(A.O.:B.:Salle d'Arts)Encre Noire

La frêle jeune fille poussa la porte. Elle était seule. Bien. Elle avait remarqué qu'il n'y avait pas grand monde qui venait ici.
Ses yeux d'ambre parcoururent les nombreux livres d'art. S'arrêtant sur un.
Encre Noire.
La petite main blanche attrappa le livre qui - obligatoirement - était trop haut pour elle. Elle eut beau se hisser sur la pointe des pieds, rien n'yfaisait.
Elle était vraiment trop petite.
Séphrénia marmonna une phrase inintelligible.
Un regard. Elle se précipita sur une chaise et monta dessus décidée à attrapper ce foutu bouquin. Enfin ! Elle le tenait.
Bien coincé entre d'autres livres...
Séphrénia tira un peu et elle eu le livre. Très beau. Elle l'ouvrit. Des dessins... des tableaux... Tous noirs... et à la fois si colorés de sentiments.
Elle voulait essayer !
Elle sauta de la chaise la prenant avec elle.
Elle parcourut des yeux les encres.
"Encre de Chine" Voila. L'enfant chimère ouvrit le flacon et commença à dessiner. Enfin... ses doigts prirent la plume à dessin et dessinèrent... sans qu'elle ne les commande...
Gestes rapides, précis..
A la fin, la jeune fille chimère regarda son dessin. une chimère. Une vraie. Trop vraie. Comme si elle prenait vie. La crinière de feu semblait voler portée par une brise légère.
Séphrénia frissonna.
Le regard du dessins semblait la transpercer de part en part. Lui dire un mot. "Rien".
"Rien". Quoi "rien" ?Le coeur de la jeune fille battait fort. Très fort. Il lui semblait résonner au lointain comme un bruit de fond se voulant inquiétant.
Non !
Elle recula d'un pas comme effrayée. Sa main tremblait, ses doigts serraient le papier laissant leur marque.
Elle le lâcha.
Pourquoi cette peur ? Pourquoi cet effroi ? Pourquoi avoir peur d'un dessin ? Un dessin ! Un dessin ! Rien d'autre...
Mais elle n'était pas censée savoir dessiner... là se trouvait le pire...
"Tu n'es rien ! "
Séphrénia se retourna. D'où venait ce cri ? Rien, n'y personne n'était là ! Pourquoi ?
Ses yeux tombèrent sur le dessin. Lui le regardait. menaçant...
Lui qu'elle avait créé.
Ou plutôt appelé...

La chimère bondit sur l'enfant chimère. Zéyzndraas se transforma devant elle.
« Tu es parmi les humains ! les hommes, les elfes, les vampires ! »
Sa voix grondait comme le tonnerre dans l’esprit de Séphrénia… Dans son esprit… Pas dans la pièce.
Elle frémit, mais tenta de paraître impassible.
« Je sais. Je l’ai voulu. »
La chimère recula. Comme pour rentrer dans le dessin. A nouveau.
« Alors… ne reviens plus… »
Il n’avait plus rien à dire. Disparu.

Séphrénia ouvrit les yeux. Elle était seule. Dans la salle d’art. Elle était assise sur une chaise, devant un bureau, le pot d’encre ouvert. Une feuille. Vierge.
Avait elle rêvé ?
La jeune enfant chimère ferma le pot et le rangea. Elle fermait le tiroir quand la porte s’ouvrit.

"Pffff..."

Ca? Oh, rien, juste un soupir éxaspéré d'un jeune homme marchant dans les couloirs du chateau. Pourquoi ce soupir? Tout simplement parce que monsieur s'ennuyait.
Il n'y avait rien à faire ici, à part assister à des cours, qui n'étaient hélas pas tous intéressants.
Les mains dans les poches, Yué marchait tranquillement, jetant de temps à autre des regards à droite et à gauche.
Re-soupir.

Au moins, lorsqu'il faisait encore parti de l'Organisation, il y avait toujours de l'action!
Là, désolé, mais c'était complètement mort...
Pas un assassin pour venir le déranger la nuit (ok, il regrette ça, ce perso est franchement bizarre =='), pas un truc à voler, pas de police à sa poursuite, pas de meurtre à commetre...

"Ah! Je m'emmerrrdeeeeuuuh ><'!!"

Ne faisant pas attention où il allait, se laissant porter par ses jambes, Yué arriva devant la porte de la bibliothèque.
Il la toisa, comme si rien que le fait de la fixer pouvait la rendre transparente, et ainsi il pourrait voir ce qu'il y avait à l'intérieur.
Mais bien évidemment, monsieur n'était pas superman, alors il fit comme tout le monde pour voir ce qu'il y avait derrière une porte: il l'ouvrit.

La bibli' n'avait pas changer depuis sa dernière visite. Même pas une étagère par terre qui témoignerait d'un grand combat. Rien, que dalle, que de l'ordre!

Re-re-soupir.
Merde, quand est-ce qu'il y aurait un peu d'action T T? (-> le narrateur, lui, en a pas envie... contradictoir?).

Il déambula entre les différentes étagères, regardant d'un oeil distrait les livres reposant sur les étagères. Beeuh, ils avaient l'air tous bien ranger... et s'il mettait un peu de désordre, hein? Peut être qu'il pourrait alors faire criser la bibliothécaire, et alors s'ensuivrait une course poursuite comme il les aimait.

L'idée lui plaisait pas mal.

Alors qu'il allait se mettre à l'oeuvre, son Katana accroché à sa taille, depuis un moment invisible, s'éclaira d'une aura bordeau.
Un invertissement.
La demande de regarder vers la droite.

Une porte.
Celle de la salle d'art apparemment.

Pourquoi l'arme lui indiquait ça? Qu'est-ce qu'il en avait à foutre de la salle d'art?
Ah, mais, peut être qu'en renverssant les pots de peinture et...
Oh! Quel génie franchement ^^!

L'arme japonaise émit une aura violette.
Ah, ça voulait dire qu'elle s'énervait.
Bon bon, d'accord, qu'est-ce qu'elle voulait?
De nouveau l'aura bordeau.
Aura indiquant la porte de la salle d'art.

"J'ai pas envie." décréta Yué pour voir sa réaction.

Le Katana émit une aura noire, et le jeune homme senti une sorte de décharge, absolument pas douloureuse, lui parcourir tout le corps. Mais... mais... elle le menaçait!

"Ok, ok, t'énerve pas, j'y vais..."

Grommelant, le jeune homme se dirigea vers la porte.
L'arme avait reprit son aura bleue pâle, et ne tarda pas à redevenir invisible, l'âme en paix^^ !

Yué ouvrit la porte.

Il entra dans la salle d'art. Bon, qu'est-ce qu'elle voulait la vieille arme, hein?
Y'avait rien d'intéressant dans c'te salle!
Alors qu'il allait faire demi tour, ses yeux se posèrent sur une petite silhouette assise sur une chaise.
Séphrénia.

Tien, finalement, l'arme avait eut raison de l'obliger!
Pas de trace d'une quelconque folle dans les parages?
Apparemment non, il pourrait donc parler tranquillement à Séphrénia.
Tant mieux, il en avait marre du monde.

S'approchant de la jeune fille, il tira une chaise et s'assit en face d'elle.
Soudain, la pensée qu'elle ne le reconnaitrait peut être pas le fit sourire.
Après tout, ses cheveux avaient largement poussé et avaient pris une couleur bleu grise. Ses yeux vairons aussi avaient pris cette même couleur.
Seul la forme du visage était resté la même.

Elle ne comprenait plus. Plus rien.
La voix grave et imposante de Zéyzndraas résonnait encore dans son esprit. Pourquoi ce qu’elle avait dessiné c’était avéré être justement, la terrible chimère qui avait été le chef du clan de ses parents.
« Alors, ne reviens plus. »
Ca lui allait bien de dire ça !
Ca faisait si longtemps qu’elle était partie ! Non. Il y avait autre chose. Autre chose. Un implicite. Une raison.
Séphrénia porta la main à son cœur.
Elle le sentait.
Quelque chose avait changé. Mais quoi ?

Une présence. Elle le sentait. Elle sentait son aura. Une aura violette. Pourtant… Quelque chose, là encore était différent. Elle avait l’impression que l’aura n’était pas aussi nette qu’elle ne le voyait auparavant.
*Non. Ne me dites pas que…*
Coupure de réflexions.
La porte s’ouvrit.
Yué. Ou Akira puisqu’il voulait qu’on l’appelle ainsi. Akira donc. C’était bien lui qu’elle avait « senti ». Mais elle avait douté.
Douté…
S’il n’avait pas ouvert la porte à cet instant précis, elle aurait bien voulu se changer en chimère pour savoir si elle pouvait encore. Oui. De cela aussi elle doutait.

Yué s’approcha et s’assit en face d’elle. C’était son aura mais… Tiens ? Il changeait de physique à volonté ? Super comme pouvoir !
Son visage était toujours le même. Toujours aussi fin. Mais ses cheveux avaient poussés, de couleur grise. Son regard était toujours profond, bien que ses pupilles soient grises à présents, et non vairon comme elles l’étaient.

Séphrénia lui sourit. Elle était encore troublée, mais s’efforçait de ne pas le paraître.
« Pas mal le changement. »
*Ouf, il n’y a personne pour venir encore me casser les pieds. Enfin, nous, parce que je crois qu’il en était énervé. Vraiment bizarre comme garçon.

Il y avait de tout ici pour peindre ou dessiner...
Peut être qu'il devrait se mettre au dessin, ça lui changerait les idées, non?
Mais il ne devait pas être très bon, fallait pas rêver...
Mais c'était toujours mieux de faire des gribouillages tous moches que de s'emmerder à trainer dans les couloirs du chateau =='...

Mais il gardait toujours au fond de lui cette merveilleuse idée de tout foutre en l'air.
Qu'est-ce que cela donnerait les taches de peintures multicolores sur les murs?
Ca apporterait un peu de gaïté, non?
Bah, il le ferait vraiment s'il s'emmerdait à mourir...

"Pas mal le changement."

Hein?

Eh oh, on se réveil! C'est Séphrénia qui te parle. Tu es entré dans la salle d'art, puis tu t'es assis en face d'elle, tu te rappel?
Le problème avec Yué, c'est que lorsqu'il est plongé dans ses pensées, il ne fait pas attention à ce qui se passe autour de lui, et lorsqu'il "émerge", il a du mal à tout se rappeler. Un de ces gros défaut quoi... bien que cela lui arrivait rarement.

"Pas mal le changement".

Ah.
Elle avait donc deviné que c'était lui.

"Merc..."

La fin du mot se transforma en un loooong baillement.
Ah, quand il s'emmerdait, généralement, il se mettait à bailler.
Les mystères de la génétique oO!

Il s'étira tranquillement, puis après quelques secondes ainsi, reposa son attention sur la jeune fille. Il y avait une feuille juste devant elle...

"Je sais pas dessiner. Moi, je préfère largement l'art de balancer les pots de peinture sur les murs. Ca fait pleins de couleur après, c'est jolie ^^!"

Il jeta d'ailleurs un oeil appréciateur aux pots de peinture bien rangé sur les étagères.
Ca le démangeait vraiment...

Séphrénia se leva.
Elle s'ennuyait.
Manifestement elle n'était pas la seule.
Elle n'avait pas compris ce qu'avait dit Akira en réponse à son compliment. Un long baillement l'avait avalé.

"Je sais pas dessiner. Moi, je préfère largement l'art de balancer les pots de peinture sur les murs. Ca fait pleins de couleur après, c'est joli !"

Hein ? Séphrénia avait déconnecté, et mettait un moment à se reconnecter. Ah, il parlait de la feuille. Mmm...
Balancer des pots de peinture ? Pas mauvaise idée... Mais ce n'était pas vraiment une super chose que de le faire. C'était pas lui qui faisait le nettoyage ensuite elle s'en doutait bien !
L'enfant chimère sourit.

"Moi non plus je ne sais pas. Et ton idée, elle ne m'ai jamais venue à l'esprit. Ce ne doit pas être vraiment très amusant. Une fois que tu as balancé les pots sur les murs, tu fais quoi ? "

Et pour cause ! Vous avez déjà vu de la peinture dans le désert ?
Séphrénia réfléchit un instant puis suivit la regard d'Akira. Il louchait sur les pots de peinture.
Il en mourrait d'envie ma parole !
Un murmure brisa à nouveau le court silence.

"Tu reviens à la case départ... Tu t'ennuies à nouveau."

Séphrénia regarda dehors.
Il neigeait.
Brrr...

"Qui es tu vraiment ?"

Ca le titilait tout ces pots de peinture. Quand on s'emmerdait, fallait bien trouver l'inspiration où l'on pouvait, non?
Il soupira. Beuh, en même temps, si y'avais personne pour lui crier dessus à ce moment là, c'était pas marrant! Par contre, si la bibliothécaire passait à ce moment même, il se ferait un plaisir de tout déranger. Et puis bien évidemment il prendrait les jambes à son cou... c'était marrant de jouer à chat, non ^^? Il avait bien fait de très bonnes parties de "attrappe moi si tu peux", avec la police de sa ville, non? Bon, là, il ne risquait pas la prison ou la pendaison, alors c'était moins marrant (-> j'ai toujours dis qu'il était pas net ).

"Moi non plus je ne sais pas. Et ton idée, elle ne m'ai jamais venue à l'esprit. Ce ne doit pas être vraiment très amusant. Une fois que tu as balancé les pots sur les murs, tu fais quoi ? "

Yué sourit, mais ne répondit pas. Non, il laissait l'honneur à la jeune fille de le faire. Après tout, qui mieux que celui qui posait la question pouvait détenir la réponse?

"Tu reviens à la case départ... Tu t'ennuies à nouveau."

De nouveau un sourire. Cette fois ci, il répondit:

"Peut être. Mais au moins, pendant quelques minutes, tu te serais occupé l'esprit. Et lorsqu'il n'y plus aucun pot de peinture à balancer, il est temps de trouver une autre occupation. Si on partait du principe qu'a chaque fois que l'on fini une chose, on revient à la case départ et on s'ennuie, on ne ferait rien alors..."

Il se tu.

"Qui es tu vraiment ?"

Yué tourna la tête vers la jeune fille. Puis il fixa un point de la pièce, et répondit, le regard perdu dans un lieu introuvable:

"Je ne le sais pas moi même. Et toi?"

Un sourire effleura ses lèvres.
Il avait raison sans avoir raison tout en ayant raison. Tout est question de point de vue.

"Peut être. Mais au moins, pendant quelques minutes, tu te serais occupé l'esprit. Et lorsqu'il n'y plus aucun pot de peinture à balancer, il est temps de trouver une autre occupation. Si on partait du principe qu'a chaque fois que l'on fini une chose, on revient à la case départ et on s'ennuie, on ne ferait rien alors..."

Elle n'était pas d'accord. Peu importait dans le fond.
Cela mettait fin à la discussion. Qu'il fasse ce qu'il veut !
Mais malgré la tentation qu'exerçaient sur lui les pots de peinture, il ne faisait rien. il se taisait.
Elle aurait bien voulu lire dans ses pensées.

"Je ne le sais pas moi même. Et toi?"

Il avait mis du temps à répondre. Comme s'il réfléchissait... ou qu'il hésitait à lui répondre.
Hésitation.
Aucune confiance...
Elle plongea son regard d'ambre dans celui du jeune homme, avant de lui tourner le dos, les yeux rivés sur la neige qui tombaient doucement au dehors.

"Ca me chagrinerai que tu me détestes."
Elle se tu. Un instant. Long ? Court ? Tout dépendait de la valeur qu'on lui accordait.
"Et je ne veux aps qu'on me déteste... Je ne suis pas là pour faire haïr. "
Pas comme avant...
Elle avait envie de partir. De bouger. De faire quelque chose.

Un bruit. Une feuille froissée.
Le coeur ratant un battement, l'enfant chimère se tourna.Un crayon, animé d'une volonté propre à lui même déssinait.
Une ébauche. Une crinière. Des flammes.
Voila qu'il recommençait !

Un hurlement de félin parvint du fond de la pièce.

Qui était-il? D'où venait-il? Ca, jamais il ne pourrait répondre précisément à de telles questions... tout simplement parce qu'il ne savait pas. Il ne savait pas où il était né, qui étaient ses parents, quoi ils étaient. Peut être qu'il n'aurait jamais de réponse lui même à ces questions...

Séphrénia plongea son regard d'ambre dans le sien, avant de lui tourner le dos pour regarder autre chose.

"Ca me chagrinerai que tu me détestes."

Un silence.

"Et je ne veux aps qu'on me déteste... Je ne suis pas là pour faire haïr. "

Yué resta muet. Que voulait-elle dire par là?

"C'est moi, ou presqu'a chaque fois que je te pause ce genre de question, tu me réponds par une phrase qui n'a rien a voir avec la réponse que j'attendais?"

Il se tu un instant, puis reprit:

"Seph', je ne vois pas pourquoi je te detesterais. C'est par rapport à ce que tu es? Pourquoi est-ce que je t'apprécierai pour ensuite te detester? C'est illogique...!"

Son regard se posa sur la chevelure de la jeune fille.
Il soupira, puis répliqua:

"M'enfin, peut être que tu ne me fais tout simplement pas confiance. Et tu as peut être raison. Un assassin et un voleur n'est pas digne de confiance, n'est-ce pas?"

"C'est moi, ou presqu'a chaque fois que je te pause ce genre de question, tu me réponds par une phrase qui n'a rien a voir avec la réponse que j'attendais?"

La remarque du jeune homme tira un sourire à l'enfant chimère.
Elle avait conscience que çà ne devait pas être agréable !

"Seph', je ne vois pas pourquoi je te detesterais. C'est par rapport à ce que tu es? Pourquoi est-ce que je t'apprécierai pour ensuite te detester? C'est illogique...!"

Donc il l'appréciait... mais sous forme humaine. Séphrénia avait lu dans des livres ce que les Humains pensaient des chimères. D'ailleurs, ils n'étaient pour eux que des êtres mythologiques et mauvais. Un exemple de race de chimère qui était loin d'être aimée : Cerbère. Bon, d'accord, elle ne ressemblait pas du tout à Cerbère... mais les Humains les mettaient tous dans le même panier.

"M'enfin, peut être que tu ne me fais tout simplement pas confiance. Et tu as peut être raison. Un assassin et un voleur n'est pas digne de confiance, n'est-ce pas?"

Malin lui ! Elle ne savait même pas qu'il était voleur et assassin. Ce dernier mot la fit se retourner, un peu surprise.

"Assassin ? Tu as tué quelqu'un Yué ?"

Le mot était sortit d'un coup, sans prévenir. Pourtant il s'appellait Akira !

"Euh Akira excuse moi. Je ne sais pas pourquoi j'étais persuadée que tu t'appellais Yué."

Elle sourit.

"Quant à te faire confiance ou pas..."

Sa voix mourrut un peu.

"Je te fais confiance mais... ce n'est pas une question de confiance."

"Assassin ? Tu as tué quelqu'un Yué ?"

Il allait répondre sur un ton complètement indifférent, un "bah oui!", mais une information de dernière minute monta au cerveau. Un mot. Un prénom.
Un prénom qui n'avait rien à faire dans cette conversation.
"Yué".

Le jeune homme se figea de stupeur.
Comment...?
Comment connaissait-elle ce nom? Comment pouvait-elle oser le prononcer ainsi...
Personne n'avait le droit de l'appeler ainsi! Personne sauf s'il le voulait bien!
Non! Ce nom, c'était du passé! Sephrénia était du présent... elle n'avait pas le droit...

"Euh Akira excuse moi. Je ne sais pas pourquoi j'étais persuadée que tu t'appellais Yué."

La voix presque tremblante, Yué répondit:

"Eh bien tu as eu tord."

Il serra les poings sous la table.

"Je te fais confiance mais... ce n'est pas une question de confiance."

"Alors c'est une question de quoi?"

Séphrénia vit nettement le changement d'émotion passer sur le visage du jeune homme.
sa voix était presque tremblante.
"Eh bien tu as eu tord."
Tord... Pourquoi ces tremblements soudain ? Pourquoi cette tristesse ?
Le jeune fille ne releva pas sa réponse.
Mais curieuse, elle se demandait pourquoi il réagissait ainsi. Pourquoi, également elle l'avait appelé ainsi...

"Alors c'est une question de quoi?"

De quoi... Comment répondre ?

"Ce n'est pas une question."

Elle haussa les épaules.

Elle s'approcha de la table avant de dessiner en quelques traits une chimère, sa race de chimère.

"Tu sais ce que c'est ?"

Sephrénia se pencha sur sa feuille, et commença à dessiner. Au bout de quelques traits rapides, elle lui montra son oeuvre.

"Tu sais ce que c'est ?"

Yué approcha sa tête du dessin. Il représentait un animal... étrange. Il avait l'air d'être composé à partir de plusieurs animaux. Il leva les yeux vers la jeune fille, et répondit:

"C'est une chimère, non? Et alors?"

Ca avait un rapport avec elle, sûr. Mais que pouvait-il bien y avoir entre elle et un animal mythologique... eeeh! Mais attends...!

"Tu es une chimère, c'est ça?"

Ca existaient ces machins là ? Bah, y'avais bien des elfes, des dragons, des vampires... alors pourquoi pas des chimères?

Le déclic mit un temps à se faire dans la tête du jeune homme.

"C'est une chimère, non? Et alors?"

Elle faisait çà pour s'amuser ! Andouille !
La petite ampoule s'alluma et...

Tu es une chimère, c'est ça?"

Ouaaais bon début ! (note d'un narrateur sadique avec celui d'en face XDD)
Il semblait assez sceptique quant à l'existence réelle des chimères.
Séphrénia fit mine de ne pas avoir entendu, balayant sa question d'un signe désinvolte de la main.

"Qu'est-ce que tu sais des chimères ?"

Yué fronça les sourcils. Elle avait ENCORE contourné la question par une autre !

Que savait-il des chimères?

"D'après les bouquins que j'ai lu lorsque j'étais gamin, La Chimère est un monstre de la mythologie grecque doté d'une tête de lion, d'un corps de chèvre et d'une queue de dragon. Cruelle et asssoifé de sang, elle est extrèmement dangereuse."

Il se tu un instant, puis continua:

"Mais ce que je viens de te réciter, c'est le point de vue des non-sorcier. Moi, franchement, je ne connais rien dessus. Tu sais quoi? J'ai toujours cru que c'était une pure invention de l'homme pour faire peur aux enfants! Mais peut être que ce que tu va, ou ne pas me dire, changerait complètement mon point de vue, ma façon de croire aux choses que je croyais irréelles."

Il se tu définitivement, et regarda Séphrénia. C'était donc une chimère?
Pourquoi, il devait en trembler rien qu'a cette idée ?
Cette pensée le fit sourire.

[désoulée du retard ><]


"D'après les bouquins que j'ai lu lorsque j'étais gamin, La Chimère est un monstre de la mythologie grecque doté d'une tête de lion, d'un corps de chèvre et d'une queue de dragon. Cruelle et asssoifé de sang, elle est extrèmement dangereuse."
Séphrénia frissonna entendant cette description des chimères. Eh bien ! Que de compliments ! Les humains devaient vraiment détester les chimères pour dire d'eux d'aussi grandes atrocités !
Il y eut une courte minute de silence, pendant laquelle, l'enfant chimère n'osait respirer.
"Mais ce que je viens de te réciter, c'est le point de vue des non-sorcier. Moi, franchement, je ne connais rien dessus. Tu sais quoi? J'ai toujours cru que c'était une pure invention de l'homme pour faire peur aux enfants! Mais peut être que ce que tu va, ou ne pas me dire, changerait complètement mon point de vue, ma façon de croire aux choses que je croyais irréelles."
Ces quelques phrases la rassurèrent. Elle put respirer librement, ses craintes un peu écartées mais toujours présentes.
Au regard qu'il posait sur elle, elle sentait qu'il avait une idée en tête.

"Et ton point de vue ? Serais tu horrifié si tu avais devant toi une chimère ?"

[et moi désolée du retard aussi >_<'! Ca y est, vais prendre les mauvaises habitudes de l'autre crétin...]

"Et ton point de vue ? Serais tu horrifié si tu avais devant toi une chimère ?"

Yué haussa les épaules.

"Aucune idée. J'en ai jamais vu..."

Il lui sourit, amusé.

"Peut être que je ferais une syncope, qui sait..."

Puis prenant un air pensif, il dit:

"Je croyais que tu me voyais plus courageux que ça quand même!"

Il s'avachit sur la table, les bras croisés, la joue droite reposant dessus. Ca devenait trop long à son goût cet interrogatoire...

[désolée, c'est vraiment pas fameux ==... mais la force de l'inspi n'est pas avec moi pour ce post... aaaah, naoooon, je vais sombrer dans le côté obscur... naooon ! ]

[à partir de rien, le voila plongé dans un délire TT lool]

Séphrénia ne savait que faire.
Elle devait.
Il devait en avoir vraiment assez de cet interrogatoire long et ennuyeux.
Elle sentit la puissance des chimères mais aussi leur agressivité monter en elle. Elle hésita avant de la libérer.
L'air un peu sur de lui de Yué la convaiquit.
Son visage s'illumina d'une douce lumière dorée. Couleur du miel. Chaude, apesante. Son visage se tira, ses cheveux d'or s'allongèrent... Les yeux de Yué ne pouvaient voir qu'ue boule de lumière. Pourtant...
Un corps de lionne à la robe d'o,r aux yeux d'ambre, dont la queue se finissait par des flammes fit son apparition. A la place de l'enfant chimère.

"Une chimère. Ce que je suis et serai.
Doute, peur, hésitation mortelle. Terreur.
Ce que j'inspire et inspirerai à jamais.
Sens tu la souffrance emprisonner ton coeur ?
Telle est ma puissance !"

Voix grave. Alexandrins suivis d'une courte phrase.
Un pouvoir. Profond. Puissant. Unique. Pouvoir qui à travers les mots touche le coeur. Pouvoir capable de déruire l'esprit d'un homme.
Pouvoir de maîtrise.

"Et tu tomberais, tu roulerais, tu gémirais. Je desserrerais mon pouvoir, tu pourrais te relever. Tu irais faible jusqu'à moi. Tu me supplierais de te garder en vie. Tu appelerais ceux qui te sont chers. Combien ont déjà appelé leur mère ? Ce mince fil qui fait de lui seul toute ma puissance ! Alors... je roule, j'enroule, je déroule, de natte, je tisse, je file, j'attache, détache, rattache... Le fil de ta vie ! Le fil du son. Paroles !
Et tu continurais. Gémir, te traîner. Tu approcherais."

A ses côtés, un chacal apparaît. Sombre, noir comme la nuit.

"Tu approcherais. Tu me regarderais. Tes yeux se brûleraient.Tu crierais. Et l'Anubis ouvrirait ses mâchoires de cahcal !"

La chimère ronronne doucement de satisfaction.
Un cri. Toutes les paroles ont un effet sur le jeune homme.

"Un cri ? Voyons ! N'ai-je pas pris soin de m'expliquer sur ce mode ? tu n'as pas à avoir peur, ni même de te sentir belliqueux. "

De nouveau, elle eut un rire félin.

Eclat de lumière.

Plus rien.

Une jeune fille. Frêle, aux longs cheveux d'or roux, aux yeux d'ambre amusés. Vêtue d'une simple robe blanche. Elle paraissait presque fantômatique après la chimère qui avait prit sa place durant un long moment.

"J'avoue m'être bien amusée. Tu me trouves une jolie chimère ?"




[alors, si ça te plaît pas je peux éditer. J'ai un peu manipulé ton perso dans le sens où il est obligé d'avoir peur de la chimère quand elle exerce sur lui son pouvoir au conditionnel, de ce fait, il ne s'exerce pas vraiment, mais Yué en a l'impression. ca fait bizarre mais ça te va quand même ?]