Lumeïnyx
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Lumeïnyx

Mage ou sorcier, côté clair ou côté sombre ? Le destin en décidera...
 
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 Nouveau né un peu trop glauque... [PV Pheobe]

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AuteurMessage
Eldanòrë
Sorcière - Membre mineur
Eldanòrë


Nombre de messages : 1359
Age : 32
Localisation : Je vous en ferais la désopilante réflexion lorsque je serais consciente de ma propre présence
Date d'inscription : 02/04/2006

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MessageSujet: Nouveau né un peu trop glauque... [PV Pheobe]   Nouveau né un peu trop glauque... [PV Pheobe] EmptyDim 23 Aoû - 23:24

Avant, je n'étais rien.
Je n'avais pas conscience de moi-même, je ne pensais pas, je n'Etais pas. Juste une prison de filaments d'énergie plate, inerte, enfermant un fabuleux trésor.
Puis il y eu le souffle. Une vague d'énergie qui m'ébranla jusqu'au coeur même de mes cellules. Le souffle me balaya, ignorant la barrière que je dressais entre mon trésor et moi. M'ignorant moi qui n'Etait pas. Mais il ne me détruisit pas, il me "mélangea" au trésor. Et c'est ainsi que je fut.
Au lieu d'encercler mon trésor comme une vulgaire prison, le souffle me permit de me lier à elle. Nos cellules d'énergie pure tourbillonnèrent ensemble jusqu'à ce qu'une partie d'entre elles se lient à mon organisme. Enfin je pensais. Enfin j'Etais.
Je découvrit que ce qui glissait entre mes pattes s'appelait magie. Elle n'était pas comme moi. Elle ne "m'appartenait" pas. Et pourtant, c'était grâce à elle que j'avais gagné une conscience. Je ne voyais pas, n'entendais pas, mais je sentais. Je sentais les pulsions délicates de mon trésor, si puissant, si magique... Si proche de moi. C'est ainsi que naquit mon "Envie". J'avais "Envie" de ce "pouvoir", si proche que je pouvait le caresser du bout de mes tentacules. Mais il n'était pas à moi, je ne pouvait le "posséder". Il était au Tout.
Le Tout, l'Etre, l'Immense, la Chose qui vibrait sous moi, bien au delà de mon trésor. C'était chaud. C'était doux. C'était "vivant". Pas comme moi. Pas de la même manière. C'était plus "lourd", plus "concret". Ses cellules étaient plus grosses mais entre chacune d'elles, je pouvais sentir l'énergie de mon trésor se déplacer. C'était le Tout, et pourtant je voulais m'en emparer. Mon "Envie" se développait.
Alors j'entrepris de grandir, grandir, grandir...! J'Etais, je voulais, donc je pouvais. C'était simple. Il suffisait que je m'étende loin dans le Tout, que je capte la moindre parcelle d'énergie pour la faire mienne. Mais le Tout ne se laissait pas faire. Il voulait garder mon trésor pour lui. J'avais beau lui transmettre de toute la force de mes cellules que c'était Mon trésor, Mon pouvoir, il résistait, refusait de céder. Mais j'étais plus fort que lui et je gagnais du terrain, comprenant peu à peu comment le Tout fonctionnait, trouvant ses faiblesses. Mais il n'en finissait pas. Le Tout était immense. Immense ! Et puis tellement concret, tellement lent. C'était épuisant d'essayer de s'insinuer en lui pour le contrôler. Sa matière n'allait pas avec mon énergie. Nous n'étions pas accordés. Pas comme avec mon trésor. Avec mon trésor, nous étions liés. Tout allait vite. Tout était facile.
Et puis un jour, je vis. J'avais réussis à trouver un "nerf" et à le remonter jusqu'au "cerveau". Le centre du Tout. Mon "corps" était étiré à l'extrême. Je n'avais pas encore assez grossie pour être à l'aise. Ma tentacule menaçait de se rétracter à tout instant. Mais j'ai exploré, j'ai cherché, j'ai fouillé, j'ai trouvé. Et la connection s'est établie. Je n'était plus moi, j'étais le Tout.
Je ne le contrôlais pas encore. Je me contentais d'observer. Car je pouvait voir, entendre, sentir... C'était "agréable". Et puis, je sentais mon trésor parcourir chacune des cellules de mon immense corps, et chacune de ses vibrations avait un sens différent. D'un bout de tentacule, je frôlais le courant d'énergie qui m'intéressait, m'insérais en lui. Le Tout par lequel je voyais réagit aussitôt, appelant à lui le "pouvoir" de mon trésor. Ainsi c'était comme cela que l'on pouvait l'utiliser. Ce "pouvoir"...
La vibration s'appelait "colère". J'en testais une autre pour voir. Un frisson "d'envie" parcourue le corps du Tout. Visiblement à l'égard d'un autre Tout (j'avais découvert qu'ils étaient plusieurs). Le "désir sexuel" était agréable à ressentir, mais trop étrange pour moi. Je le laissais de côté pour tester un autre flux d'énergie. La "peur". Pas agréable du tout. Mon Tout se recroquevillait sur lui-même, essayait d'oublier l'extérieur. Je relâchais aussitôt ma pression.
J'aurais voulu reprendre mes recherches mais le Tout se rebella de nouveau, me forçant à rebrousser chemin. Il n'avait pas aimé la "peur". J'étais trop fatiguée pour pouvoir lutter et laissais mon tentacule rejoindre mon "corps principale". J'avais besoin de repos. Je m'endormis.
Aujourd'hui, tout est plus clair en moi. Je distingue nettement mon corps noir d'encre qui s'étend et s'entrelace autour de la "magie" violette. Mon trésor. Je n'aime pas le mince filet bleu qui apparaît par endroit et qui comme moi, essaye de prendre mon trésor. Mais il est trop faible. J'ai l'impression qu'il s'accorde trop avec le Tout pour pouvoir être vraiment un danger. Je n'ai rien à craindre de ce côté. Je pourrais le "bâillonner" quand je le voudrais.
Aujourd'hui, je m'étend encore. J'ai compris qu'il fallait que je grossisse plus pour pouvoir contrôler complètement le Tout et mon trésor.
Aujourd'hui, je grandit.


***


El se réveilla en sursaut. Son regard croisa le visage inquiet d'Iswara penché sur elle. Mais dans sa tête, l'image fixe de la chose notre remplie d'Envie refusait de s'en aller. Ça avait été réel. La Chose existait, elle en été certaine. Et cette chose était en elle.
Son épaule gauche et sa gorge lui brûlait au point de lui tirer un nouveau gémissement. Iswara murmura quelque chose qu'elle n'entendit pas. Elle se contenta de se rouler en boule et de se blottir au coeur des bras du jeune loup. Pendant encore une dizaine de minutes, El écouta les battements de son coeur en pleine course distancer ceux plus calme de son amant. Puis tout devint flou, et bercée par ce double battement, elle replongea dans un sommeil sans rêve.


***


Le tatouage avait encore grandit. Elle frôla du bout du doigt les arabesques noire d'encre sur son épaule gauche. Rien ne se passait. Rien qui puis démontrer que le cauchemar qu'elle avait eu pendant la nuit était réel. Et pourtant, elle en était certaine. Cette chose était vivante. Et ça voulait la dévorer toute entière.
Encore un problème. Encore un truc foireux qui lui tombait dessus. Bon sang ! Mais sa narratrice était sadique ou quoi ? Presque, ma chère, presque.
Meno n'était pas encore rentré. Il avait passé la nuit dehors et bizarrement, elle trouvait ça plutôt désagréable... Elle pouvait de nouveau réfléchir avec elle-même sans interférence mais le vide que le dieu avait laissé la gênait. De plus, quand il était là, il arrivait toujours à la détendre avec une phrase débile à laquelle elle ne pouvait s'empêcher de répondre par un allé retour de poêle virtuelle. On dirait pas mais ça défoule vachement ce genre de sport !
El enfila son T-shirt noir qui avait finit de sécher depuis la veille, cachant une grande partie de son tatouage. Elle fit demi-tour et quitta la salle de bain pour la chambre dans laquelle elle trouva Iswara occupé à dévoré son petit déjeuner. El se dit qu'elle devait avoir une sale tête et de sacrées cernes vu le soulèvement de sourcil que s'autorisa le jeune loup. Elle l'ignora et s'assit en face de lui, histoire d'avoir aussi un truc à manger avant que tout ne disparaisse dans l'estomac de son amant.
Son amant. Cette pensée fit sourire Eldanòrë. Certes ils avaient fait l'amour la veille mais ils allaient devoir se séparer un bout de temps à présent. Elle enfourna deux pains au lait tout en pensant à de juteuses souris bondissantes. Ba, elle aurait bien le temps d'en croquer une ou deux d'ici là.
Du coin des yeux, elle chercha ses bottes, pour ensuite se souvenir qu'elle les avait complètement oubliées dans la forêt. Ah ah ah... Très marrant. Elle devrait faire un bout de chemin pieds nus visiblement.
Quand elle eu finit son bol de lait (enfin quelque chose de bon), El se leva.


"Je retourne à la cité des Larmes d'Argent."

Elle détestait dire au revoir. Et pour cause, elle ne savait absolument pas comment s'y prendre. Aussi se contenta-t-elle de rejoindre la porte. Mais alors qu'elle allait saisir la poignée, Iswara l'enlaça et elle ne pu que se laisser faire. Tout comme elle ne pu résister au long baiser qu'il lui offrit. Ce à quoi il ajouta un commentaire sur leur nuit "torride" (ahah) auquel El répondit par un magnifique coup de pied dans l'entrejambe pour lui faire "passer l'envie d'avoir une autre nuit "torride" sans elle tant qu'elle ne serait pas là". Et elle partit.
Elle erra en ville sous sa forme de chat, ne sachant par où commencer. Elle décida enfin que Vent des Sable, son cheval, serait sûrement plus utile à quelqu'un d'autre qu'elle et ne retourna pas le chercher à l'auberge où elle l'avait laissé. Au lieu de ça, elle retourna en forêt, s'aidant de son odorat (plus aucune trace de pluie) pour retrouver la petite clairière. Ceci fait elle reprit forme humaine, enfila ses bottes, s'imprégna une dernière fois de l'atmosphère du lieu et se métamorphosa en panthère.
Elle n'aimait pas beaucoup cette forme, car elle la rapprochait de Gayana. Mais pour l'instant Meno était loin et la déesse vengeresse était le cadet de ses soucis. elle se lança donc sur les routes direction la cité des Larmes d'Argent sur quatre grosses pattes de velours noir.


***


Après quatre jours de cavalcades ponctués de chasses et de siestes au soleil, El parvint enfin au ruisseau prenant naissance à la source des Larmes d'Argent. Fausse source évidemment. La vraie était cachée aux yeux indiscrets, tout comme la cité entière en fait. Elle s'approcha de la gravure de pierre qu'elle connaissait bien et y inséra le pendentif des saltimbanques qu'Aretha n'avait put lui refuser de garder (avec tout ce qui lui arrivait, il n'avait pas eu la foi de lutter contre cette gamine si têtue). Aussitôt, la cité des Larmes d'Argent apparue devant ses yeux, telle qu'elle l'avait quittée deux semaines plus tôt. En plus animée.
On aurait dit le branle-bas de combat général. La ville était en effervescence. Ça ressemblait plus à une ville que la dernière fois. Ça grouillait du monde coloré des saltimbanque. Ici cinq bonnes femmes discutaient bonne aventure. Là un magicien montrait un tour à son apprenti. Ici encore des acrobates de toutes les troupes essayaient de battre le record du monde de la plus haute pyramide humaine (ou en tout cas ce fut l'impression qu'ils donnaient). El se demanda un instant comment Iswara pouvait-il faire partit de ce monde. Elle le trouvait légèrement en décalage dans ce monde...
Enfin bon, elle n'était pas là pour philosopher et entrepris de traverser la ville à grands pas. Elle demanda son chemin deux ou trois fois (elle n'était venue qu'une seule fois et ne savais plus où se trouvait le palais) avant d'enfin arriver devant le palais du roi fou de la cité. Une vrai fourmilière. Des gens entraient et sortaient à toute vitesse et El sourit en pensant à la montagne de boulot qu'Aretha devait avoir. Pauvre vampire. Bien fait pour lui !
Zigzaguant entre les gens qui encombraient le couloir principale, El se faufila habilement jusqu'à la salle du trône. On s'affairait autour de celui-ci et le vampire couronné (qui d'ailleurs avait abandonné sa couronne pour le moment) semblait en pleine réflexion à la lecture d'un long parchemin. Elle l'ignora -elle aurait le temps de le saluer plus tard, histoire de lui rappeler de bons souvenirs...- au profit de la jeune femme à la peau violette et à l'armure légère qui se tenait à côté de lui. Celle-ci la remarqua rapidement mais fut si superbement étonnée qu'El pu l'attraper par la main et la traîner vers la pièce d'à côté sans trop de résistance.
Quand elle eut trouver un endroit sans trop d'oreilles indiscrètes, El se tourna vers la demie-drow et -ignorant qu'elle lui gueulait dessus depuis déjà une bonne minute- lui lança au visage :


"J'ai un gros problème."
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