( A.S.: D. des Garçons ) Entre en sifflotant...

Twirl entra en... sifflotant dans le dortoir des garçons qui était désert. Innocemment.
Etrange, d'ailleurs, qu'il aille dans un endroit dans lequel il avait le DROIT d'aller. Cela allait à l'encontre de tous ses principes. Il avait fait un grooooooos sacrifice.
Mais bon, la personne qu'il voulait piéger était un garçon. Et le petit farceur espérait vraiment que ça en vaille la peine...

Pour commencer, il chercha des yeux le lit de Kadel, où il y avait écrit quelque chose comme "le loup qui te mord si tu t'approches" (me souviens pluuus ><). Il se dirigea vers le baldaquin et un sourire carnassier éclaira sa frimousse enfantine
Mouahahahahaa....
Il avait décidé de souhaiter la bienvenue à son ami à sa manière. C'est à dire d'une manière très très très farceuse.
Sans perdre de temps, il souleva le matelas et l'enleva, laissant le sommier à nu. Puis il sortit une sorte de scie et découpa les planches du sommier. A présent, il y avait un graaand trou dedans, de la taille d'un être humain. Dans le trou, il mit un filet. Il remit ensuite le matelas en place, puis découpa un trou dedans également et attrapa les bords du filet. La couette par-dessus le trou, celui-ci demeurait invisible. Il attacha ensuite le filet par des fils de nylon au lit au-dessus.

Le lutin planqua les planches et bouts de matelas dans l'armoire d'Oldörin, puis monta sur le lit au-dessus de Kadel et attendit...

[Pour ceux qui n'ont pas compris, voici le fonctionnement du piège :
Kadel rentre dans le dortoir et s'assied sur son lit. Comme il y a un trou, il tombe dedans et se retrouve dans un filet. Twirl tire sur les fils et le filet remonte avec Kadel dedans.
Bon OK, je sais que c'est pas clair XD Dur dur de trouver des pièges à faire...]

Le silence reignait dans une pièce guettée par un lutin farceur qui cherchait à pièger un de ses camarades. Celui-ci attendait l'arrivé de sa proie qui tardait. [==']
Pourtant, la petite créature ne s'attendait pas à la mise en scène d'un nouveau personnage : En effet, la porte s'ouvrit brutalement et un jeune homme apparut. C'était Ishiryû. Il s'avança d'un pas assuré entre les lits, cherchant le sien.

En entrant de le dortoir, il sentit une présence mais il ne voyait personne... Tanpis se dit-il. Il restera seul pour le restant de la soirée. Lorsqu'il aperçu son lit, il posa ses affaires à côté et s'assis. Et là, il fit un bond en arrière en poussant des injures plutôt... crues...
Il avait vu le lutin qui lui fit une peur effroyable. Il en tremblait encore.

"Non mais t'es pas bien de surprendre les gens ? Putain, il te manque des cases, vieux ! "

Bien sûr, sa vulgarité habituelle prit le dessus... Et il s'en fichait. Il ne supprotait pas qu'on lui fasse peur, il pensait bien que ce n'était pas dans les intentions du lutin (du moins, il l'espèrait !! XD) mais ça lui faisait monter le sang au visage quand même. Il l'aurait étranglé, si ils n'étaient pas dans une école...

"...Mais dis, d'où tu sors, toi ? Moi, c'est Ishiryû..."

Le visage n'exprimant aucune émotion, le poing droit serré, la jambe tremblotant à vive allure... Oui, Ishiryû était énervé... Mais bien sûr, il resta calme et attendit que le petit être ait fini de parler. Le jeune homme sentait que tout son corps se contractait et que la rage lui montait au nez. Il tenta de se calmer mais c'était sans succès. Il essaya alors de ne pas écouter ce que le lutin disait, c'était pire... Alors, il décida de jouer le jeu...
Il déserra son poing droit pour le poser sur sa jambe et arrêta le temblement. Puis, il lui sourit. Son sourire, bein que faux, paraîssait naturel. Un fois que le lutin ait finit de parler, il s'appliqua et entreprit de lui répondre de la manière la plus... calme possible.

"Hé bien, hé bien. T'en as des choses à dire pour un gamin. Il insista sur son sourire. "Alors alors. Si je suis en deuxième année au lieu d'être en première, c'est parce que j'ai tranché quelques têtes." Son sourire feignait la joie et la simplicité et n'apparaîssait pas sadique du tout (XD). "Et pour mon âge, j'ai 4596 ans, c'est vieux je sais, mais je me conserve. Ma race ? Je suis né de l'union d'un cheval et d'un elfe. Je me suis débarassé de mon physique de centaure, les sabots c'est dur à nettoyer..." Il laissa un petit rire s'échapper. Mais c'est pas tout, il y a 1482 ans, je me suis fait morde par un vampire qui était à moitié lutin, il avait aussi une queue de dragon mais c'est qu'un détail. Mais cette morsure, m'a affecté, bien sûr. Et un jour, alors que je me baignait, une sirène m'a pénétré par... enfin, je ne dois pas te faire un dessin ^^. Et depuis, j'ai eu comme une chose vivante dans le ventre. Pour les cours, je ne me suis pas encore inscrit, je suis un touriste, que veux-tu. Pour les injures, en 4596 ans d'existance, j'en ai appris des choses. Pour mon shampoing, j'utilise L'ORéAL, parce que je le vaut bien ^^."

Il éclata de rire une dernière fois et d'un coup, s'arrêta net !
Son visage montrait toute sa rage et sa violence. Il respirait en cadence. Il saisit le lutin violemment par le col qui n'avait rien vu venir. Il l'approcha de son visage et se mit à lui exprimer sa joie (XD).

"NON MAIS TU TE FOUS DE MA GUEULE, SALE GAMIN PUANT LES CHIOTTES. TU TE PRENDS POUR QUI ?? HEIN ?? T'EN VEUX DANS TA FACE, C'EST CA ? QU'EST-CE T'AS A RAONTER DES CO**LLES. T'AS 217 ANS ? NON MAIS TU CROIS TE FOUTRE DE QUI LA ? ET MA RACE ? QU'EST CE TU VEUX QUE JE SOIS ? UN CHIEN? UN CHAT ? UN CROC-MITAINE ????? "

Oui... Ishiryû ignorait tout de l'existance des fées, des elfes, des vampires... Pour lui, seuls les humains et les âmes déchues métamorphosés en démon des choses pas belles foulaient le sol de ce monde. Jamais il n'eût imaginé une telle chose... Twirl n'était pour lui qu'un enfant agaçant...

Ho ho ho... L'énervement ne tarda pas. Un déferlement d'insultes les plus gentilles qui soient. Il puait les chiottes ? Bah, et lui qui croyait sentir la myrtille...
Mais à travers les paroles du jeune homme, une chose perçait surtout : son ignorance. De ce monde, de ses races.

Une notion ressemblant de trèèès loin à du tact lui traversant l'esprit, le lutin s'abstint d'éclater de rire. Avec beaucoup d'efforts. Il recula simplement d'un pas avant de se rasseoir, toujours en tailleur, attendant que l'énervement de son interlocuteur retombe un peu. Puis, un minuscule sourire pointant sur ses lèvres, il reprit la parole.

"Mmmmh, je comprends. Tu ne m'as pas cru lorsque je t'ai dit que j'avais 217 ans. Tu me prends pour un gamin qui- comme tu l'as si bien formulé- pue les chiottes, n'est-ce pas ? Boooon, on va faire simple.
Tu te prends pour le nombril du monde ? Tu es si étroit d'esprit que ça ? Tu crois à la magie mais pas aux autres races magiques ? Tu crois que rien d'autre n'existe que L'ETRE HUMAIN c'est ça ?"

Bon, il s'était légèrement énervé. Un tout petit peu. Très rare, ça. Mais bien vite son sourire revint et il eut un petit rire joyeux.

"Hihi ^^ Je suis un demi-lutin ! Autrement dit né de père lutin et mère humaine. C'est dans ma nature d'être "un sale gamin" comme tu dis, enfin je ne fais que m'amuser ^^ Les lutins vivent en moyenne 800 années à 1000 ans, donc je suis plutôt jeune, ce qui n'empêche que je suis d'environ 200 ans ton aîné donc un peu de respect ^^
Enfin, d'après ce que je vois, tu es un être humain, d'environ... 16 ou 17 ans ? Aucune idée. Très bon choix de shampoing par contre, j'approuve ^o^.
Les centaures existent également, ainsi que les vampires, les elfes, les dragons et les sirènes, pour lesquelles tu sembles beaucoup t'intéresser. Sinon je n'ai jamais entendu parler de créatures mi-lutin mi-vampire avec queue de dragon, mais ça vaut toujours le coup de vérifier, non ?"

Il fit un instant une pause pour observer les réactions d'Ishiryû. Peut-être allait-il essayer de l'assasiner cette fois, pour changer ? Les directeurs n'allaient pas être contents. Toute cette paperasse à remplir...

"Bon, je ne vais pas te faire un cours sur les races, mais tu risques de croiser pas mal de demi-nymphes ou elfes dans l'école, donc je te conseille de te documenter dans la bibli.
Et maintenant, si tu veux bien m'excuser, j'aimerais finir mon boulot..."

Dans un salto souple et parfaitement insolent, il regrimpa sur son poste d'observation et fixa son regard à nouveau sur la porte du dortoir. Le lutin s'était désintéressé de la conversation. Comment discuter avec quelqu'un qui pense que vous êtes un simple gamin ?

Ses doigts agiles rattrapèrent la corde en nylon. Quand ce que ce [censuré] de Kadel se déciderait-il à venir ?

La porte s'ouvrit lentement en grinçant légèrement. Personne ne l'ouvrait. Ah si. Une baguette de bois. Après s'être assuré qu'il n'y avait pas de piège du style seau d'eau sur la porte ou ficelle tendue au ras du sol, Sarel entra dans le dortoir et se dirigea droit vers son lit où il jeta sans ménagement ses affaires. Il portait son éternel demi-masque sur le visage et on sentait un éclat taquin dans ses yeux. Ses cheveux blonds étaient toujours aussi ébouriffés et son sourire ne laissait rien présager de bon. Il jeta enfin oeil sur ce qui l'entourait. Twirl, perché, semblait attendre sa prochaine victime et un jeune homme passablement énervé était assis sur son lit. Sarel fit un léger signe de tête à son collègue et se dirigea vers le jeune homme.

Bonjour. Je suis Sarel.

Il planta ses yeux de glace dans ceux enfiévrés de l'inconnu. En général ça mettait les gens mal à l'aise de se retrouver face à un masque qui avait des yeux bleus et froids où cependant perçait une lueur moqueuse et un sourire ironique. Les lèvres du jeune garçon se pincèrent en une grimace encore plus ironique si c'est possible.

Et toi?

Une telle froideur émanait des paroles du lutin. Elles étaient sèches, dures, violentes...

Les mots déferlaient dans la tête d'Ishiryû, ils l'éveillaient lentement d'un sommeil difficile qui ne voulait jamais prendre fin. Son ignorance, il la haïssait, enfin... si les dires du gamin puant les chiottes de Twirl étaient vraies. Pourtant, il le croyait. Il n'aurait pas été à ce point sec pour dire un mensonge. Malgré l'invraisemblance des évènements, tout prenait son sens. Les oreilles étrangement longues de certains étudiants ou encore, la pâleur de leur peau... Tant d'autres détails qui hérissaient les poils du jeune homme. Le lutin, après avoir fini de parler, se replaça là ou Ishiryû le vit pour la première fois.

Le jeune homme s'assit sur son lit, fixant ses pieds. Jusqu'à ce qu'une autre personne arriva. Celui se présenta et attendait une réponse. Ishiryû fixait toujours ses chaussures. Il ne prêta pas attention au nouvel arrivant. Mais celui-ci tapa des pieds, tirant Ishiryû de sa rêverie. Il leva lentement la tête. Des yeux bleus derrière un masque le scrutaient. Le jeune homme, du nom de Sarel, ne le quittait pas du regard. Si il croyait l’intimider, il se trompait. Ishiryû se leva et il se rendit compte que Sarel était assez... petit. Il atteignait à peine ses épaules. Lui aussi, se mit à le fixer. Le regard impassible du jeune homme s'enfonçait dans celui de Sarel jusqu'à ce qu'il se décide de parler.

" C'est de longues dents et un nez de chauve-souris que tu caches derrière ce masque ? Ou alors, un museau de rat ? "

Etait-ce de la méchanceté ? Non... Juste de l'agacement.
Ishiryû ne tenait pas à se faire un ennemi mais il ne supportait pas qu'on le fixe comme Sarel le faisait. [hs : Oui, il aime très peu de chose ! XD]

" Laisse tomber, on ne choisit pas ce qu'on est après tout... "

Ishiryû se coucha sur son lit et regarda à travers la fenêtre le ciel bleu.

" En fait, je m'appelle Ishiryû. "

Sarel rit. Il était susceptible celui-là. Très. Beaucoup. Enormément. Le lutin sourit, mais avec plus de sympathie cette fois. Il n'était pas susceptible, lui. Il était amical et, bon d'accord, assez taquin. Même très beaucoup (pas très français ça hein). Il retira son masque et dévoila son visage assez enfantin mais aux yeux si clairs ainsi que ses petites oreilles légèrement pointues, sous sa touffe de cheveux blonds.

« Je suis d'accord, on ne choisit pas ce qu'on est, mais on s'en accomode très bien en général. Je dis bien en général, certains n'apprécient pas vraiment ce qu'ils sont. »

Il rit à nouveau puis sourit chaleureusement quand Ishiryû lui dévoila son nom exotique.

« Si on ne peut pas rire au paradis, je ne tiens pas à y aller. Et vous? »

Ca c'était du typiquement Sarel. Du saut du coq à l'âne. Du sot et de l'intelligent. Une citation terrienne et une question de lutin. Du Sarel tout craché quoi! Là-dessus le lutin en question fit une pirouette, à moins que ça n'ait été un salto, et atterrit à pieds joints sur son lit. Il sortit les quelques dernières affaires qu'il y avait dans son sac et s'assit pour lire un recueil de citations terriennes sur le rire...