Prénoms : Yôko Monya
Race : Humaine
Age : 13 ans
Caractère : Vive, sensible, intuitive, elle est curieuse de tout et gardé sa fraîcheur enfantine, mais surtout en apparence. En fait, elle est beaucoup plus mature que son âge, et surtout son physique enfantin, ne pourraient le laisser penser. Néanmoins, lorsqu'on connaît la tragédie qui pèse sur elle, ce n'est plus si étonnant. Altruiste et ouverte, elle est confiante parce qu'elle pense que ce serait stupide de perdre le temps qu'il lui reste à suspecter les gens, sans que cela l'empêche d'être lucide : si elle n'aura que peu d'hésitations à aller vers quelqu'un qu'elle ne connaît pas, elle ne va pas non plus se jeter dans la gueule du loup, et son tout nouveau don lui est d'ailleurs bien utile à décéler ceux qui ont de mauvaises intentions. Elle essaye de toujours aller de l'avant.
Mais il ne lui est pas toujours possible de garder ce positivisme qu'elle affiche : par moments, l'injustice de sa condition la submerge. Elle devient alors sauvage, égoïste, colérique, méchante, jalouse de tous ceux qui ont cette vie si précieuse à profusion et ne voient pas à quel point elle l'est.
Elle manque aussi de flexibilité : lorsqu'elle a porté un jugement sur quelqu'un, même son don a du mal à la faire changer d'avis. Sans doute est-ce dû au fait que son avenir est figé...
Physique : L'image qui s'impose irrésistiblement à l'esprit lorsqu'on jette pour la première fois les yeux sur Yôko est celle d'un oiseau. Quelque chose de petit, de fragile et de délicat, une mésange ou pinson...
Bien qu'elle soit maintenant sur la ligne de départ de l'adolescence, Yôko ressemble encore à une enfant. Petite, de constitution frêle, elle a des épaules étroites, un cou gracile et des petites mains. Sa peau très claire, et douce au toucher, est agrémenté d'une petite touche de rose aux pomettes, surtout après une course folle.
Ses cheveux soyeux sont brun foncé, et coupés à la garçonne. L'éclat pensif de deux noirs de biche bordés de longs cils brille dans son visage rond et lisse, où ressortent également un petit bout de nez et une petite bouche. Sur ces lèvres rosées, c'est toujours un sourire mi-serein mi-mélancolique qui est dessiné, déjà résigné mais encore désespérement vivant, et ses yeux ne se perdent jamais dans le lointain pour plus de quelques instants avant de se reporter sur arbres, animaux, gens, tout les petits bouts de vie que ses prunelles peuvent accrocher au passage.
Elle ne s'habille pas avec beaucoup de soin, porte souvent une vieille veste en cuir de son père qui est son vêtement fétiche. Sa mère lui accroche toujours de force une écharpe rouge au cou, même si, comme elle lui a maintes fois rappelé, ce n'est pas d'une pneumonie qu'elle risque de mourir.
A cause de sa maladie, ses mouvements, surtout ceux de ses mains, deviennent parfois raides et maladroits, comme des sortes de crises. Au pire, tous ses muscles se contracte, et c'est très doulourex. Comme des sortes d'alarmes de la condamnation qui coule en elle, mais inutiles, malheureusement...
Modifications physiques/de caractère suite à l'Impact : /
Guilde : Guilde des Marchands ( membre symbolique )
Métier : /
Clan : /
Biographie :
Il y a treize ans de cela, Yôko naquit à Pahiss, la ville marchande située non loin des rives du fleuve jaune. Ses parents, Marchands, n'y résidaient qu'une partie de l'année, sillonant le territoire à la recherche de produits à vendre ou à troquer pendant le reste du temps. Dès qu'elle eut un an, sa mère arrêta le repos forcé qu'elle s'était fixée, et la petite famille parcourut ensemble les routes de Tifinagh.
La fillette grandit dans cette famille aimante et soudée, qui lui communiqua avant tout un respect de la vie sous toutes ses formes, et un profond amour de la nature. D'un tempérament vif et curieux, l'enfant apprenait et découvrait comme elle respirait. Tout aurait dû être pour le mieux pour elle...
Elle avait six ans. A quelques dizaines de kilomètres de l'Océan Atlantiaque, elle était assise devant les marches de la roulotte familiale pendant que ses parents préparaient le repas, et jouait avec un chaton que son père avait trouvé coincé dans un arbre.
Brusquement, elle sentit ses muscles se tendre, se crisper comme si elle se paralysait, tandis qu'une douleur mordante se répandait dans tout son corps. Elle cria, et le chaton se mit à miauler à la mort, car elle écrasait son petit corps entre ses mains.
Aussitôt, ses parents accoururent. Mais la crise était déjà terminée. Le chat, se contorsionnant avec frénésie, parvint à échapper à son étreinte qui se desserait, et s'enfuit la queue en l'air, comme si elle avait la peste. Dans le même mouvement, les oiseaux perchés sur un arbre voisin s'enfuirent tous à tire d'aile.
Inquiets, les parents de Yôko allèrent consulter un médecin dans la prochaine ville qu'ils trouvèrent sur leur chemin. Après de longs et complexes examens, celui-ci leur expliqua que c'était une maladie qu'il n'avait lui-même jamais rencontré, mais dont il avait entendu parler. Apparemment, l'enfant la portait en elle depuis sa naissance, comme c'était toujours le cas, et on ne savait pas du tout si c'était lié aux gènes ou à autre chose.
Elle serait sujette, comme ils l'avaient déjà vu, à des crises où tous ses muscles se contracteraient et deviendraient douloureux, désagréables mais passagères. Ce n'étaient que les discrets symptômes de la terrible maladie courant en elle.
Il n'y avait aucun remède. D'après les analyses, il lui restait dix ans à vivre.
Commença alors une longue et épuisante tournée de tous les spécialistes, guérisseurs, rabouteux, Enchanteurs doués de guérison que les parents de Yôko pouvaient dénicher aux quatre coins de Tifinagh. Mais au fil des ans, la réponse était toujours la même :
" Pas de remède. Il lui reste dix ans.", "Aucun remède connu, elle vivra encore neuf ans.". Huit ans. Sept. Six...
Finalement, Yôko perdit à la fois patience et espoir. Au terme de longues discussions émaillées de cris et de sanglots, elle fit accepter à ses parents qu'elle était condamnée, comme elle l'avait déjà accepté elle-même. Maintenant, elle ne voulait pas gâcher ce qu'il lui restait de temps à aller voir des spécialistes et subir des traitements inutiles.
Son père dut repartir sur les routes pour gagner leur vie. Sa mère resta à Pahiss pour s'occuper de Yôko, à laquelle on avait conseillé de rester dans un seul climat pour ne pas écourter encore sa maigre longévité. C'est là qu'elle se trouvait lors de l'Impact.
Lorsque l'onde de choc se fut calmée, et les modifications furent terminées, les habitants de Pahiss se rendirent compte que comparé au reste du continent, leur ville n'avait eu que des égratinures. Rapidement, la cité marchande fut proclamée capitale de Loah, car on ne pouvait pas se permettre le luxe, face à un tel désastre, de ne pas être soudés.
Non seulement les dégâts de la ville furent rapidement réparés, mais elle fut encore agrandie et accueillit de nombreux nouveaux arrivants. Yôko et sa mère, dans leur petite maison du Quartier des Marchands, ne savent pas ce qu'il est arrivé au père, et cette tristesse supplémentaire pèse sur la petite famille.
Magie :
Avant l'Impact :
Yôko n'est pas une élue. Néanmoins, il est de notoriété public qu'un handicap affûte les sens restants. Les aveugles ont une ouïe remarquable, les sourds-muets sont capables de parler avec leurs mains à une vitesse hallucinante...
Sa maladie a un peu fait la même chose. Condamnée à mourir prématurément, elle a développé une hyper-sensibilité aux choses liées à la vie. En regardant une personne dans les yeux ou en lui serrant la main, elle était souvent capable de savoir si celle-ci était triste ou tendue, si quelque chose n'allait pas, et en particulier, lorsque les gens étaient malades.
Après l'Impact :
L'Impact s'est apparemment emparé de ce "pouvoir" en germe pour le renforcer en le concrétisant : elle est devenue empathique, c'est-à-dire qu'elle ressent les sentiments des autres. Confusément, lorsqu'elle se trouve à proximité, de manière plus claire lorsqu'elle touche la personne. Bien sûr, elle n'a ce pouvoir que depuis peu et n'est pas encore très douée pour décoder tous les états d'âme qu'elle ressent. Elle ressent avec clarté lorsque l'état de santé est défaillant chez quelqu'un.
Compétences en combat : Nulles. Enfin, elle peut éventuellement anticiper une attaque grâce à un sentiment d'agressivité ou de haine dans l'air, mais elle ne saît absolument pas se battre avec quoi que ce soit.
Points forts : sa grande force mentale et sa maturité, son don empathique, le fait qu'elle a peut-être moins à perdre que d'autres...
Points faibles : la maladie mortelle qui la ronge, aucunes compétences en combat, pas de magie utile lors d'un duel
Autres : Les animaux la fuient, ce qui la désole. Elle adore l'eau et les sucreries. Il lui reste maintenant trois ans à vivre.
[ Hommage à Yôko Tsuno, de Roger Leloup ^^ ]
Sujet: Yôko 
