement paniqué, le jeune homme, pourtant pas masochiste, réclamait une prise de conscience. Il reposa ensuite celle à qui il venait de révéler son amour entre deux paroles paniquées (ça évite la guimauve xD) et poussa un soupir. Il ramassa les masques et plaqua le masque de chat sur le visage de la jeune féline, l'attachant à l'arrière de sa tête sans effort, puis il mit son masque lui-même, sans savoir réellement ce qu'il faisait.


« El ? »
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMar 9 Sep - 20:36

*Coccinelle : nom féminin venant du latin coccinus (écarlate –comme tes joues huhuhu…-). Petit insecte coléoptère aux élytres orangés ou rouge ornés de points noirs, appelé aussi « bête à bon dieu », qui se nourrit de pucerons. Elle appartient à la famille des coccinellidés.*

Toute à ses investigations dans le monde des insectes –et surtout en pleine concentration pour oublier Ca- El ne fit tout d’abord pas attention à la petite voix intérieure qui venait de s’élever. Et puis, petit à petit, elle refit surface. Comment cela pouvait-il être possible ? Dans son rêve, jamais Meno n’aurait eu de place ! Il était trop…trop… Non, elle devait délirer (encore plus qu’avant…).

*…Merci… Ca fait très plaisir de voir à quel point tu m’apprécies. Dis-toi bien que la prochaine fois, je me ferais un plaisir de m’insinuer dans tes histoires de cœur !*

Cette fois-ci, plus de doutes ! C’était bien Meno ! Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas entendue sa voix… A croire qu’il avait disparut de son esprit ! El fut curieuse de découvrir que loin de l’attrister, cette nouvelle la réconfortait. A croire qu’elle avait finit par s’habituer à ce misérable parasite qui squattait son cerveau.

*Moi qui avais crus déceler une once de reconnaissance dans tes pensées, me voilà bien déçu ! Un parasite ! Non mais je vous jure… Pourquoi pas un cafard tant que tu y es ?

-Judicieuse observation mon cher Meno. Nous disions donc un cafard…


-Aaaarg… Pourquoi tant de violence et de haine contre ma fabuleuse personne. Le désespoir emplit mon cœur !*

El soupira mais sourit malgré elle. Finalement, il lui avait vraiment manqué. Par contre, il restait encore à déterminer si c’était les bavardages incessants de Meno ou la douce voix grave de Gaël qui lui avait manquée. Pour l’instant, la balance penchait franchement du côté du disparu, laissant le petit dieu loin derrière. Mais qui sait… Peut-être qu’elle commençait à redorer le blason du parasite ?
Bien que ses pensées soient un peu plus claires, El se sentait toujours autant dans les vapes. Au moins en avait elle conscience à présent. Elle se trouvait un peu dingue d’avoir pensé à de telles choses durant les dernières minutes mais préférait néanmoins retarder le plus possible le moment ou elle serait de nouveau lucide et devrait dire bye bye à l’apparition. En y repensant, le feu s’embrasa de plus bel sur ses deux joues. Elle se força néanmoins à recouvrer ses esprit à l’aide d’une magistrale claque virtuelle.


*Huhuhu…pour une fois qu’elle ne m’est pas destinée !

-Si tu insiste…*

Après cette remise à zéro de ses neurones, El se décida enfin à regarder droit devant elle. Ce qu’elle regretta aussitôt car ce qu’elle vit ne l’enchanta guère. La suite des événements non plus d’ailleurs. Un homme en caleçon s’était précipité vers elle et l’avait prise par les épaules. Elle pensa à le tuer dans l’instant, histoire de lui apprendre les bonnes manières mais fut complètement déconcentrée par sa technique je-secoue-ma-victime-le-plus-fort-et-le-plus-vite-possible. Cette attaque eu néanmoins l’effet étrange de ramener le son à sa petite cervelle d’adolescente.
Le fracas de la pluie sur les arbres de la forêt conjugués aux cris affolés de l’homme au caleçon finirent de la réveillée. C’est alors qu’elle se rendit compte que son interlocutoire n’était autre qu’Iswara !


*…T’es pas un peu longue à la détente là … ?*

El ignora la remarque du misérable cafard (et prends ça Meno ! Dans les dents !) et entreprit de réunir ses maigres forces pour arrêter d’être prise pour un hochet. Il voulait qu’elle le frappe ? Sans problème ! Juste le temps qu’il lui lâche les épaule, parce que là, elle ne pouvait pas franchement faire grand-chose.

« Peeeeeuuux paaaaas tuuuuu meeeee seeecouuuuuue trooooooop. »

Sa voix rauque résonnant dans sa gorge desséchée lui apparue dérisoire face au vacarme de l’averse. A coup sûr, Iswara n’avait pas entendu. El pesta contre cet imbécile qui la prenait pour un arbre fruitier et s’apprêta à retenter sa chance avec cette fois-ci, une voix plus audible. Voyez-vous, si cela avait put la sauver des mains de ce fou, elle lui aurait avec plaisir crevé les tympans en criant comme une démente. Néanmoins, elle savait que dans l’état où elle était, cette perspective n’était encore qu’un doux rêve lointain.
Alors qu’elle ouvrait la bouche pour protester de nouveau, Iswara lui plaqua un truc dur contre le visage. Sous la poussée, El tomba en arrière et vint heurter le tronc de l’arbre contre lequel elle était encore assise quelques minutes plus tôt. Le choc la fit grincer des dents mais elle n’eut pas le temps de retrouver une position stable que déjà l’idiot de service se précipitait sur elle. Il pouvait pas la laisser respirer deux secondes lui ?
Alors qu’il avançait vers elle à toute vitesse, El trouva la force de replier sa jambe, la semelle de sa chaussure en direction de son agresseur. Celui-ci, emporté par son élan, ne put pas éviter de la recevoir dans l’estomac. Parfait. Y mettant toute sa volonté, l’adolescente détendit sa jambe d’un coup, propulsant le demi lutin trois mètres plus loin.


« Pétard ! Tu peux pas me lâcher deux secondes ! Laisse-moi respirer au moins ! »

Cette exclamation brisa les dernières forces qui la tenaient encore debout et El sentit ses jambes se dérober sous son corps. A son tour, elle s’écroula lamentablement par terre, provoquant une crise d’hilarité chez le parasite. Elle entreprit de retrouver une position assise un peu moins disgracieuse tout en poursuivant le demi dieu avec une poêle géante virtuelle. Elle jeta un regard désolé à ses pauvres vêtements maculés de boue et décrocha le masque qui lui barrait le visage. Son masque de chat. Celui qu’Iswara lui avait offert. Celui qu’elle avait brisé en tombant de la tour. Comment avait-il fait pour le réparer en si peu de temps ?
El leva un œil vers le jeune loup avant de retourner brusquement dans la contemplation du masque.


« Tu pourrais au moins avoir une tenue moins choquante en présence d’une demoiselle, imbécile ! Une horde de fans en furie s’est jetée sur toi pour te déshabiller ou quoi ? »

Tsss…bon. De toute façon, il n’allait pas trouver un magasin de vêtements dans les parages donc autant s’habituer tout de suite, histoire qu’elle ait quelques mètres ou kilomètres (elle ne savait pas très bien où elle était) avant de rejoindre la ville. El voyait déjà le scandale lorsqu’elle rentrerait à Oz avec Iswara seulement vêtu d’un caleçon. A tous les coups elle allait avoir toutes ses conquêtes sur le dos et devrait se frayer un passage entre les corps de celles qu’elle aurait achevé.
El se força donc à regarder Iswara, ne serait-ce que pour vérifier qu’il allait bien. En vérité, elle ne s’inquiétait pas beaucoup étant donné que le jeune loup avait déjà reçut des coups bien plus violents de sa part et s’en était sortit vivant. Mais bon, comme dit plus haut, autant qu’elle s’habitue dès maintenant à la présence d’un homme à demi nu à côté d’elle.
L’homme en question s’était relevé et hésitait à présent sur la conduite à tenir, histoire sûrement d’éviter les baffes impromptues. Bon, d’accord, il était sérieusement bien foutu, El ne pouvait que s’en rendre compte. Néanmoins, le sentiment qui l’envahit était bien loin de l’admiration, du désir ou même de l’amour. Loin de là. Non, c’était plutôt de l’hilarité ! A le voir comme ça, debout sous la pluie, trempé jusqu’aux os et seulement vêtu de son maigre caleçon…Elle ne parvint pas à résister et éclata de rire.
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMer 10 Sep - 16:42

Il s'approcha d'elle. Enfin, il voulut s'approcher d'elle. Oui, il voulut, même i tout à coup cette envie fut beaucoup moins présente. Forcément, quand vous vous prenez un pied dans le ventre, c'est douloureux, surtout si la chaussure heurte votre peau. Sans parler de la force infligée, qui envoya l'ex-demi-lutin trois mètres plus loin. Il se croûta sur le dos, et le masque s'envola, mal attaché, atterrissant dans la boue. Mais, une fois n'est pas coutume, il n'en eut pas cure et se releva illico, se précipitant à nouveau vers la jeune féline, ravi qu'elle ait repris ses esprits.

« Pétard ! Tu peux pas me lâcher deux secondes ! Laisse-moi respirer au moins ! »

Iswara pila net, à 50 centimètres de la jeune fille et la regarda s'écrouler de la manière la plus élégante qui soit. Elle se repositionna un peu plus élégamment sous le regard inquiet du jeune loup qui ne savait pas quoi faire exactement. À vrai dire, il se crispa un peu quand elle observa le masque de chat avec circonception. Puis elle releva le regard vers lui, et il lui rendit un sourire un peu forcé, assez inquiet en réalité, qu'elle ignora, se replongeant dans l'observation du masque félin. Tout à coup, elle lança une phrase sans préambules.

« Tu pourrais au moins avoir une tenue moins choquante en présence d’une demoiselle, imbécile ! Une horde de fans en furie s’est jetée sur toi pour te déshabiller ou quoi ? »

Toujours son sourire incertain sur les lèvres, Iswara étouffa un petit rire sec et sans chaleur. Pourtant, il n'avait pas froid, étant donné sa température corporelle élevée. C'est plutôt qu'il ne avait pas trop réagir aux réactions d'El ... de peur de ses réactions. C'est d'une logique implacable, non ? D'ailleurs, rien que pour le conforter dans son ridicule, la jeune fille se mit à rire, mortifiant son soupirant. Il poussa un profond soupir et s'approcha d'elle, complètement trempé – mais « rien n'est plus beau qu'un corps mouillé », n'est-ce pas ? - avant de s'assoir, ou plutôt de s'agenouiller dans l'herbe trempée, au pied de l'arbre, toujours sous la pluie battante.

« À défaut d'une horde de fans en folie, c'est ma magie qui m'a déshabillé. Pour partir ... à ta ... poursuite, j'ai du me changer en loup, parce que mon odorat d'humain n'est pas très probant, je crains... »

Il hésitait, s'interrompait sans raison, presque contrit. Mouillé.

« Et en te retrouvant, j'ai repris forme humaine... C'est... c'est... »

Il rougit – une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ?

« C'est en ... t'enlaçant que je me suis rendu compte que ... ma... magie m'avait dépourvu de ... vêtements. »

Il détourna la tête. Comment expliquer à El sa propre réaction de son point de vue sans qu'elle se vexe ? Le jeune homme décida en fin de compte de faire abstraction de tout tact, et poursuivit.

« Tu m'as ... gentiment repoussé et... - il avala sa salive – tu as eu un comportement très étrange que je n'ai ... pas compris. Finalement, tu t'es détournée, et j'en ai profité pour essayer de ... récupérer mes vêtements en redevenant loup puis humain. »

Il soupira et posa sa chaude main sur l'épaule de la jeune fille.

« Ça n'a malheureusement pas marché. J'ai donc essayé de faire apparaître des vêtements, ... mais tu le sais, la magie est capricieuse : les seules choses auxquelles j'ai eu droit son ton masque, mon masque et mon caleçon. Désolé si ma tenue t'incommode. Je n'y peux pas grand-chose actuellement. »

Il planta ses yeux de glace dans ceux d'or de la jeune fille, un sourire plus franc, presque à nouveau charmeur, mais à peine.

« Je suppose que tu n'as pas entendu ce que j'ai dit tout à l'heure. »

Il poussa un profond soupir.

« Hein ? »
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Eldanòrë
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyJeu 11 Sep - 0:18

El réussit à reprendre son calme avant qu’Iswara ne vienne s’asseoir à côté d’elle. Non mais quelle cruche ! Se tromper à ce point là ! Il n’était pas bien foutu, il était super-méga-hyper-bien-foutu oui ! Un peu de bout qui était resté sur le masque de chat attira brusquement son regard, lui permettant de ne pas aller trop loin dans ses pensées.

*Nan mais t’es une sacrée perverse en fait ! Huhuhu…qui l’eu crut ?*

El ne répondit pas, préférant garder la moindre parcelle de son esprit concentré sur son cadeau. Nan mais il se prenait pour qui Meno ? C’était déjà assez difficile d’être à sa place comme ça pour qu’en plus il remue le couteau dans la plaie ! Et en plus, cet imbécile de lutin ne faisait que se rapprocher d’elle ! C’était lui le pro ! Il était censé savoir l’effet qu’il produisait sur les représentantes de la gente féminine nom d’un chien !
El ferma les yeux de toutes ses forces et s’employa à se réduire à l’état de confettis à l’aide d’un marteau géant virtuel. Très très douloureux. Puis, elle inspira calmement. Pas question de se laisser troubler par un coureur de jupons vaniteux ! Elle était Eldanòrë ! Celle qui avait à moitié détruit l’école de Lumeïnyx, avait combattue une déesse déchaînée, avait maintes fois écrasé Kadel et s’en était sortie vivante et pour finir, la seule et l’unique détentrice du titre de folle en chef ! Ca n’allait pas se passait comme ça !
Elle ferma ses points, fronça les sourcils et tourna son visage déterminé vers celui du jeune loup. Ses yeux dorés croisèrent ceux azur d’Iswara et là…elle se sentit fondre. Pourquoi mais pourquoi n’arrivait-elle pas à résister à ce triple idiot ? A croire qu’elle était tombée bien bas… (mais si bas quand même… !)


*Décidemment, vous m’aviez manqué toi et tes pensées bizarres !

-Ah. Et pourrais-je savoir où tu étais pendant tout ce temps ?

-Tu t’inquiètes pour moi ma petite Eldanòrë ? Mais si tu veux, je peux te montrer. Il suffit juste que tu acceptes de me suivre jusqu’au Royaume des Dieux.

-Meno, vas te faire…

-Huhuhu…Que de grossièretés ma chère ! Moi qui voulais simplement rép…*

Eldanòrë coupa la conversation là. Elle avait oublié à quel point discuter avec Meno était fatiguant, surtout quand il se mettait à parler comme un gosse de bonne famille (« même pas vrai d’abord !!! >< » -->pensées de Meno). El se força une nouvelle fois à respirer calmement. Pas question de perdre encore la face devant l’autre idiot ! …A croire que ce monde n’était peuplé que de ces vulgaires évolutions du ouistiti…
Tout en écoutant les explications d’Iswara, elle tripotait nerveusement le pauvre masque de chat, le visage tourné à l’opposé de celui de son interlocuteur. Mais, bien loin de cacher une quelconque gêne, El essayait surtout de contenir le fou rire qui commençait à la prendre. Depuis quand n’avait-elle pas eut autant envi de rire ? Elle ne savait plus trop, les derniers mois avaient été beaucoup trop sombres. Enfin si tiens ! C’était le jour où elle avait réussit à faire rire Yué en provoquant une bataille de nourriture générale dans la grande salle de Lumeïnyx… Mais se mordre les joues jusqu’au sang ne semblait pas suffire à arrêter sa crise d’hilarité. Par contre, la mention de son comportement étrange lui fit l’effet d’une douche froide. En l’entendant, elle se figea, si soudainement qu’elle se troubla elle-même. Alors comme ça, ça n’avait pas été un rêve ? Elle avait réellement…


*Perverseuuuuuuuuuuh !

-Meno !*

El sentit tout le poids du monde s’écraser sur ses épaules. Elle avait vraiment réagit comme ça en sa présence ? Rien que d’y penser, elle était morte de honte.

« Fais-moi plaisir veux-tu ? Efface toute trace de cet instant de ta petite cervelle de lutin. Je tacherais d’en faire de même histoire d’éviter les cauchemars… »

Tout en parlant, elle s’était de nouveau tournée vers lui par habitude. Mais c’est ce moment là qu’il choisit pour refaire une réflexion sur sa tenue vestimentaire et El ne put s’empêcher de pouffer en jetant un œil au caleçon. Pourtant, c’était pas franchement drôle. N’importe qu’elle fille aurait été terrorisée de se retrouvée seule avec un homme à demi nu au milieu d’une forêt sous le pluie. Mais bon, elle n’y pouvait rien ! Elle avait terriblement envie de rire ! Sûrement les nerfs…
Sa dernière remarque révéla néanmoins, suffisamment de curiosité en elle pour qu’elle en oublie un instant ce qui était si drôle. Ce qu’il avait dit tout à l’heure ? Elle avait loupé un truc ? Remarquez, c’était assez normal vu l’état second dans lequel elle s’était trouvée. Intérieurement, El se passa en boucle toute la conversation. C’était bizarre, un peu comme un film qu’on passerait en avance rapide.
El ? Blablabla… réaction normale ? Blablabla… baffe. Blablabla….t’aime ! Blablabla… STOP ! Elle venait de manquer un truc là ! Marche arrière toute ! Voilà, pause !


*Je t’aime.*

El faillit s’étrangler de stupeur. Je t’aime. Je t’aime. Nan mais ça allait pas de lui balancer ses déclarations dans la tête sans prévenir !?!

*Heu…El ? Je te préviens que ça fait au moins dix minutes qu’il te la faite sa déclaration…

-M’en fou ! Nan mais c’est pas possible ! C’est pas possible !*

El se retint in extremis avant de frapper son pauvre crâne contre le tronc de l’arbre. Pas besoin de paraître encore plus folle qu’elle ne devait en donner l’impression. Elle avait déjà suffisamment de problèmes comme ça !
Je t’aime. Non mais qu’elle histoire ! Si elle s’attendait à ça ! D’accord, elle, elle était carrément dingue de lui. Mais lui ? N’était-ce pas une entourloupe pour mieux faire craquer ses victimes ? Une petite voix intérieure lui hurlait que non, qu’il avait été sincère, et curieusement, El avait envie de la croire. Mais c’était tellement…improbable ! Bon d’accord, tout ce qu’il lui avait dit jusqu’à présent avait l’air d’être dis avec le fond du cœur etc., mais une partie d’elle avait toujours pensé qu’il essayait de la tromper, qu’elle n’était qu’une proie comme les autres. Partie infime qui avait presque disparue suite aux derniers événements je vous l’accorde, mais néanmoins présente.
Iswara, qui s’impatientait, lui offrit un magnifique « hein ? » qui lui donna un air encore plus bête que d’habitude. Non mais pourquoi est-ce qu’elle avait eu besoin de tomber amoureuse d’un mec comme lui ? Il en existait des tas d’autres de par Loah bien plus honnètes et elle, elle arrivait à dénicher The demi-loup-garou-demi-lutin-courreur-de-juppons-vaniteux-et-idiot. Elle avait fait la totale là…
Restait encore à répondre. Est-ce qu’elle l’aimait elle ? La réponse était évidente : elle était folle de lui. Le problème c’était de savoir s’il se rappelait les dernières paroles qu’elle avait prononcées avant de s’enfuir. Saurait-il l’aimer libre ? Sans ses stupides règles lutines ? Bon d’accord, c’était un peu gamin comme réaction, mais rien que le fait d’être la « femme » de quelqu’un à un degré quelconque lui hérissait les poils. Celui qui la traînerait devant un autel n’était pas encore né !


« Heu…je…Oui. Mais… »

El soupira. Elle ne se sentait pas de démarrer une conversation philosophique sur le degré de fiabilité qu’on pouvait donner à certaines traditions avec Iswara. Elle était beaucoup trop fatiguée pour ça. A croire que sa période « zombie » lui avait bouffée toutes ses forces !
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Iswara
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyJeu 11 Sep - 18:36

« Fais-moi plaisir veux-tu ? Efface toute trace de cet instant de ta petite cervelle de lutin. Je tacherais d’en faire de même histoire d’éviter les cauchemars… »

Iswara avala sa salive et ignora l'interruption de l'adolescente, poursuivant sa diatribe, expliquant en long, large et travers ce qui lui était arrivé, jusqu'à son « Hein ? » particulièrement intelligent. Le temps qu'El reprenne ses esprits l'ex-demi-lutin récupéra lui-même des évènements précédents, redevenant peu à peu normal, réalisant peu à peu lui-même ce qui s'était vraiment passé. Intéressant : elle semblait avoir réagi à sa nudité comme toute fille normalement construite. C'était un point positif pour Iswara, qui aurait volontiers continué son investigation de ses propres souvenirs mais qui fut interrompu dans cette action par une phrase particulièrement constructive et intelligente de la jeune féline.

« Heu…je…Oui. Mais… »

Très intéressant : elle avait donc entendu mais ne venait que de réaliser ce qui s'était vraiment passé. Et ça n'avançait pas vraiment le jeune loup qui fut contraint de pousser un soupir. Ou plutôt, après un long raisonnement logique et complexe qui tournait autour d'un même point très ennuyeux pour l'adolescent, il poussa un soupir qui ressemblait plutôt à un gémissement désespéré.

* Oh nooon... *
¤ Eh ben si apparemment. Va falloir que tu t'y résolves... ¤
* Maaaais, elle va me tuer! *
¤ Tu crois qu'elle se priverait ? Même si tu lui dis pas, elle risque de le faire un jour au l'autre... ¤
* Merci... *
¤ En tous cas, si tu tiens à elle, tu ferais mieux de lui dire hein. Mais ce n'est que mon humble avis! ¤
* Tu es ma conscience, merde! Pourquoi tu es tellement dissemblable de moi ? *
¤ Je ne suis ta conscience. ¤
* Ça m'arrange vachement. *
¤ Je ne vois pas de vaches ici, juste un chat qui s'impatiente et qui hésite entre te griffer ou ronronner. ¤
* Haha, très drôle. Tant qu'à faire, je préférerais qu'elle ronronne... *
¤ Ça ne m'étonne pas trop... ¤


Cette discussion mentale aurait pu durer indéfiniment, mais Iswara se ressaisit brusquement, plongea à nouveau ses yeux de glace dans ceux mordorés et fascinants de sa dulcinée. Et il se leva d'un bond. Un instant il hésita sous l pluie battante, puis se mit à tourner autour de l'arbre auquel s'appuyait la jeune fille, lèvres plissées, mains derrière le dos, sourcils froncés, perplexe. À vrai dire, il savait qu'il finirait par lui dire, mais il cherchait un échappatoire, une manière de l'annoncer qui atténuerait l'impact.

¤ Haha, ça fait exactement depuis l'impact que c'est le cas en plus! ¤
* Je sais bien, merci. Elle va me tuer... *
¤ Oui, quand je pense que pendant plus d'un mois elle a mariné sans savoir... ¤
* Je sais! Elle va me tueeer! *
¤ Si tu lui dis maintenant... ¤
* Tais-toi, je sais qu'elle va me tuer, puis me couper en morceaux puis m'incinérer. Ou dans un autre ordre! *
¤ T'as oublié l'écartèlement. ¤
* Ah oui merci... QUOI ? L'écartèlement ? Tu souhaites vraiment ma mort ? *


L'ex-demi-lutin avait pilé net juste devant la jeune fille, toujours assise au pied de l'arbre. Il avala sa salive et finit par s'agenouiller devant elle. Il la regarda dans les yeux avec un sérieux à tout épreuve... et détourna la tête.

* Nooon... *
¤ SIIII! ¤


Avec un énorme effort de concentration, il retourna la tête vers elle ... et ne put s'empêcher de fixer ses lèvres, ses charmantes lèvres, qu'il dévorait des yeux. Il avait tellement envie de l'embrasser à nouveau, de goûter ces lèvres si attirantes en un vrai baiser...

¤ Ben justement, explique-lui, après tu pourras! ¤
* Si elle ne m'a pas tué avant... *


Sans relever les yeux des lèvres d'El, le lutin entama un discours qu'il tenait pour le dernier discours de sa vie, toujours accroupi sous la pluie battante.

« El, j'ai quelque chose qui pourrait changer ton point de vue par rapport à ma déclaration. Je t'ai raconté que je ne suis plu ni Sarel ni Raolak, juste un métamorphe-loup, en gros. Donc, je n'ai plus de sang lutin... »

Il s'interrompit, espérant peut-être qu'elle aurait compris.

¤ Non, explique entièrement! ¤

Sous la tyrannie de sa conscience, le jeune loup reprit son discours.

« Donc, comme je n'ai plus de sang lutin, les traditions lutines ne s'appliquent plus à moi. Donc, depuis l'Impact, toute les filles que j'ai soi-disant épousé n'ont simplement eu qu'à souffrir un baiser de ma part et un présent pour aller avec, pour digérer le coup. Et pour celles qui ne voulaient pas... »

Il eut un léger rire et un sourire légèrement pervers ou narquois, dont il aurait plutôt du s'abstenir, relevant un instant ses yeux vers ceux d'El avant de les rebaisser vers ses lèvres.

« ... je gagnais un baiser de leur part. Le seul problème étant qu'il y en a quelques unes comme toi qui préfèrent taper d'abord. »


Il eut une petite grimace.

« Donc en gros, je ne suis marié avec personne et la seule manière serait d'aller voir quelqu'un de spécialisé dans les mariages. »

Il ne releva pas la tête, attendant avec sa petite grimace le coup qui l'expédierait dans l'autre monde...
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Eldanòrë
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMer 17 Sep - 18:47

Eldanòrë se crispait un peu plus à chaque mot, plantant ses ongles dans la chair de ses mains. Une flèche d’acier traversa son cœur quand il mentionna Sarel mais elle avait commencé à faire son deuil et la douleur lui sembla bien moins présente que quelques semaines plus tôt. Non, si elle autant en colère c’était pour autre chose. Pour autre chose de bien plus frustrant : il lui avait menti. De puis le début ! Il s’était moqué d’elle et l’avait prise pour une idiote. Ce qu’elle était visiblement vu qu’elle n’avait même pas le bout de l’arnaque.
Pendant toute la tirade d’Iswara, El emmagasina un maximum de colère en elle, attendant le dernier mot avant de frapper. Quand celui-ci arriva, tout son corps était tendu sous la pression. Elle allait tuer. Lui exploser sa petite tronche de menteur débile ! Faire définitivement disparaître sa face d’idiot…
El bondit. Elle allait exterminer la vermine. Même Meno ne pipait mot (sûrement terrorisé à l’idée de se prendre une montagne virtuelle sur la tête s’il osait la déranger). En sautant, elle se métamorphosa en panthère, doublant brusquement son poids. Il volèrent tous les deux pendant un quart de millième de seconde avant qu’Iswara ne s’écrase durement dans la boue quelques mètres plus loin, le félin toujours sur le corps.
La panthère gronda, menaçant le jeune loup de ses crocs blancs. Puis, ses traits fondirent et reprirent l’apparence de ceux d’une jeune fille. Le grondement ne cessait pas. Pour qu’il ne puisse pas bouger, Eldanòrë usait de tous son poids sur le torse du demi lutin et avait bloqué ses bras en les tenant fermement dans ses mains. Puis, lentement elle se pencha vers son visage.


« Je vais te tuer. »

Une phrase, une affirmation, suivie par un grondement sourd de très mauvaise augure. Oui, elle allait le tuer. Le dépecer, morceau de peau par morceau de peau. Et qu’importait la douce chaleur qui s’émanait de lui et réchauffait son corps glacé. Qu’importaient ses grands yeux de glace qui la fixait et ses traits finement dessinés. Qu’importait sa folle envie de l’embrasser jusqu’à ce que mort s’en suive (elle veut l’étouffer XD *va se pendre*).

*Pétard ! Mais à quoi je suis encore en train de penser moi ! C’est franchement pas le moment ! Il vient de te trahir ma vieille ! Tue-le idiote !!!

-Huhuhu…Je paris que t’y arrive pas !*

Eldanòrë voulu protester, s’insurger, etc. mais rien ne sortit. Il avait raison, elle ne pourrait jamais le tuer, elle l’aimait trop. Même s’il l’avait trompé depuis le début, l’avait utilisée, s’était moqué d’elle et de ses sentiments comme il le faisait avec tant d’autre, et l’avait rabaissée au niveau d’un objet de collection…

« PUT*IN DE M*ERDE ! »

…El administra au demi lutin un magnifique coup de boule qui lui servit autant à se défouler qu’à remettre ses idées en place. Elle ignora complètement le faible gémissement que poussa Iswara se concentrant sur sa propre douleur au front. Elle avait la tête dure et le corps du jeune loup devait s’être endurcie à force de recevoir des coups de la furie car aucun crâne ne se fracassa.

*Heureusement espèce de cruche ! Wouaaa ! J’ai eu la peur de ma vie ! Tu voulais nous tuer tous les deux c’est ça ? Espèce de dingue ! Imagine un peu si tu l’avais achevé !!!

-T’inquiète, je savais qu’il mourrait pas pour si peu (nouveau gémissement). Enfin…j’en étais quasiment certaine.

-Elle est dingue. Cette fille est définitivement folle à liée !*

El soupira et se laissa glisser sur le sol, à côté de sa victime qu’elle avait –soit disant- épargnée, la libérant ainsi du poids de l’adolescente. Puis, comme le petit chat frigorifier qu’elle était, elle se roula en boule tout contre Iswara, histoire de squatter un peu de sa chaleur corporelle.
Elle n’était qu’une idiote. Elle aurait dû le tuer. Ca aurait évité de compliquer bien des choses. Mais bon, elle s’était jurée de ne plus enlever la moindre vie. Trop de monde avait péri par sa faute et elle était fatiguée. Fatiguée de se battre contre cet insupportable garnement narcissique.


« Espèce d’idiote… »

Par réflexe, elle accompagna sa réflexion chuchotée par un coup de point sur l’objet le plus proche. Ici, Iswara. Réalisant ce qu’elle venait de faire, El faillit presque s’escuser mais se repris juste avant de commettre cette erreur fatale. Tant pis pour lui, il l’avait mérité. Et puis, elle l’avait épargné, c’était déjà ça.
Nouveau soupir. El resserra encore un peu plus ses jambes contre sa poitrine et cacha son visage dans ses cheveux. La pluie, elle, commençait à se calmer.


*Le soleil va bientôt revenir…*

Comme pour approuver Meno, son estomac émit brusquement un grondement assourdissant. C’était vrai ! Elle n’avait toujours rien mangé depuis son petit déjeuner ! Si ça continuait, elle allait mourir de faim au fond de ce bois ! Pas question !

*Plutôt mourir seule qu’avec cet idiot d’Iswara à mes côtés !

-Tu crois pas que t’es un peu dure là ? Je te rappelle que tu lui as assener un coup de boule capable d’assommer un bœuf ! Ce serait un miracle s’il ne s’en sortait pas complètement débile !

-M’en fou. M’a cherché, m’a trouvé !*
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Iswara
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMer 17 Sep - 20:22

Au moment où elle bondit, préparé, Iswara se tendit entièrement, se raidissant contre le choc, appelant même ses gènes loups pour l'aider à résister. Cependant, il s'écrasa tout de même sur le dos, ce qui fut somme toute assez douloureux, et puis, une panthère d'environ 90kg sur le corps, ce n'est pas léger léger. Quand le félin redevint jeune femme, Iswara n'osa pas bouger d'un iota, les yeux à demi ouverts, lèvres serrées, sans sentiment. Le visage tout proche du sien cependant appelait au baiser et il résista très fort pour ne pas avancer du centimètre qui suffisait pour que leurs lèvres se touchent.

¤ Curieux, je pensais qu'elle allait de sauter dans les bras en pleurant « Que je suis heureuse...! » ¤
* Tu t'es trompé ... *


« Je vais te tuer. »

¤ Ah, oui, ça met les point sur les « i ». Moi qui étais persuadé qu'elle te dirait combien elle t'aime... ¤
* Ouais ben non, hein. Il m'arrive d'être plus lucide que toi. Enfin, que moi-même quoi... ... Merde. *


Toujours immobile, Iswara était témoin d'un combat intérieur chez son aimée, qu'il ne comprenait pas tout à fait à vrai dire.

« PUT*IN DE M*ERDE ! »

¤ Ah, intéressant. Je ne savais pas! ¤
* Tu ne savais pas quoi ? *
¤ Ben, je ne savais pas « put*n de m*rde ! »... ¤
* Je vois... *


Lassé par l'ironie morbide de sa conscience, le jeune homme regarda El. Grave erreur : il se prit le coup de boule en plein dans le front, ce qui l'assomma proprement. Il n'eut même pas le temps de penser « Aïe » qu'il était déjà comateux. Ce qui est peut dire pour quelqu'un qui a la tête aussi dure. La seule chose qu'il put produire fut un faible gémissement à travers ses dents serrées si fort qu'il avait l'impression qu'elles allaient voler en éclats. Ce qui entraîna un second gémissement de douleur.


¤ Put*n de m*rde! Ça fait mal! ¤
* Tiens tu sens ma douleur toi ? *
¤ Bien sûr, puisque je suis toi... ¤


Iswara abandonna. Cette conscience était vraiment, vraiment, vraiment... vraiment. Et il prit une grande respiration quand la jeune fille quitta son torse et se roula en boule à côté de lui. Il se sentait déjà mieux, sans ce poids sur le coeur. Dans tous les sens du terme, puisqu'il lui a aussi révélé la vérité qui le tracassait, bien évidemment.

« Espèce d’idiote… »

¤ Elle se goure de genre, tu es un gars jusqu'aux dernières nouvelles. ¤
* J'ose espérer qu'elle se parle à elle-même... *


Iswara ne bougea pas, il était trop sonné pour le moment, et puis elle était tout contre lui, sous la pluie qui faiblissait, c'était assez agréable. Bon, le coup de poing le fut moins, mais il était relativement faible par rapport à ce que la jeune fille pouvait produire et le jeune homme encaissa sans problème. Enfin, façon de parler bien évidemment. Iswara garda les yeux fermés et inspira plusieurs fois, tandis que la pluie se calmait lentement pour devenir un léger crachin puis finalement s'arrêter. À ce moment-là, le ventre de la jeune fille émit un grondement sonore, qui rappela l'ex-demi-lutin à ses sens.

Toujours dans les vapes, le jeune homme s'assit et vit le monde en triple pendant un moment. L'image resta double comme quand on louche en ouvrant les yeux, puis finalement redevint normale. Sentant que son vertige disparaissait, le loup regarda la jeune fille recroquevillée en position foetale à côté de lui.

Il la saisit par les épaules.
La redressa sur ses genoux, comme une poupée de chiffon,
et lui assena une claque magistrale.
Là-dessus, il l'allongea avec une délicatesse rare, comme si elle était de porcelaine, de cristal, plaça ses deux mains de part et d'autre de la tête de la jeune fille, se mettant au-dessus d'elle,
et l'embrassa.

Il l'embrassa comme il ne l'avait jamais fait avant, avec tout l'amour, le désir, la tendresse, la violence, les regrets, les remords, le pardon, la sauvagerie, la douceur et la force dont il était capable. Ce fut un baiser comme il n'avait jamais donné avant, un baiser fougueux et puissant.


¤ Ouah, t'es un frustré toi. ¤
* 'tain, tu casses tout le romantique qu'avait mis la narratrice! *
¤ C'était le but, la guimauve ça vous va tellement pas. ¤
* C'est dur de vivre une histoire d'amour sans guimauve! *
¤ Eh ben vous serez les premiers! *


Là-dessus, la laissant pétrifiée, il la saisit à nouveau avec douceur et l'appuya contre le tronc de l'arbre le plus proche avec une douceur ferme.

« Ne bouge pas! »

Et il se transforma en loup. Quelques instants plus tard il était de retour avec un lièvres malheureux de taille respectable. Il reprit forme humaine en priant pour qu'il ne soit pas nu. Son voeu fut réalisé : il était toujours en caleçon. Mais pas plus de vêtements.

« Ça te va de la viande crue? Parce que vu l'état humide du bois, ça va être dur de faire du feu. Hein, El ? »

Et il déposa sur ses lèvres un autre baiser léger, ponctué d'un ¤ Ooooh, prévenant maintenant ? ¤ de sa conscience énervante.
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Eldanòrë
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMar 23 Sep - 19:09

Alors ça si elle s’y attendait !
Qu’est-ce qui s’était passé au juste ? Après le choc de la claque, ses idées avaient un peu de mal à se remettre en place. Il l’avait frappée ! Il l’avait frappée ! Non mais c’était possible ça ! On lui avait jamais apprit qu’il ne fallait pas frapper les filles ! Quelle brute !


*Non mais c’est toi qui dis ça ? Je te préviens que tu viens de l’assommer à coup de crâne !

-Ca n’a rien à voir !

-Alors comme ça, toi t’as le droit de le tabasser à mort et lui il n’a pas le droit de te toucher ?

-Exactement. C’est ça la puissance de la gente féminine.

-Féminine, mon œil oui…*

Bon d’accord, elle l’avait peut-être un peu mérité. Et puis, c’était quand même pas la première fois qu’il lui donnait une claque. Mais bon, la dernière fois, c’était excusable. Elle était à moitié zombifiée et y’avait que ça pour la réveiller. Mais là... Elle était parfaitement réveillée ! Pourquoi ce déchaînement de violence ?...Il allait payer. C’était pas parce qu’elle l’avait épargné quelques minutes plus tôt qu’elle ne pouvait pas remettre sa sentence à plus tard.

*Ah ! Tu vois quelle brute tu es ! Après tu critique ce pauvre gars mais franchement, tu t’es vu ?


-Et ma poêle, tu l’as v…*

El n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il venait une nouvelle fois pour la prendre pour une marionnette et l’avait changée de position, la rallongeant. Mais elle n’eut pas le temps de lui faire remarquer qu’elle était grande et qu’elle maîtrisait très bien la pesanteur que déjà, il se penchait sur elle. Elle eut un très mauvais pressentiment, sentant ses envies de meurtre disparaître derrière le désir fou qu’elle avait de l’embrasser.
Comme s’il avait entendu ses pensées (et sûrement pour éviter de finir en charpie après ce qu’il venait de faire) Iswara déposa ses lèvres sur les siennes. Son esprit lutta un instant, mais El finit par craquer. A son tour elle lui rendit son baiser, allant jusqu’à passer ses mains derrière le cou du jeune homme pour ne pas qu’il parte trop tôt.
Et puis, tout d’un coup, tout s’arrêta. El sentit qu’il se libérait de son étreinte et le regarda partir à regret. Elle eut vaguement conscience de l’ordre d’immobilité qu’il lui lança, trop choquée pour pouvoir réagir. Dans sa tête, une petite voix hurlait mais elle était revenue dans l’état second dans lequel Iswara l’avait trouvé. Elle n’avait plus conscience de la réalité.


*EEEEELLLLLL !*

Comment avait-elle put craquer à ce point ? Ca la dépassait complètement. Elle se croyait pourtant beaucoup plus maîtresse d’elle-même !

*Mademoiselle Eldanòrë Randill !*

Entendre son nom dans son entier fut comme un électrochoc pour l’adolescente. C’était tellement rare qu’on l’appelle comme ça ! Mais avec la douce voix de Gaël, c’était encore plus bizarre…

*Qu’est-ce qu’il y a Meno ?


-Heu… Je sais pas. Peut-être que recommencer à respirer serait une bonne chose tu ne trouve pas ? J’ai pas envi de crever dans ce corps moi !

-MERDEUUUUH !

-Ca tu l’as dit !*

El inspira une grande bouffée d’air humide qui se rua aussitôt vers ses pauvres poumons. Alors là, Iswara allait payer. C’était carrément une tentative de meurtre à ce niveau là !!! Un peu plus et elle y restait !

*Heureusement que je suis là quand même.

-Toi, chut.

-Quand même, lui faire payer ça alors qu’il y ait pour rien !

-Bien sûr que si ! Il n’a qu’à pas savoir si bien embrasser !*

Elle se sentait carrément minable sur ce coup. Comment avait-elle put autant baisser sa garde !
El repris une position verticale à l’instant où Iswara reparut, un lapin coincé entre les crocs. De nouveau son estomac la rappela à l’ordre. Si elle continuait à vivre ainsi, elle allait vraiment finir par mourir d’hypoglycémie !


*A moins que ce ne soit d’asphyxie…*

Elle ignora la remarque ironique du parasite, se concentrant toutes entière sur la carcasse de lapin. Dans quelques minutes, un bon gros morceau de viande comblerait cet énorme trou qui prenait tout l’espace dans son estomac. Si ça la gênait de manger cru ? Il demandait ça à une fille qui bouffait des souris au p’tit dèj’ ? Il allait bien dans sa tête ? Non, c’était vrai. Il allait tout sauf bien dans sa tête. Ce mec était cinglé. Et pour preuve ! Il se permit de redéposer un baiser sur ses lèvres avant qu’elle n’ait put se jetait sur le rongeur.

*Aï. C’est pas bon du tout ça.*

Alors comme ça, il se permettait encore de l’embrasser ? Après l’avoir baffée et avoir tenté de la tuer, passe encore. Mais en l’empêchant de remplir son pauvre estomac qui n’avait rien avalé depuis une dizaine d’heures ! Là, c’était trop ! Son poing fila, aussi rapide que l’éclair et vint s’écraser au milieu de la figure d’Iswara.

« Et tant mieux si tu t’en sort avec un œil au beurre noir ! Non mais j’vous jure. Maltraiter ainsi une jeune fille… »

*Une jeune fille ? Où ça ?…*

Meno échappa in extremis au châtiment divin grâce au pauvre lapin qui attendait de se faire dévorer. El se jeta dessus et entreprit de le découper à coup de canines acérées. Une fois un bon gros morceau de viande saignante dans les mains, et lança le reste de l’animal à Iswara. C’était quand même lui qui était allé le chercher. Elle pouvait au moins lui passer la moitié. Même si elle se sentait horriblement blessée dans son amour propre. Elle était grande non d’un chien ! Elle pouvait se trouver à bouffer seule ! Pas besoin d’une nounou !

*Burk… Je t’avais déjà vu manger des souris mais le lapin, j’aurais préféré éviter… *
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyJeu 25 Sep - 15:23

Le coup de poing d'El le cueillit en plein sur la pommette gauche, mais, de manière surprenante, il sembla moins violent que beaucoup de ceux que lui avait déjà offert la féline. Sans se vexer, l'ex-demi-lutin se frotta l'os douloureux, et sourit même au « Et tant mieux si tu t’en sort avec un œil au beurre noir ! Non mais j’vous jure. Maltraiter ainsi une jeune fille… » que lui asséna la jeune fille. Et le summum fut pour lui quand elle daigna lui lancer la moitié de la carcasse sanglante de lapin, qu'il saisit au vol, contempla, et reposa à côté de la jeune fille, riant cette fois à gorge déployée.

« Attends, tu crois vraiment que mon estomac, non seulement de garçon, mais en plus de loup, va se contenter de ce misérable morceau de viande ? Mange-le plutôt toi, tu sembles mourir de faim. Je reviens! »

Et riant toujours, il se transforma en loup à nouveau. Je vais vous le décrire puisque nous n'en avons pas eu l'occasion jusqu'à maintenant : plus grand que les loups gris normaux, Iswara, ex-Raòlak, est un loup d'un peu plus d'un mètre au garrot, de presque un mètre soixante de long, et même sa queue dépasse le demi-mètre de quinze centimètres. Son pelage est entièrement noir, d'un noir de jais aux reflets encore plus noirs. Et seuls demeurent les yeux bleu glace du lutin. Le loup ouvrit la gueule en un simulacre de sourire puis quitta la petite clairière d'un bond.

Il ne fut pas long et bientôt revint le carnassier, un tout jeune faon dans les crocs, qu'il avait repéré plus tôt, en chassant le lapin. Il déposa le cadavre encore chaud sur le sol et commença à se nourrir, toujours sous sa forme de loup, presque sans prêter attention à El. Je dis presque, parce qu'il avait beau ne pas la regarder, il avait tous ses sens en alerte, à l'affût du moindre mouvement de la jeune fille.


¤ Tu es vraiment en train de manger une carcasse de faon devant une frêle jeune fille ? Tu ne crois pas que tu vas la choquer ? ¤
* Choquer une fille qui mange un lapin cru avec ses mains ? Tu l'as vue ? *
¤ Tu sais, les filles ça peut être surprenant. Un faon c'est pas la même chose qu'un lapin ou une souris. ¤
* Si, ce sont des trucs poilus qualifiés par mes admiratrices de « Trop mignooooon » et qui ne remplissent pas l'estomac pour les deux derniers. *
¤ ... ¤
* Pour une fois que JE te coupe le sifflet. Incroyable! *


Iswara eut bientôt dévoré toute la chair de l'animal, ne laissant que les os, et il s'empressa de briser les plus gros pour en sucer la moelle, ressemblant à cet instant à un gros chien un peu effrayant qui se contenterait d'un nonosse.

¤ Tiens, j'y pense. Je sais pourquoi vous vous entendez si mal! Vous êtes chien et chat! ¤
* T'es lent pur ma conscience... *
¤ ... Et pourtant vous vous aimez. Il y a un problème, vous n'avez rien en commun! ¤
* L'amour n'a rien de logique... *
¤ Oh toi, le dragueur, qu'est-ce que tu peux dire sur l'amour, hmm ? ¤
* ... *
¤ Tu m'as peut-être coupé le sifflet une fois, mais je demeure le maître en la matière ! ¤


Et sur le rire sardonique de sa conscience, Iswara leva la tête vers Eldanòrë.

« Bien mangé ? » demanda-t-il, oubliant qu'il était toujours sous sa forme de loup. Et pourtant, étonnamment, les paroles sortirent. Certes, elles sortirent d'une gueule de loup, avec une voix très très très grave et rocailleuse, mais elles sortirent quand même. Iswara fut tellement surpris par sa propre voix qu'il reprit sa forme humaine, laissant voir à son aimée le procédé de transformation, les parties du corps qui changent, les poils qui disparaissent et changent de couleur. Heureusement malgré son trouble, sa magie lui accorda son caleçon – toujours sans plus hélas – mais il devait y avoir un mauvais génie qui s'amusait aux dépens de l'ex-Sarel, puisque tout à coup le caleçon devint rose, puis s'orna de coeurs rouges, avant de virer au vert, avant de devenir une enseigne lumineuse, la couleur de fond et la couleur des coeurs alternant, se multipliant, changeant, passant par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, décidant ensuite de tester les textures et les motifs, hésitant entre le pattern écossais, les étoiles H&M, les petites têtes de mort, les pseudo taches de sang...

¤ Hahaha! Trop drôle! ¤
* Personnellement, je ne vois pas ce qu'il y a de drôle... *


Désespéré, Iswara observa le jeu de son caleçon pendant 3 secondes et ... s'écroula. D'un bloc. Comme une masse. La fatigue, vous comprenez, toute cette magie utilisée, ses transformations répétées, l'émotion. Au bout de 30, 40 secondes, son corps décida que l'apnée, c'était pas son truc, et le jeune homme ouvrit les yeux, perdu. Il cligna des yeux. Au-dessus de lui, la frondaison des arbres, derrière le ciel, bleu, lavé de ses nuages gris. Il était allongé dans l'herbe mouillée, comme il le sentait contre son dos et ses jambes. Il se redressa sur ses coudes, contemplant son caleçon orange vif à rayures vert fluo.

* Qui suis-je ? *
¤ Tu ne nous feras pas le coup, Iswara. ¤
* Qui êtes-vous ? *
¤ Ta conscience. ¤
* Ah. *
¤ Merde, c'est pas vrai quand même ? Il est vraiment dans les vapes ? ¤


Et la conscience, pour le bien de son hôte, décida de prendre les choses en main. Elle fit quelque chose qu'Iswara ne devait absolument pas savoir qu'elle pouvait faire : elle parla par la bouche du jeune homme, avec sa voix et un ton pressant, presque suppliant.

« El! Frappe-moi, donne-moi un grand coup dans la tête! »
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptySam 27 Sep - 13:50

El regarda le jeune homme lui rendre son demi-lapin avec un haussement de sourcil. Pas assez pour lui ? Tant pis, y’en aurait plus pour elle. Elle entreprit de finir le rongeur pendant qu’Iswara repartait à la chasse. Décidemment, qu’est-ce que ça faisait du bien de manger après toutes ces heures de jeûne ! Elle savoura la lapin jusqu’à la dernière miette, ne laissant que les os et quelques bout de poils (comme la queue. Beaucoup trop indigeste. Même pas la peine d’essayer.). Mais bon, même si elle n’était plus autant affamée, elle avait encore faim. Un petit lapin ne remplissait as vraiment son pauvre estomac.

*Espèce d’estomac sur patte va !

-Tu préfère que je meure de faim peut-être !*

Entre temps Iswara était revenu, un faon dans la gueule. En le voyant débarquer avec sa proie, elle ne put s’empêcher de faire une grimace. Un faon, c’était tout petit ! Il se plaignait pour un lapin mais ne trouvait guère mieux. Son estomac lui fit remarquer que c’était quand même pas mal du tout et que lui au moins n’aurait plus faim après un tel déjeuner. Eldanòrë le fit taire avant qu’il ne devienne trop bruyant. Pas question de montrer sa faiblesse. Aussi, ce fut limite en bavant quelle regarda Iswara finir le faon à coup de crocs.

*Franchement là, tu l’a cherché. Si tu lui avait dis, il t’aurait sûrement passé un morceau.

-Nan.

-Tsss…T’es pire qu’une gamine quand tu t’y mets ! En plus cette histoire d’honneur c’est de la pure arnaque avoues ! Même toi tu le sais ! Si tu ne lui as pas demandé une part c’est parce-que tu ne voulais pas lui piquer le pain de la bouche alors qu’il était allé te chercher un lapin exprès !

-N’importe quoi ! Ce que tu dis est complètement idiot ! Le jour où je me soucierais d’être gentille avec lui n’est pas encore arrivé, tu peux me croire !

-N’oublis pas que tu ne peux rien me cacher…*

Foutu parasite. Foutu estomac. Foutue chose de merde qu’on appelait l’amour. Pourquoi fallait-il s’encombrer de choses pareilles ! La vie serait tellement plus simple sans ! El poussa un soupir discret en regardant ses os de lapin. Tout compte fait, cette queue paraissait bien appétissante… Raaaaaaaaaa ! Mais pourquoi est-ce que les poulaillers ne poussaient pas dans les forêts !

« Bien mangé ? »

Ah ! Voilà qu’il se moquait d’elle ! Et avec une grosse voix terrifiante en plus ! Non mais pour qui il se prenait lui ? C’était décidé, elle mangerait du loup pour le dessert ! Quoi que, la viande serait sûrement dure à mâcher. Mais bon, elle s’en fichait un peu pour l’instant, se préparant à bondir. Mais alors qu’elle s’apprêtait à le transformer en steak frite, Iswara repris sa forme humaine.

*Mince, encore loupé.*

Mais El oublia bien vite de se venger (cette fois-ci) car le spectacle qui s’offrait à elle était encore plus comique que quand elle avait vu Iswara en caleçon trempé jusqu’aux os. Là, c’était carrément délirant ! Son caleçon changeait de couleurs, passant par toutes les couleurs de l’arc en ciel et tous les motifs connus et imaginables ! Et en plus, à voir sa tête, il n’appréciait pas franchement ce petit tour ce qui rendait la situation encore plus comique. El sentit son fou rire remonter et ne put s’empêcher de s’esclaffer. Bye bye ses envies de le bouffer ! Pour l’instant, elle n’arrivait même plus à réfléchir normalement, trop occupée à se tenir les côtes et à essayer de ne pas mourir de rire.
Et puis il s’étala littéralement sur le sol. Façon crêpe. Encore plus comique. Cependant, voyant qu’il ne se relevait pas, El commença à s’inquiéter un minimum. Son cerveau décida qu’il avait assez rit pour le mois et stoppa net toute contraction de ses pauvres abdominaux. Le caleçon farceur avait brusquement décidé de s’arrêter sur une magnifique teinte orange rayée de vert qui lui rappelait fortement un coloriage au surligneur.
Elle s’apprêtait à s’approcher pour vérifier s’il n’était pas mort quand tout à coup, il se leva d’un bond, manquant de près de la faire mourir d’une crise cardiaque. Tentant de clamer les coups affolés de son cœur, El se dit que décidemment, ce mec était complètement timbré ! Quelle idée de lui faire une telle frayeur !


*Pétard ! J’ai crut que notre heure était venue !

-C’est au moins la centième fois que tu dis ça depuis que t’es dans ma tête !

-Normal, t’arrive toujours à te mettre dans les pires situations ! On dirait un aimant un problème !

-Ta gueule ! Si t’es pas content, change de corps !*

El reporta son attention sur Iswara, le sourcil en accent circonflexe. Alors comme ça il voulait qu’elle le frappe ? Fort en plus ! Il avait définitivement pété un plomb le pauvre.

« Pas question. »


Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elle refusait de le frapper alors que d’habitude c’était son passe-temps préféré ? Tout simplement parce que sa main commençait sérieusement à lui faire mal à force de rencontrer le crâne de cet imbécile à longueur de temps. Aussi se contenta-t-elle de se relever et de partir de leur « coin forêt » en le laissant planté là. Il fallait qu’elle retourne en ville. Elle devait payer l’écurie pour son cheval avant que celui-ci ne devienne la propriété de l’aubergiste. Sinon, elle devrait carrément le racheter !
Elle marchait à grand pas, droit devant elle. Au bout d’un moment elle finit quand même par ralentir. Non mais qu’elle idiote ! Elle ne savait absolument pas par où était la ville vu qu’elle n’était pas franchement consciente à l’allé ! Elle voulu repartir en arrière chercher Iswara pour qu’il lui dise par où aller mais au bout de plusieurs minutes de marche, elle dû se rendre à l’évidence : elle était complètement perdue.


*Raaaaa ! J’ai jamais vu un sens de l’orientation aussi peu développé !

-Merci mais je n’ai pas besoin de ton aide pour m’en rendre compte !*
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyLun 29 Sep - 16:50

« Pas question. »

Et ce fut là toute la réponse de la jeune fille. Sauf que, au lieu de rester plantée là comme un piquet, elle partit d'un bon pas, sans crier gare. En quelques pas elle eut disparu du champ de vision d'Iswara, qui... s'écroula, soudainement agité de tremblements et de convulsions. Épilepsie, me diront certains, spasmophilie, me diront d'autres. Vous avez tout faux : Iswara était mort de rire.

* Haha. Haha. Hahahahaha, comment tu t'es trooooop fait avoir! *
¤ Iswara... ¤
* Nan, tu devrais écouter ta propre voix! C'est excellent! *
¤ Iswara... ¤
* Comment t'as troooop paniqué!! *
¤ Iswara... ¤
* D'ailleurs, je n'étais pas au courant que tu pouvais parler avec ma voix. C'était très désagréable comme impression... T'as pas d'autres tours comme ça dans ta poche j'espère! *
¤ Iswara... ¤
* Quoi « Iswara.. »! C'est la quatrième fois que tu le dis! *
¤ El est partie. ¤
* Qui ça « elle »? *
¤ El... ¤
* « Elle »...? EL! M*RDE! *
¤ Ça tu peux le dire. ¤


Iswara se releva d'un bond et partit la poursuite de la jeune fille. En fait, juste avant de partir à sa poursuite, il contempla son caleçon avec désespoir.

* Tu saurais comment je peux changer sa couleur ? *
¤ Essaie ta magie, mais je ne te garantis rien... ¤
* Merci...*


Le jeune homme se concentra, et – miracle! - rien de catastrophique ne survint. Son caleçon changea effectivement de couleur, pour devenir bleu nuit, parsemé d'étoiles. Sa magie avait le sens du détail puisqu'un croissant de lune scintillait au niveau de sa hanche droite. Et le tout était bien évidemment animé, comme Iswara le découvrit bien assez tôt en remarquant une chouette qui plongeait vers le bas du caleçon – le gazon – et attrapait un mulot, le tout en ombres chinoises.

¤ Très poétique... ¤
* Oh, ça va, c'est déjà mieux que les rayures oranges et vert fluo! *


Là-dessus il s'élança à la poursuite de son aimée. Il n'avait pas besoin de se transformer en loup, la piste était toute fraîche et il ne pleuvait plus : son odorat « humain » lui suffisait. En quelques instants il l'eut retrouvée. Pas même essoufflé, il s'approcha d'elle, un sourire narquois aux lèvres.

« Déjà perdue, ma chère? »

¤ T'aurais pas mieux à lui dire ? ¤
* T'es ch*ant, tu sais. *
¤ Oui, je sais, mais tu le mérites bien après le tour que tu m'as joué. ¤

« Hmm, désolé, je débattais avec ma conscience... Je disais donc... »


Il poussa un long soupir, sans remarquer que sa phrase n'avait absolument aucun sens pour son interlocutrice – il avait autre chose à faire.

« El, je vais te le redire, puisque la dernière fois tu as essayé de me tuer. Je t'aimm...
El. Un. Énorme. Scorpion. Sur. Ton. Épaule. Gauche.
Tu. As. Un. Énorme. Scorpion. Sur. Ton. Épaule. Gauche. »


Effectivement, un scorpion noir tacheté de bleu, long d'une quinzaine de centimètres, était posé sur l'épaule gauche de la jeune fille. Iswara ayant une haine féroce – ou plus exactement dit, une peur panique de tous les arachnides (ou octopattes) dont les araignées et scorpions font partie, il s'était paralysé, yeux grands ouverts, mâchoire contractée. Mais le pire n'était pas encore venu, puisqu'à ce moment-là le scorpion souleva un chapeau imaginaire et prit la parole d'une voix semblable à celle d'un jeune homme :

« Enchanté, je suis... »

Mais Iswara n'en entendit pas plus : il tomba dans les pommes pour la seconde fois en cinq minutes, s'écroulant comme une masse aux pieds de la jeune fille.

¤ Ah la la... Alors que pour une fois j'allais leur laisser un peu de guimauve... ¤

[J'avais imaginé que le scorpion soit Meno, une bestiole magique ou une hallucination provoquée par la conscience pour se venger (dans ce cas-là je supprimerais la dernière phrase de la conscience). À toi de choisir ^^ Et désolée, mon post n'est pas drôle u_u]
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyVen 3 Oct - 22:26

[Kudaranai=stupide/bon à rien en japonais]

El louchait littéralement sur le scorpion qui lui souriait à pleines dents. C’était quoi ce truc ? Depuis quand les arachnides parlaient-ils ? Et souriaient-ils ? C’était carrément louche. Le Prince Kudaranai qu’il a dit qu’il était. Depuis quand les scorpions avaient-ils des princes ?

*Huhu…C’est carrément louche…

-Meno…tu répètes exactement ce que je viens de dire là…

-Que veux-tu, je suis baigné dans tes pensées vingt quatre heures sur vingt quatre ! Il arrive que je me laisse entrainer de temps en temps !*

En plus Kudaranai c’était vachement long et compliqué comme prénom pour un insecte (*c’est pas un insecte banane ! C’est un arachnide ! Tu l’as dis plus haut espèce d’idiote !*). Peut-être que ses parents étaient des insctes-parlant-aimant-les-noms-bizarres-et-étant-souverains-d-un-royaume ? Le Prince en question se rapprocha de son cou. Bon, elle n’avait pas peur des bestioles mais là, ça commençait à être un peu dangereux, surtout avec une pointe pleine de venin dirigée en direction de sa gorge.

« Permettez ? »

El prit délicatement le scorpion entre ses doigts en faisant bien attention à son aiguille et le déposa sur la pierre la plus proche. Puis, elle s’approcha touuuuuut prèèès de lui pour mieux le voir (et l’entendre). En fait, elle avait l’impression d’être le méchant loup s’apprêtant à manger le petit chaperon rouge… Allez savoir pourquoi !

« Heu…Bonjour. Je m’appelle Eldanòrë. Enchanté.

-Mais tout le plaisir est pour moi gente demoiselle. Mais, que vois-je ? Vous semblez troublée chère amie !

-Ba… C’est juste que je ne croise pas tous les jours un scorpion qui parle notre langue. Et un prince en plus.

-Ah… ! Quelle triste destinée que la mienne ! Sache que je n’ai pas toujours été comme cela. Autrefois, j’étais un beau et jeune prince gouvernant un royaume.

-Ah… »

El avait beaucoup, beaucoup de mal à supperposer l’image de l’insecte qui lui faisait face (*c’est un arachnide ! A-RA-CHNI-DEUH !*) avec celle du prince charmant. C’était tellement…Farfelu comme histoire !

« Et heu… Comment vous-êtes vous retrouvé sous cette forme ?

-Un vilain sorcier jaloux de ma beauté m’a transformé ainsi. Depuis j’erre sous cette forme disgracieuse à la recherche de celui qui pourra me sauver. »

Alors là, elle nageait en plein délire ! Elle devait rêver. Oui, c’était ça elle rêvait. Elle avait trop ingurgité de contes de fées quand elle était petite, c’était pour ça. Le contre coup vous comprenez

*Il n’est pas un peu long à venir ton contre coup ?

-…Mal à la tête…*

Mais il y avait encore un truc qui lui échappait. Quel rapport avait-elle avec cette histoire de malédiction et d’insecte (*ARACHNIDE !*) ?

« Excusez-moi, mais quel rapport y a-t-il entre moi et votre histoire de malédiction ?

-Vous ne m’avez pas écouté jeune fille. J’ai dis que « j’errais à la recherche de celui qui pourra me sauver ».

-Ah… Et comment puis-je vous être utile ?

-Seul le baiser d’un Prince pourra me sauver. »

Et voilà ! Maintenant il lui faisait le coup du prince crapaud qu’il fallait embrasser ! Bientôt, elle verrait un carrosse en forme de citrouille débarquer avec une princesse en robe de bal à son bord. Non mais dans quel monde de fou elle vivait ! Cependant, y’avait un truc qui lui échappait (encore).

« Heu…Vous voulez dire princesse, Prince Kudaranai.

-Non non, j’ai bien dis prince.

-Mais heu…Vous êtes bien un homme d’après ce que vous m’avez raconté.

-Oui, en effet. Cela vous pose-t-il un problème ? Seriez-vous homophobe par hasard ?

-Non non ! C’est juste que ça fait bizarre d’entendre un scorpion vous dire qu’il est homosexuel… »

Ca au moins c’était un truc qui sortait complètement de la catégorie « contes de fée ».

« En fait, je ne suis monté sur votre épaule que pour que le beau jeune homme ici présent remarque ma présence. Hélas, mon apparence est si repoussante qu’il en a perdu connaissance… »

El regarda le demi-loup étalé par terre. Elle l’avait complètement oublié celui-là ! Il faut dire qu’il ne s’était pas montré franchement courageux. Celle qu’il avait dit aimé était en danger de mort et lui, il tombait dans les pommes ! Bonjour le preux chevalier ! Ce mec était une mauviette finie. Elle lui lança un regard dédaigneux puis fit un clin d’œil au scorpion.

« Ne vous inquiétez pas, on va arranger ça. Tenez, remontez sur mon épaule. Voilà. Pas trop près de la gorge hein ? Oui parfait. »

Une fois le scorpion sur l’épaule, El se dirigea vers le bel évanoui. Elle s’assit à cheval sur son torse et… lui mit une bonne dizaine de claques. A la fin, bien que pas mal sonné, Iswara avait finit par ouvrir les yeux et déçue, El avait dû s’arrêter de frapper.

« Bonjour Iswara. Je te présente monsieur le Prince Kudaranai. Il a été transformé en scorpion par un méchant sorcier et maintenant, tu dois l’embrasser pour défaire le sort. Good luck my dear ! »
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMer 15 Oct - 16:51

Iswara évoluait dans un monde merveilleux. Tout autour de lui avait des couleurs magnifiques et chatoyantes. Et tout à coup il aperçut une jeune fille qui se révéla être El. Il s'approcha d'elle et lui saisit le bras, se rendant à ce moment compte qu'ils étaient tous deux de chocolat et que ses yeux étaient de miel. Ses lèvres, à peine plus sombres que le reste de sa peau étaient recouvertes de sucre gélifié. Il se demanda un instant en quoi ses yeux à lui étaient, mais préféra se concentrer sur les lèvres d'El. Comment était-il censé l'embrasser alors qu'il détestait tout ce qui était sucré... Il était en train de se perdre dans des plans bizarres quand tout à coup un scorpion de réglisse à rayures gélifiées rouges faisant trois fois la taille des deux jeunes gens mis l'un sur l'autre apparut. Iswara ...

... fut presque content d'être sorti de ce rêve par les baffes d'El. Je dis bien « presque » parce que contrairement à moi, il n'est pas masochiste lui et ne le deviendra jamais. Non mais ça va dans votre tête non? En plus, connaissant El, si elle savait que ça lui plaisait elle arrêterait. Quoique... Toujours est-il qu'il dut émettre un son ou un geste qui prouva qu'il était enfin éveillé et la jeune fille arrêta son avalanche de baffes vengeresses. Sans lui laisser le temps d'émettre un nouveau son, elle lui lança une phrase. Trop mal réveillé pour saisir la nouvelle avalanche – de paroles cette fois – l'ex-demi-lutin essaya de retrouver une vision fixe, pas ce tourbillon de couleurs qui lui donnait le vertige. Il posa enfin ses yeux sur les lèvres de la jeune fille et remarqua enfin pourquoi il avait l'impression qu'une barre de fer appuyait contre la barre de fer qu'étaient ses abdos. Mais trop heureux que la jeune fille utilise un autre contact que le genou dans ,es bijoux familiaux, le crâne dans l'estomac et la paume sur les joue à une vitesse importante, il n'émit aucune plainte. Il se redressa sur les coudes, histoire de pouvoir voir plus que le menton et les lèvres d'El et put apprécier une vision paradisiaque : forcément, une fille assise à califourchon sur votre ventre, c'est pas mal. Ses yeux s'attardèrent peut-être une seconde de trop sur les cuisses écartées et le bas-ventre de la jeune fille et se rendant compte de que son regard pouvait énerver la jeune fille il le remonta, en profitant au passage pour apprécier les courbes gracieuses de la poitrine de la jeune fille, à une distance moindre de 50cm, ce qui n'était pas mal. Son regard glissa sans s'y arrêter sur ses épaules menues et le scorpion noir sur l'une d'entre elles et s'interrompit sur les lèvres de la féline. Ils reprirent ensuite leur remontée vers le nez et s'ancrèrent enfin dans les yeux dorés de l'élue de son coeur. Toute cette observation n'avait duré plus de 5 secondes.


¤ Pervers! ¤

Iswara sursauta si fort qu'El s'envola de quelques millimètres de son estomac avant d'y retomber gracieusement. Ne vous inquiétez pas, Iswara la réceptionna sans problème et laissa ses yeux ancrés dans ceux de la jeune fille.

* Je te demande pardon ? *
¤ Pas la peine. Par contre je suis sûr que tu n'as pas entendu ce qu'elle t'a dit, étant donné que tu étais occuper à la reluquer. D'ailleurs t'étais tellement là-dedans que... ¤
* J'étais pas en train de la reluquer! Enfin... à peine... *


La conscience haussa les yeux intérieurement. Elle détestait être interrompue, surtout pour être contredite.

¤ Pour la peine je te laisse te débrouiller. Fais-lui répéter, je suis sûr qu'elle en sera ravie. ¤

Le dialogue avait commencé à peine le dernier mot d'Eldanòrë prononcé et il avançait à toute allure.

* ... S'il te plaît conscience chérie, tu peux me répéter les paroles d'El ? *

Si c'est possible de faire les yeux du chat potté mentalement, c'était actuellement ce qu'était en train de faire Iswara.

¤ C'est simple, elle a dit : « Bonjour Iswara. » ¤

Pour déclamer les paroles d'El, la conscience utilisait aussi sa voix, ce qui surprit grandement Iswara.

* Mais... mais... Comment tu fais ? *
¤ Si tu ne me laisses pas finir, je te laisse avec le « Bonjour Iswara. » et tu te débrouilles avec. ¤


Contrit, le jeune homme se tut et écouta « l'enregistrement » qu'avait fait sa conscience.

¤ « Je te présente monsieur le Prince Kudaranai. Il a été transformé en scorpion par un méchant sorcier et maintenant, tu dois l’embrasser pour défaire le sort. Good luck my dear ! » ¤

Perplexe Iswara chercha un Prince derrière El avant de réaliser qu'elle parlait d'un scorpion. Un scorpion? LE scorpion? Il baissa lentement son regard sur l'épaule de la jeune fille et croisa le regard de l'arachnide.

* Embrasser un scorpion? C'est une blague? *
¤ Apparemment pas. ¤


Le ton de la conscience d'Iswara était plus qu'ironique. Elle était littéralement morte de rire et cela ne plut pas au jeune loup qui réfléchit quelques instants à une sortie de secours. Tout, mais pas ça! Enfin, pas tout non plus, mais vous m'avez compris... n'est-ce pas ?

Toujours est-il qu'Iswara n'était pas si bête, puisqu'il finit par trouver une solution. Très fier de lui-même – intérieurement – il prit la parole. (Je précise que sa discussion avec sa conscience et sa réflexion ont duré moins de 10 secondes. Donc, on a juste l'impression qu'il a hésité pendant un instant – et que durant la première partie de l'instant, il a reluqué El...)


« Enchanté, Prince Kuradanai. »

C'était un bon début : il savait que l'animal était un être intelligent, donc il arrivait à ne pas s'évanouir.

« Malgré l'honneur que je ressens de votre choix, je me vois obligé de vous contredire en un point : mon baiser ne vous libérerait en rien, puisqu'il vous faudrait le baiser d'une personne de sang royal, comme dans tous les contes de fées. »

C'est alors qu'il percuta. C'était un Prince. Eh ben, il était pas verni : en plus du fait que le Prince ait été transformé en l'être qu'il supportait le moins au monde, voilà qu'il tombait sur un des seuls Prince gays. Cela n'aurait posé aucun problème à tous mes autres personnages – masculins, évidemment – étant donné qu'ils sont tous soit bi soit gays. Mais Iswara est le seul, unique et dernier de mes créations à être totalement hétéro et à la limite de l'homophobie. Alors le Prince pouvait aller se faire voir. Par contre, El, non.

C'est pour cela que, se redressant totalement, il fit glisser El sur ses genoux, entièrement assis et que, ignorant la bestiole noire sur l'épaule, il enlaça la jeune fille et l'embrassa passionnément au nez et à la barbe de Kuradanai, même s'il savait qu'il allait se récupérer une nouvelle beigne.


[Alors maintenant t'as le choix : soit Iswara est de sang royal sans le savoir et a un héritage (Very Happy xD) soit Kuradanai n'étant pas un Prince comme les autres (vu sa sexualité xD) il n'a pas besoin de qn de sang royal, soit les 2, soit tout ce que tu veux..]
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptySam 18 Oct - 10:41

Miaouuuu !
Mais qu’est-ce qu’il embrassait bien ce mec ! Elle en avait la tête qui tournait et n’était plus très sûre d’être capable de respirer normalement. Ses longs bras bronzés s’étirèrent sur les épaules d’Iswara, enlaçant le jeune homme. Le vertige la pris et elle due se forcer à rester un minimum concentrée pour ne pas mourir d’asphyxie. Un étrange ronronnement monta de sa gorge sans qu’elle parvienne à le maîtriser. Si cet instant pouvait ne jamais s’arrêter… !


* Non mais regardes-toi ! Tu le traite de pervers mais tu lui saute dessus dès qu’il te fait un micro-millième d’avance !

- ..Hummm…

- El ! Je te parle ! Tu es en plein en train de tomber dans son piège ! Je te croyais plus résistante que ça nom d’une pipe ! Et ton super plan, t’en fait quoi ?

- …Je… Un plan… ? Quel plan… ? Ah oui ! Le plan ! Et merde… Ca m’apprendra à écouter ces foutus hormones !...Raaaa… Mais qu’est-ce que c’est dur !!!

-Non mais franchement, pire que l’autre idiot !*

El s’obligea à rester un minimum lucide, ce qui se révéla particulièrement ardu vu l’attirance qu’elle éprouvait pour le loup garou. Elle dû réunir la moindre parcelle de force et de détermination qui lui restait pour agir. De toute façon, une fois ce problème réglé, elle aurait tout le temps de fantasmer...

*ELDANÒRË !

-Oui oui c’est bon…*

Alors comme ça il croyait s’en sortir avec sa petite histoire à dormir debout ? Comme quoi les Princes pouvaient seulement embrasser des personnes de sang royal ? Non mais quel imbécile… Et puis oh ! Là ils étaient dans la réalité et non dans conte pour enfant. D’accord la situation était étrange mais sur Loah, on devait s’attendre à tout si on tenait à ne pas se faire enfermer dans un asile psychiatrique.
Iswara n’avait donc plus d’excuses, il allait souffrir.


*Pauvre gosse. Dire que tu le martyrises…

-Meno ? J’arrive pas vraiment à savoir si tu apprécie ou non Iswara. T’es trop ambiguë avec lui…

-Disons que je réprouve totalement ses méthodes et que je n’aime pas franchement son caractère mais en tant que membre de la gente masculine, je ne peux m’empêcher de le soutenir. Le pauvre…*

Eldanòrë recula progressivement la tête, échappant avec difficulté au baiser du jeune homme. Celui-ci, mine de rien, la suivait, l’empêchant de fuir trop loin. A un moment néanmoins, leurs lèvres se séparèrent complètement. L’adolescente saisie l’occasion inespérée et se pencha vivement sur le côté. Iswara, qui ne s’était rendu compte de rien (ou plutôt emporté par son élan) embrassa l’épaule gauche de l’hybride. Ou plutôt….quelque chose qui se trouvait sur son épaule gauche.
Il y un grand POUF ! suivi d’un nuage de paillettes et El eu tout juste le temps de voir Iswara pétrifié, les yeux grands ouverts, trop choqué pour bouger ou même s’évanouir, avant d’être poussée en arrière par une main sortie de nulle part. Elle n’eut même pas le temps de crier qu’elle se retrouvait déjà les quatre fers en l’air un mètre plus loin. Vu que dans cette position elle ne voyait rien d’autre qu’un grand ciel bleu, elle décida que le plus pratique serait sûrement de regagner une position un peu plus élégante. Cependant même une fois assise son paysage ne changea pas tellement. Mis à part peut-être la couleur du ciel, qui avait viré au bleu roi.
Et puis le bout de ciel bizarre se mit en mouvement, et sembla s’affaler sur le sol. El se rendit soudain compte que tout ce bleu était en fait une veste –de très mauvais goût, certes- et que ce qu’elle fixait depuis tout à l’heure était le dos d’un homme.


*Le Prince Kudaranai…

-Et ba dis-donc ! Dans le genre lent, je ne suis pas sûr qu’on puisse faire mieux !*

Elle se demanda un instant pourquoi le Prince ayant nouvellement retrouvé apparence humaine était agenouillé devant Iswara. Et puis le son vint enfin compléter l’image, éclairant sa pauvre lanterne.

« - Oh mon Aimé ! Allons-nous en de ce pas rejoindre mon château et mes gens ! Je vous présenterais à mon père et dans trois jours nous seront mariés et nous vivr…AÏEUH !

- Pas touche papillon.»

El s’était levée d’un bond. Une demande en mariage ! Rien que ça ! Non mais il allait l’entendre lui ! Elle était d’accord pour l’aider un peu, mais pas question que l’Autre-paumé-toujours-en-mode-pause le suive ! Non mais il se prenait pour qui lui, à piquer les fiancés des autres ? Il allait l’entendre, ça s’était sûr ! Sans aucune douleur, l’adolescente avait saisie l’oreille du Prince et l’avait gracieusement tordue histoire qu’il la regarde quand elle lui parlait. Etrangement, Iswara tourna aussi la tête vers elle, même s’il restait dans une espèce d’état second.
Et là, CHOC ! Le Prince se révélait beaucoup plus beau qu’elle ne l’aurait crut ! Des cheveux bruns, mi-longs encadraient gracieusement son visage d’ange tandis que deux yeux couleurs océan brillaient sur sa peau ivoire. Le tout se mariait parfaitement avec l’étrange tenue bleu roi –décidément très moche- qu’il portait. El était sous le charme. Mais ce fut quand elle l’imagina marié avec Iswara que ça dégénéra. Deux beaux gosses ensembles…La nuit de noce…


*STOOOOOOOOP ! Coupé ! El ! Arrête tout de suite ce genre de pensées hyper bizarres et occupe toit de virer ce Prince du mauvais goût ! Et que ça saute !*

Oui, il avait raison. Là ça devenait franchement trop louche. Il fallait vraiment qu’elle arrête d’avoir des pensées de ce genre. Ca pouvait devenir malsain. Tordant un peu plus l’oreille de Kudaranai, elle le força à se relever, ignorant ses gémissements.

« Vire de là avant que je ne me fâche sérieusement. T’as qu’à aller en ville. Ch’uis sûre qu’il y a plein de beaux jeunes hommes à draguer là-bas !

-Maieuuuuh…

-Oust ! »

El le poussa en avant (dans une direction prise au hasard vu qu’elle ne savait pas elle-même où elle se trouvait). Enfin libre, le Prince massa son oreille douloureuse et commença à s’éloigner du couple. Un peu trop lentement et en se retournant un peu trop au goût de l’hybride. Une mini onde magique parcourue son corps et elle la savoura avec sadisme, la transformant en sa petite signature personnelle. Aussitôt, Kudaranai s’en fut beaucoup plus vite (à vrai dire, il courrait le plus vite possible), deux trois flammes orangées léchant copieusement l’arrière de son pantalon. Fière d’elle, El émit un léger rire machiavélique.

*joli spectacle ma chère El.

-Je ne te le fais pas dire mon cher Meno.*


[T'as vu dans quoi je plonge à cause des trucs bizarres que tu me fais lire ! ><]
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyDim 19 Oct - 14:24

Iswara ne comprit pas. Un instant il était en train d'embrasser les lèvres d'El qui en semblait ravie puisqu'elle avait enroulé ses propres bras autour des épaules du jeune homme. La seconde suivant elle s'écartait en arrière et basculait sur le côté, et les cellules d'Iswara mirent un peu trop de temps pour réagir. Déjà ses lèvres avaient touché quelque chose de froid et dur. En temps normal il n'aurait pas compris, mais là, ses sensations étaient exacerbées et sa tête – et son torse – firent un bond en arrière, malheureusement stoppé net par le poids sur les jambes d'Iswara. Un grand POUF accompagné de paillettes éclata alors et il sentit El s'envoler un mètre plus loin, sans doute poussé par l'être qui venait d'apparaître.

En état de choc, le jeune homme contempla ce qu'était devenu l'atroce scorpion et ne réussit même pas à constater sa beauté, ni le ridicule de sa tenue. Il comprit à peine quand le prince se mit sur un genou, lui fit le baisemain et lui proposa de se marier. Toujours complètement dans les vapes, Iswara laissa un regard perdu planer sur le jeune homme. Même sa conscience se taisait pour une fois : elle avait mieux à faire en essayant de maintenir les fonctions vitales d'Iswara : il n'était pas nécessaire que son coeur rate plus d'un battement, ça suffisait déjà.

Heureusement El vint mettre fin à tout ceci en saisissant l'oreille de Kuradanai. Le métamorphe tourna la tête vers son aimée, son visage toujours le masque du choc et tout à coup la phrase d'El parvint à ses oreilles, comme un remède miracle : « Pas touche papillon! ». Ce qui signifiait qu'El n'acceptait – et n'accepterait pas – que quelqu'un prétende s'approprier l'ex-lutin. Le visage du jeune homme s'éclaira – et il sortit de sa torpeur – juste à temps pour voir le prince Kuradanai s'enfuyant, le feu aux fesses. Apparemment il avait raté un épisode. Il leva les yeux sur la jeune féline et constata son air vainqueur et fier d'elle... et se sentit tout à coup empli d'une colère soudaine. Comment avait-elle pu lui infliger une chose pareille ? Il ne lui avait jamais demandé à elle d'embrasser une femme à ce qu'il sache! C'était du n'importe quoi là!


¤ Mmmh, tu lui a fais pire quand même, non? ¤
* Mais depuis, je me suis excusé je-ne-sais-pas-combien de fois! Et elle, elle est là, avec son grand sourire, radieuse, comme so elle avait fait la meilleure chose du monde! Me faire embrasser un homme! *
¤ Heeeeu, t'es sûre qu'elle est pas contente parce qu'elle a viré l'autre abruti? ¤
* Bien sûr que non! Tu vois pas qu'elle s'en fiche de ma vie sentimentale ? *
¤ Permets-moi de ne pas être d'accord : elle a répondu à ton baiser avec fougue... ¤
* Hormones. *
¤ ... elle a envoyé chier le Prince avec un « Pas touche papillon » à ton égard ... ¤
* Syndrome de petite fille et ses jouets. *
¤ ... il avait le feu aux fesses quand il s'est tiré, tu crois qu'il l'a eu comment ? ¤
* Poussée de sadisme. *
¤ 'Taaaiiiin! Mais pour une fois qu'elle démontre son amour à ton égard tu comprends rien, de rien, de rien, de ralgamaziel*! ¤
* Ben, étant donné qu'elle n'a jamais semblé le minimum intéressé à moi, je ne vois pas pourquoi ça changerait maintenant, désolé. *


Mais la conscience demeura muette, aussi susceptible qu'Iswara lui-même. Celui-ci se leva sans un mot, lança un regard assassin à la jeune fille qui semblait si fière d'elle et s'éloigna d'un pas rapide d'automate, furieux, sans savoir que sa fureur se dirigeait contre lui-même.

Au bout de vingt pas il s'interrompit, s'immobilisa et resta un moment en bug. On pouvait nettement voir de la vapeur sortant de ses oreilles tandis qu'il fulminait de rage et que ses cellules nerveuses entraient en ébullition tandis qu'il réfléchissait aux arguments de sa conscience. En fin de compte il dut avouer que celle-ci avait raison en tous points et qu'El semblait bien répondre à ses sentiments ... ce dont le jeune homme voulait à présent – légitimement – s'assurer. Il fit donc demi-tour et rejoignit la jeune fille. Là, il posa ses mains sur les épaules de son aimée, vérifia qu'il n'y avait ni scorpion, ni crapaud, ni ninja, ni rien qui puisse briser le moment d'un bref coup d'oeil et planta ses yeux dans ceux de la jeune fille, résistant malgré lui à baisser son regard sur les lèvres et les formes d'El. En fin de compte il prit enfin la parole.


« Cette-fois-ci y a intérêt que rien ni personne s'interpose. Parce que sinon... je le bute. »

¤ Ouah! Hyper romantique! ¤
* Ta gue*le! *

« El. Je t'aime, bien plus que je n'ose me l'avouer. »

¤ Eh ben, tu fais un mix de styles linguistiques ou tu as jugé bon d'imiter le bon à rien ? ¤
* Est-ce que ça pourrait t'arriver de LA FERMER ? *
¤ Eeeeuh, oui, oui... ¤
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Eldanòrë
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMer 22 Oct - 17:24

Eldanòrë était vraiment très fière d’elle.
D’abord pour avoir effectuer sa BA de la journée –elle n’allait quand même pas laisser ce pauvre Prince sous sa forme de scorpion quand même ! Un de ces jours, il se serait fait écrasé par un de ses « prétendants doué comme il était…- et ensuite pour avoir envoyé sa BA se faire voir. En fait, elle avait surtout apprécié la dernière partie. Elle n’allait quand même pas laisser ce minable fricoter un peu trop longtemps avec Iswara. Et puis, elle avait déjà infligé au demi-loup un baiser forcé avec le truc qu’il haïssait le plus, pas besoin d’en rajouter plus. Surtout si le plus le condamner à devenir le mari d’un Prince hystérique s’habillant de la tête aux pieds en bleu flash ! Enfin bref, tout ça pour redire qu’El était décidemment très fière d’elle.


*El… Je sais pas toi mais je sens comme des ondes ultra négatives dans ton dos. M’est avis que tu devrais te retourner…*

Quoi ? Il était encore arrivé quelque chose de bizarre à Iswara ? Est-ce qu’il savait se débrouiller seul au moins ce gamin ? Non parce-que là, El commençait à avoir de sérieux doutes. Mais quand elle se retourna, ce ne fut pas un adolescent assaillit par un éléphant rose à trois tête surmonté d’un canaris électrique géant qu’elle découvrit. Non, ce qu’elle vit lui fit bien plus peur.
Un long frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Il lui en voulait tant que ça ? Quelle minable, elle n’aurait pas dû l’obliger… Elle était décidément trop impulsive. Il se tenait là, à moins de trente pas d’elle. Immobile, tout son être s’était figé comme s’il s’était statufié pour l’éternité. Mais le pire, c’était qu’elle n’arrivait pas à voir son visage. Tout ce qu’elle voyait était un dos droit qui ne laissé filtrer aucune émotion. Comme un souvenir qui s’échappe…


*Retourne-toi. Retourne-toi. Retourne-toi je t’en prie !*

Il fallait qu’il la regarde. Il ne fallait pas qu’il parte. Pas comme ça ! Désespérée, elle fit un pas en avant, prête à le rejoindre elle-même s’il s’obstinait à ne lui montrer que son dos. Elle voulait les voir, ces yeux de glace qu’elle avait tant cherché à fuir ces derniers mois. Elle voulait les voir et les écouter lui dire toutes ces choses qu’elle rêvait d’entendre. Sans eux, elle était complètement perdue, presque morte. Et elle voulait vivre ! Cette petit partie d’elle qui croyait encore à un possible bonheur avait grandit à ses côté. Mais elle était encore trop jeune pour décoller de ses propres ailes. Elle avait besoin de lui, à un point qu’il n’imaginait même pas.
Elle n’était qu’une épave, sans voile ni gouvernail, mais pourtant il l’avait accueillit, tout naturellement. Entière. Avec son cœur lacéré et son âme déchirée. Il se retourna soudain vers elle, la faisant sursauter. Avait-elle rêvé ? En quelques pas, il franchit la surface qui les séparait. La chaleur qui se dégageait de ses mains lui fit un léger choc, même au travers de ses manches. De toute façon, elle était encore trempée. Alors manches ou pas, ça n’allait pas faire grand-chose.
La brutalité du demi-loup l’étonna un peu. Mais il fallait le comprendre, elle venait de lui jouer un sal tour, normal qu’il soit en colère. El se recroquevilla, prête à encaisser l’engueulade. D’habitude les rôles étaient inversés mais là, l’adolescente ne savait plus comment réagir. Elle avait bien trop peur. Peur d’avoir fait le pas de trop, peur qu’il parte et disparaisse à tout jamais.
Et puis il y eu ces mots, si doux face à ce qu’elle s’était attendue à entendre. Des mots qui caressèrent son cœur et referma les plaies de son âme. El les savoura, prenant le temps de répéter chacune des syllabes dans sa tête. Pour ne pas oublier… Enfin, elle osa lever les yeux vers ceux bleu cristal du jeune homme, et un gouffre s’ouvrit sous ses pieds. Ces yeux, ils attendaient tellement ! Arriverait-elle seulement à lui offrir la plus petite miette de ce qu’il attendait d’elle ? Elle se savait détruite de l’intérieur, son âme avait été piétinée et incarcérée pendant si longtemps qu’elle doutait qu’elle puisse encore servir.
Mais si elle ne répondait, si elle ne lui disait pas ce qu’elle ressentait vraiment, il partirait, elle en était certaine. Il partirait et l’abandonnerait dans ses bois sombres. Seule. Elle serait seule. Complètement seule.


*Non Eldanòrë ! Ne fais pas ça !*

Mais elle n’y pouvait rien, c’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas lutter. Son esprit se plongea dans ces souvenirs qu’elle avait tant cherché à oublier. Ces mirages si précieux cachés au plus profond de son être. Meno avait beau lui hurler de refermer cette porte, c’était trop dur ! Comment pouvait-elle se battre ? Ils l’avaient tous abandonné ! Un par un… Et chacun avait tracé son sillon de sang dans son pauvre cœur. Elle était seule, toute seule.
Son frère, Johann, ses amis, Gaël et Sarel….Tous, ils étaient tous partis et elle, elle n’avait pas eu assez de courage pour les rejoindre ! Elle n’était qu’une pauvre idiote qui s’accrochait désespérément à la vie tandis que tous mourraient autour d’elle. A croire que c’était elle qui forçait leur flamme à s’éteindre.
Les larmes avaient recommencé à couleur sur ses joues, tandis qu’elle regardait impuissante ses souvenirs défiler un par un devant ces yeux. Toute cette gaité, tout ce bonheur qu’elle leur avait volé quand ils l’avaient fréquenté, c’était de sa faute. Les gens avaient raison, elle n’était qu’un monstre. A l’intérieur comme à l’extérieur…C’était pour ça qu’elle ne pouvait pas répondre. Elle ne voulait pas non plus volait la vie de l’être qu’elle aimait le plus au monde. Jamais elle ne s’en remettrait. Elle n’avait pas le droit de faire une chose pareille…


*El ! Arrête de réagir comme une idiote ! Tu sais très bien qu…

-Je n’ai pas le choix ! Tu ne comprends pas !?! Je n’ai pas le choix !

-El…*

Pas le choix. Oui c’était ça. Si elle voulait préserver Iswara et qu’il ne lui arrive rien, il fallait qu’elle s’éloigne de lui par tous les moyens. Qu’elle idiote elle avait été de le suivre si facilement ! Si elle tenait tant à lui, elle aurait dû fuir le plus loin possible, pour qu’il ne la retrouve jamais.
A ce moment là, elle sentit la pression sur ses épaules disparaître et El se sentit basculer. Sa main partie toute seule et agrippa le poignet d’Iswara. Elle ne pouvait pas… C’était sûrement égoïste de sa part mais elle ne pouvait pas… Elle avait trop besoin de lui, trop envie de vivre et d’être heureuse. Même son cœur torturé lui hurlait d’abandonner et de le rejoindre. Sa raison qui avait dominé jusqu’ici disparue, déchirée par quelque chose de bien plus fort.


« S’il te plaît ne part pas ! Je t’en supplie ne m’abandonne pas ! Je veux vivre, je veux être heureuse et par-dessus tout, je veux t’aimer ! Je n’ai pas grand-chose à offrir mais pitié ! Ne me laisse pas toute seule ! J’ai trop peur… beaucoup trop peur… »

Eldanòrë n’arrivait pas à sécher ces fichues larmes qui ne voulaient pas s’arrêter de couler. Elle se sentait terriblement faible et n’aimait pas cette sensation. Mais par-dessus tout, la peur dominait. Peur qu’il la refuse et qu’il parte, pour toujours…
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MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyMar 28 Oct - 14:10

Voyant que la jeune fille hésitait, Iswara sentit le doute l’envahir, à tort, certes. La tenant toujours par les épaules, il observa son visage torturé. Elle ne savait pas quoi répondre pour atténuer l’impact du énième râteau. C’était sûrement ça. L’ex-loup-garou relâcha sa pression sur ses épaules, prêt à partir en chantant « I’m a lonesome cow-boy, very far from home… ». Ses yeux perdirent leur éclat et il baissa le regard sur leurs pieds, observant l’herbe avec un intérêt feint. C’est à ce moment-là qu’El saisit son poignet, alors qu’il lâchait complètement son épaule. Surpris, le métamorphe releva la tête et plongea ses yeux de glace dans ceux, lacs d’or liquide, de l’hybride. (Waaah, je fais des rimes xD)

« S’il te plaît ne pars pas ! Je t’en supplie ne m’abandonne pas ! Je veux vivre, je veux être heureuse et par-dessus tout, je veux t’aimer ! Je n’ai pas grand-chose à offrir mais pitié ! Ne me laisse pas toute seule ! J’ai trop peur… beaucoup trop peur… »

Ce cri surprit, il faut l’avouer, le jeune homme. Favorablement, certes, mais tout de même… elle n’avait pas idée de le faire déprimer par avance et ensuite de faire battre son cœur aussi vite ? Elle avait vraiment envie qu’il saute hors de la poitrine du jeune homme et batte à leurs pieds tandis qu’il se viderait de son sang ? Elle était vraiment folle.

¤ Sinon, tu ne l’aimerais pas. ¤
* Pardon ? *
¤ Je dis que si elle n’était pas folle, tu ne l’aimerais pas. ¤
* Mais, pourquoi tu dis ça ? *
¤ … … … Incroyable, ce manque de réaction. En temps normal… je préfère éviter de n’imaginer, ta réaction. Mais ç’aurait pas été ça. Elle t’a bien tourneboulé. D’ailleurs, je te signale que si tu ne réagispas bientôt, de un, tu vas mourir d’étouffement, tu deviens bleu mon coco. Et de deux, elle va avoir la même inquiétude que toi il y a 5 secondes. ¤


Comme électrocuté, Iswara maudit sa conscience, prit une grande respiration, regarda le regard désespéré d’El… et… ahaaa ! Vous vous demandez ce qu’il va faire hein ? Je suis sûre que vous pensez qu’il va la consoler. Ou l’embrasser. Ou partir en courant si vraiment vous haïssez la guimauve. Eh ben non !
Il éclata de rire. Après cinq à quinze secondes d’hilarité, il se calma et, avec un peu plus de sérieux, il attrappa les bras d’El et annonça :


« El, très sincèrement… fais une autre tête. Le visage désespéré, ça te va vraiiiiiment pas.
Un autre rire.
Tu es beaucoup plus belle en colère et encore mieux, quand, de manière rarissime, tu souris. C’est comme une perle, un diamant pur. »

Bon, d’accord, vous avez gagné, avec un peu d’avance par contre : il se pencha en avant et l’embrassa alors, mais d’un baiser court et délicat.

¤ Euh, je sais pas si c’était exactement la réaction à avoir. Elle est fragile psychologiquement, tu sais. Et elle a la détente facile. ¤
* Fini la galanterie, maintenant qu’elle m’a révélé ses faiblesses : si elle me frappe, soit je fais mine de me tirer, soit je la frappe aussi. *
¤ Oh. Mon. Dieu. ¤
* Héhé. *
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Eldanòrë
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Localisation : Je vous en ferais la désopilante réflexion lorsque je serais consciente de ma propre présence
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Quand on percute un souvenir. [PV El] Empty
MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyVen 7 Nov - 20:53

…Il riait… Elle fondait en larme complètement désespérée et lui il riait… NAN MAIS IL VOULAIT VRAIMENT CREVER CE TYPE !

*Wooouuuuuaaaaaaaah ! Tu m’as fait peur El ! Qu’est-ce qui te prend de hurler comme ça !!! Les dernières miettes qui te servaient de neurones ont complètement disparues ou quoi ?

-Meno, tu te rends compte que tu te mets à parler comme moi ?

-Hein ? Quoi ? Tu peu toujours rêver pour que je te ressemble !

-Huhuhu… Arrrg !!!

-Ah, tu vois ! je ne suis pas le seul à prendre les tics de l’autre.

-Meno, dis-moi que tu vas bientôt sortir de ma tête, pitié !!!

-Rêves ma grande !*

Pour des raisons de bienséance, je vous épargne le flot d’insulte qui suivit (sachez néanmoins que les mots « cafard », « parasites » et d’autres beaucoup moins avantageux revenaient régulièrement).
Alors comme ça il la préférait en colère ? Et bien, il allait avoir tout le plaisir savourer sa splendeur ! Quand aux sourires, sûr qu’il y aurait droit. Des sourires bien sadiques pendant qu’elle le démembrerait… Non mais quand même ! Et le respect, il connaissait pas le respect ! Elle fondait en lar…Hum, pleurait légèrement en croyant qu’il la quittait et lui il se moquait d’elle !
Mais avant qu’elle puisse réagir, Iswara se pencha vers elle et déposa un rapide baisé sur ses lèvres. Non, c’était injuste ce qu’elle disait. C’était d’elle-même dont elle devait avoir honte. A se voir là, plantée comme une cruche au milieu des arbres et jouant les petites amies amourachées du beau gosse par excellence, elle se dégoûtait au plus haut point. Non mais franchement, pouvait-elle encore tomber plus bas ? S’il suffisait qu’il recule d’un pas pour qu’elle se mette dans tous ses états, elle était drôlement mal fichue… A croire qu’elle était devenue comme toutes ces gamines débile qui bavaient littéralement devant des blancs-becs crâneurs ! Il fallait qu’elle se reprenne. Là, elle se sentait vraiment trop ridicule.
Elle recula d’un pas et défia Iswara du regard l’air de dire « Tu as essayé de m’entourlouper vermine, mais sache qu’Eldanòrë ne se laisse pas avoir si facilement ! ». Sur ce, elle tourna les talons et commença à rebrousser chemin. Comme l’été battait son plein et que la pluie avait cessé près de deux heures auparavant, la forêt avait déjà commencée à sécher, créant une sorte de mini brouillard au raz du sol. Et avec le départ de l’humidité, El regagnait peu à peu ses sens surdéveloppés. Elle ne savait pas pourquoi (sûrement à cause de son côté demi chat) mais à chaque fois qu’il pleuvait, son odorat et son ouïe en pâtissait, et vu que sans eux son sens de l’orientation frôlait le néant, elle avait réussit à se perdre une vingtaine de fois pendant les averses de fin de printemps…
Bref tout ça pour dire qu’à présent Eldanòre savait très bien dans quelle direction aller si elle voulait retourner en ville. Marchant d’un pas décidé, elle ne tarda pas à retrouver la clairière où elle l’avait vu n…Rmuuhhmmmmm…. Où ils avaient déjeunés.


*Je dois dire que ça m’avait choqué moi aussi. C’était la première fois que je voyais un homme complètement n…

-MENO !

-A part moi bien sûr. Mon rêve ce serait de voir au moins une fois dans ma vie une femme s’offrir à moi dans le plus simple appareil (notez que si ça pouvait être sa gracieuse divinité Gaïana je ne serais pas contre).Qu’y a-t-il El ?

-Heu…Non rien. Meno, serait-il possible qu’à ton âge (quelques millénaires environs) tu sois encore puceau ? Mpppphhhhhhh….

-Eldanòrë ! Je t’interdis de te moquer ainsi de ma noble personne ! Et puis je te ferais remarquer que toi aussi, tu es encore vierge.

-Mphhhhhhh… Mais moi, je n’ai que seize ans, tandis que toi….MOUHAHAHAHA !*

N’y tenant plus, El éclata de rire. Il faut dire que la chose était particulièrement risible. Si Iswara lui avait demandé à ce moment là ce qui la faisait rire à ce point, nul doute qu’elle n’aurait pu retenir un « c’est rien ! C’est juste le puceau qui me fait me marrer ! ». Sûr que le loup garou l’aurait prise pour encore plus folle qu’il ne devait le penser à cet instant (faut dire que voir une fille se tordre brusquement de rire alors que la minute d’avant on aurait dit limite une suicidée, ça peut donner des doutes quand à sa santé mentale…).
En traversant la clairière, El vit du coin de l’œil quelque chose refléter les rayons du soleil comme un miroir. Essuyant une larme de joie d’un revers de main, elle s’approcha, curieuse. Quand elle fut assez proche pour comprendre de quoi il s’agissait, l’adolescente retrouva entièrement son sérieux. Les yeux fixés sur les deux objets qui avaient attirés son attention, elle s’accroupi dans l’herbe et en prit un dans chaque main. Sentant Iswara qui s’approchait dans son dos, elle ne put s’empêcher de lui poser une question qui lui tournait dans la tête depuis pas mal de temps déjà.


« Dis, si tu m’aime, c’est à cause de Sarel ou non… ? »

Elle avait posé la question sur un ton complètement indifférent, ne sachant néanmoins comment elle réagirait à la réponse qu’il lui donnerait. Dans ses mains, les deux masques la contemplaient de leurs yeux vides. L’un blanc, couvert de perles, de plumes, de rubans et d’arabesques, l’autre beaucoup plus simple et sombre, en forme de tête de chat. C’était tellement étrange qu’ils aient finit ensemble…
El secoua la tête, obligeant ses idées chaotique à se remettre dans un ordre à peu près convenable.


« Non, oublis. On rentre en ville ? Il faut vraiment que je paye l’auberge qui me garde mon cheval sinon ils vont finir par le revendre ! »

Tandis qu’elle se relevait, soudain guillerette et joyeuse, son estomac émit un grondement effroyable. Visiblement, le petit lapin du midi n’avait pas tenu longtemps face au trou noir qui lui servait de tube digestif.

« Ah et puis…Je meurt de faim. »

*Comme si il ne s’en était pas rendu compte !

-Tu sais, avec vous les mecs, on sait jamais.

-Qu’oses-tu insinuer petite insolente ?

-Mais rien du tout…Puceau !*

Et voilà, elle l’avait fait. Combien de temps avait-elle tenue ? Cinq minutes ? Six peut-être ? En tout cas, le plaisir d’entendre Meno ronchonner dans sa cervelle allongea encore son sourire…Jusqu’à se que son ventre ne se remette à gronder. Nom d’un chien, qu’est-ce qu’elle avait faim !
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Iswara
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Quand on percute un souvenir. [PV El] Empty
MessageSujet: Re: Quand on percute un souvenir. [PV El]   Quand on percute un souvenir. [PV El] EmptyDim 9 Nov - 19:10

El fit un pas un arrière, le regard meurtrier et le corps tendu comme un arc. Iswara n'en eut cure et voulut se pencher en avant pour à nouveau cueillir un baiser sur les lèvres de la jeune fille, fermant les yeux pour ce faire. Mal lui en prit : elle avait déjà tourné les talons et s'en allait d'un pas vif, sans se rendre compte du vent qu'elle venait de lui mettre. Et il se retrouva là, comme un con, à embrasser l'air.

¤ Mpfrrrt... Hahahahahahaha ! ¤
* C'est à quel sujet ? *


J'aurais été la conscience j'aurais.. j'aurais aussi ri. Non, mais vraiment ! Il est tellement pas doué Iswara ! Imaginez cette scène un peu. C'est pas à mourir de rire, non ? C'est pas excellent ? Mais il faut avouer que le ton d'Iswara aurait du calmer les hilarités de sa conscience, parce que sincèrement, je suis sûre qu'un jour qu'il va adopter la poêle d'El et s'en donner à coeur joie. Mais on est encore loin de ce jour, et il dut se contenter de serrer les dents en essayant de ne pas écouter la crise de rire de son âme qui n'avait pas autant ri depuis un moment.

D'ailleurs El faisait écho à ces rires et Iswara serra encore plus les dents. Elle s'en était donc rendu compte ? Et elle avait fait exprès de lui foutre ce vent ? - Le pauvre, qu'il est loin de la vérité... S'il savait... - Et ça la faisait rire, n'est-ce pas ! Qu'est-ce que c'était drôle de se foutre de la g*eule de celui qui vient de te faire une déclaration d'amour et à qui tu as répondu favorablement! Qu'est ce que c'était drôle!


¤ Je te signale que c'est à peu près ce que tu viens de lui faire. Je trouve qu'elle a tout à fait raison. ¤
* Pas moi, désolé. *


Sur ces paroles pleines de bon sens, l'ex-lutin emboîta le pas à son aimée sans encore savoir ce qu'il allait faire. Rapidement ils se retrouvèrent au centre de la clairière où il l'avait trouvée et où il avait découvert que son pouvoir décon*ait un peu. Il jeta un oeil à son caleçon toujours orné des mêmes motifs qui auraient été magnifiques sur un rideau ou même sur une des robes de Titanya, mais qui étaient vraiment ridicules sur cet accessoire vestimentaire. Vraiment. Une nuit étoilée avec des personnages en ombres chinoises... Désolant... Iswara eut le temps que remarquer un vol de sorcières à cheval sur leurs balais avant de relever les yeux, assez désespéré – et ayant complètement oublié le vent d'El pour le moment. Elle s'était dirigée vers un coin de la clairière et s'était accroupie. En quelques pas le jeune homme l'eut rejoint et constata qu'elle avait ramassé les deux masques, qu'ils avaient oublié là. Il s'en était passé des choses depuis ce moment... Un tas de choses... Iswara essaya de ne pas penser à un certain Prince Bon-à-rien...

* Hurk ! *
¤ Pourtant, z'étiez mignooons ! ¤
* Un jour je trouverai comment te faire taire... définitivement! *
¤ Un jour... ¤


Toujours est-il qu'El eut la bonne idée d'interrompre la dispute naissante entre Iswara et sa conscience pour poser une question qui coupa le sifflet au jeune homme.


« Dis, si tu m’aime, c’est à cause de Sarel ou non… ? »

Iswara serra les lèvres, contracta ses poings, regarda les masques, son regard passant de l'un à l'autre à grande vitesse, et demeura muet. Comme une carpe.

¤ Bah alors ? Tu trouves pas de réponses ? ¤

Iswara ne répondit pas, à nouveau interrompu par une El qui démontrait combien elle était lunatique en se relevant, déjà guillerette.


« Non, oublie. On rentre en ville ? Il faut vraiment que je paye l’auberge qui me garde mon cheval sinon ils vont finir par le revendre ! »

Iswara ouvrit à nouveau la bouche pour répondre, mais on l'empêcha à nouveau de prononcer une parole. Cette fois c'était le grondement de l'estomac de la jeune fille, suivi par une phrase.

« Ah et puis…Je meurs de faim. »

Le jeune homme soupira, et, ignorant le grand sourire qui barrait le visage de l'hybride, il la saisit par les épaules et l'appuyant à l'arbre le plus proche tandis qu'elle gardait un masque dans chaque main, il répondit, d'une voix posée.

« Je n'oublierai pas ta question, tout à fait fondée et pertinente. »

¤ Quel début solennel... ¤

« Et pour te répondre... disons que si Sarel n'avait pas été amoureux de toi, je n'aurais pas eu ce lien spécial avec toi, mais je t'aurais aimée de toutes façons, parce que tu es la fille la plus extraordinaire qui m'ait jamais été donné de rencontrer. »

¤ Quelle déclaration ! J'en ai les larmes aux yeux... Ou plutôt, j'en aurais les larmes aux yeux si j'avais des yeux... ¤

« Eldanòrë, je t'aime et je t'aimerai toujours. Et... moi aussi j'ai faim. Attends. »


Sous les yeux d'El il reprit forme de loup et, tournant la tête, il prononça de la voix rocailleuse qu'il s'était découvert sous cette forme :

« Monte sur mon dos, tu te fatigueras moins. »

¤ Heureusement qu'elle n'est pas ta conscience, parce qu'elle aurait refusé. Tu sais que j'ai beaucoup de mal à ne pas contempler tes idées perverses, comme être chevauché par elle ? ¤
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